Une petite pause était la bienvenue, surtout après l'entraînement quotidien que je faisais. Je ne pouvais pas m'empêcher de continuer à voler, même si c'était désormais seulement le seul endroit où j'osais jouer. Je n'aurais pas supporter de vivre sans être en vol. Je me sentais bien mieux dans les airs que sur la terre ferme. J'avais eu cours aussi avec les premières années, comme toutes les semaines d'ailleurs. J'aimais bien les premières années et la tête de certains lorsqu'ils découvraient la magie et le quidditch. J'aidais aussi une élève de gryffondor à surmonter sa peur en l'entraînant un peu.
Je me dirigeais dans la salle des professeurs, il n'y avait pas encore beaucoup de mes collègues, mais quelques uns étaient là. Je les saluaient et me dirigeais vers la théière et pris une tasse, puis vis entrer ma meilleure amie Delia, il y avait un moment que je ne l'avais pas vu et on s'était retrouvé en étant ici à Poudlard. Elle était professeur comme je l'étais et j'étais ravi de la voir ici. Cela me rappelait énormément de souvenirs passés avec elle. On avait souvent été ensemble à rire de tout et de rien, c'était le belle époque comme je l'appelais.

« Del' tu veux une tasse?»

Je lui souris en lui proposant une tasse de thé, je savais qu'elle aimait ça, comme la plupart des Anglais d'ailleurs. Je préférais largement le thé au café des français où des américain. Je m'installais sur une des tables à disposition et invitait Delia à en faire autant. Il y avait longtemps qu'on n'avait pas discuter, il y avait longtemps tout cours que je n'avais pas parler à quelqu'un que je connaissais, même en étant adulte je faisais encore des rencontres et c'est ça que j'aimais ici.

« C'est drôle de se retrouver ici en tant que professeur. Je ne l'aurais jamais imaginé.»

Surtout que j'avais toujours dis que je serais joueur de quidditch. Je n'avais révéler à personne la véritable raison de mon départ dans l'équipe d'Angleterre. Il n'y avait personne qui savait que j'étais voyant, j'avais toujours eu du mal à me faire à l'idée que je voyais l'avenir et c'était encore plus difficile de me sentir différent à cause de ce don, même à Delia je ne lui avais jamais parler de ça, je lui avais dis que j'avais couché avec des femmes pour de l'argent, mais pas que j'étais voyant, je n'aimais pas en parler.

Ça me faisait le plus grand bien de connaître des gens. Je ne suis pas compliqué et n'ai pas de problèmes de sociabilité, mais c'est quand même plus rassurant de savoir que Delia était ici. On a passé tant de temps ensemble que la voir me fait extrêmement plaisir. Elle est toujours aussi canon au passage. Déjà à l'époque je trouvais qu'elle était charmante, même plus que charmante et je le lui ai souvent répéter. Lorsque j'ai entendu qu'elle voulait de la verveine, j'ai souris, elle ne changerait pas ses goûts, pour c'était toujours le même chose aussi, du thé blanc à la rose. Je résiste peu à cette odeur de rose, je trouve que c'est un parfum des plus agréable, encore plus lorsqu'il est porté sur une femme. Je lui ai tendu la tasse de thé en lui souriant.

« Tu ne change pas tes habitudes chaton.»

Je donnais souvent des petits surnoms à mes amis et cela là était resté. Je trouvais ça mignon, même si on n'était pas ensemble, et on ne le sera jamais. C'est une amie très fidèle, je ne veux pas gâcher ça, Évoquer mon nouveau métier me faisait penser que j'avais quitté mon poste dans l'équipe. J'étais parfois nostalgique en y repensant, mais j'aime tout autant être ici. Elle ne savait pas plus que les autres pourquoi j'avais décidé du jour au lendemain de prendre ma « retraite » sportive. J'avais juste eu peur de mourir et il était grand temps que je prenne une nouvelle direction. Il était vrai que certains élèves étaient tout excite à l'idée que je sois leur professeur et ça me touchait beaucoup, même si je ne prenais pas la grosse tête pour autant. Oui parfois ça me manquait, mais je suis toujours sur le terrain donc ça compense le manque des matchs.

« Oui ça me manque parfois, j'essaie de ne pas trop y repenser, mais je me plais vraiment ici, j'aime bien transmettre ce que je sais.»

Je lui ai souris n'en disant pas plus. Je n'avais pas tellement avant d'aborder le sujet de mon changement de vie. Peu de gens savent que je suis voyant, personne pour être honnête, personne à part Elaelle à qui je viens juste de le révéler. Je préfère donc subtilement changer de sujet, je sais bien qu'elle s'en rendra compte, depuis le temps que Delia me connaît elle apprit à faire avec mes manœuvres parfois un peu douteuses.

« Et toi alors? Contente d'être professeur? Tes élèves on l'air de t'apprécier je n'ai entendu que du bien de toi. »

Je lui ai souris sachant que ça lui ferait plaisir, puis je voulais vraiment changer de sujet et parler d'elle était la meilleure façon de le faire.

Elle avait l'air heureuse en tant que professeur. Je l'étais aussi réellement, j'aime mon travail, même si c'est très différent de jouer en match et au quatre coins du monde, mais ici je peux enfin me poser, penser à moi à pas seulement à l'équipe. Je peux m'imaginer dans le futur ayant rencontrer quelqu'un et fondant une famille, ce qu'avant je ne pouvais pas faire. Je n'ai pas encore rencontrer la personne idéale, mais je sais qu'elle viendra. J'en rêve souvent, sans pour autant voir son visage.

« Je les comprends, ils ont de quoi être fier. Tu es très douée.»

Je le pensais sincèrement. Elle a toujours été douée en cours, plus que moi en tout cas. J'étais juste bon et très doué au quidditch. Ça a toujours été le sport pour moi, les autres choses étaient juste optionnelles. J'avais un peu la grosse tête à l'époque, mais je me suis améliorer. Je ne doutais pas que ses élèves auraient tous envie de devenir comme elle, enfin au moins plusieurs en tout cas, parce que tout le monde n'aime pas forcément le soin aux créatures magiques, comme tout le monde n'est pas fan du quidditch à mon grand regret. L'idée d'assister à l'un de ses cours me plaisait fortement. Les créatures magiques sont une matière que j'ai particulièrement aimé à l'école, même si je n'étais pas toujours doué.

« Avec plaisir. Se serait un honneur.»

Je lui ai souris en buvant une gorgé de thé. J'ai ris lorsqu'elle m'a dit que sa petite cousine nous voyait déjà mariés. Je me fichais bien de ce que pensent les autres. Ils n'ont qu'a dire ce qu'ils veulent si ça les chantent. Je ne sais pas comment toutes ses rumeurs arrivent à ce point là aux oreilles des jeunes, mais c'est assez drôle en y repensant, c'est comme lorsqu'on était élève. Un rien pouvait donner des histoires plus folles les unes que les autres. Le bouche à oreille fonctionne tellement bien dans une école.

« Disons pour faire simple que je suis libre.»

La liberté … un bien grand mot pour des histoires de cœur, pourtant j'aimerais tant avoir quelqu'un dans ma vie, parce que la solitude ce n'est pas vraiment mon truc. J'aime bien être entouré et me retrouver tout seul tous les soirs commence à me peser. Je sais pourtant qu'un jour viendra je ne serais plus si seul, mais reste à savoir quand.
« Et toi ? »

Je ne suis pas certain de trouver si rapidement la femme de ma vie. Je sais qu'elle est là quelque part et mon désir de me marier et d'avoir un mariage magnifique est présent, mais j'ai un passé un peu particulier qui en ferait fuir plus d'une. J'ai couché avec pas mal de femmes pour de l'argent, ça a de quoi faire croire que je suis infidèle. Toutes les histoires que j'avais eu avaient finies par se terminer et ça commençait à me faire douter sérieusement alors si en plus je dois leur avouer que je suis voyant, je crois que ce serait le pompom comme on dit. Je n'ai pas pu m'empêcher de rire lorsque Delia m'a dit qu'elle me trouverait une princesse charmante. Tout ce que je demandais c'était quelqu'un qui saurait m'accepter comme je suis, qui ne me demanderait pas pourquoi j'avais toutes ces choses un peu étrange, quelqu'un qui accepterait mon passé.

« Tu sais autant que moi que ça risque d'être compliqué.»

Elle était l'une des rares à savoir que j'avais été gigolo, je n'apprécie pas ce terme d'ailleurs, ils auraient pu trouver un autre nom, toujours est-il qu'elle au courant pour ça, mais je ne lui ai jamais révéler que j'étais voyant, il faudrait peut-être que je passe le cap un jour, que je lui dise la vérité, comment ça se faisait que parfois je savais à l'avance ce qu'elle allait me dire. Je ne sais pas quand je lui dirais, la conversation ne prête pas vraiment à ce genre de confidences, même si je sais que je peux tout lui dire, ce genre de chose me mets mal à l'aise, j'ai peur de ce qu'on pourrait penser. Les voyants ne sont pas toujours bien vu, on nous prends souvent pour des charlatant alors je n'avais pas envie de devenir la coqueluche de poudlard en dévoilant ici mon don, les rumeurs courent tellement vite ici que c'est pour le moment impossible pour moi de lui avouer. Je ne fus pas surpris de la réponse de mon amie, elle n'avait pas tournée vraiment la page.

« Je vois ...»

Je n'aime pas cette expression, mais je n'arrête pas de l'employer. J'ai le sentiment que je me dévoile un peu un disant ça, J'ai d'ailleurs un une réaction un peu étrange après avoir prononcer ses trois mots, il fallait que je dise autre chose que je vois et ça tout de suite.

« Enfin, je veux dire, je comprends. Ça n'est jamais évident quand on pense à une personne en particulier et qu'on est avec une autre.»

Je sais trop bien ce que ça fait, quand j'étais en couple avec ma dernière petite amie et que je devais m'absenter pour aller faire mon «job» c'était assez affreux et je m'étais toujours demander pourquoi je continuais à faire ça, heureusement je n'ai pas eu à faire ça trop longtemps. Le quidditch m'avait ouvert ses portes et j'avais pu échapper à tout ça. C'était du passé, mais le passé rester toujours ancré en nous, quoi qu'il arrive.

Delia n'avait pas tout à fait tort. Je me pose des barrières souvent tout seul, mais j'ai tellement la hantise qu'on me juge comme on l'a toujours fait, que j'ai pris l'habitude qu'on me finisse par m'abandonner et me dire que je ne suis pas celui qu'il faut. C'est frustrant au final de se retrouver toujours sur le banc de touche.

« Elles finissent toujours par savoir, je ne sais pas comment elle font, mais c'est comme si elles arrivaient à lire en moi à chaque fois et au final c'est toujours pour que je me retrouve seul.»

Triste sort de la vie, mais je n'ai pas l'intention de m'arrêter là. J'ai envie d'avoir une famille, j'ai envie de devenir père et d'avoir une maison avec des enfants qui courent partout, c'est étonnant me dit-on qu'un homme aspire à ce genre de chose, mais je ne trouve pas on voit ça de plus en plus, le monde évolue, les hommes ont autant besoin de se construire que les femmes à travers une famille. Je ne parle plus à la mienne depuis un moment et je crois que c'est pour ça que j'ai autant envie d'en construire une.

Delia était encore attaché à son premier amour, c'est difficile de l'oublier, mais si elle voulait avancer elle devait s'en défaire. C'est plus facile à dire qu'a faire, bien sur, mais je crois qu'elle est plus apte à le faire que n'importe qui. Elle finira par tourner la page, sauf s'il est son âme sœur, auquel cas je suis certain qu'ils finiront par se retrouver.

« Je comprends, mais tu finira par oublier, sauf si vous êtes fait pour être ensemble.»

J'ai souris lorsqu'elle me demande comment je trouve Afaen. Très jolie, il va sans dire, je l'ai toujours trouvé très jolie en fait. Je ne sais pas pourquoi Delia me demande ça d'ailleurs, mais je crois qu'elle pense que quelque chose pourrait se passer entre nous. Je ne lui ai pas encore reparler depuis son arrivé et je compte bien le faire.

« Elle est … encore plus belle qu'avant. Je suis content qu'elle soit ici. J'espère qu'elle me pardonnera d'avoir été si chiant avec elle. »

Je la taquinais beaucoup à l'époque et je crois qu'elle l'a mal pris, pourtant je n'avais pas voulu être méchant avec elle, je la charriais parce qu'a l'époque je l'aimais bien. Je l'ai toujours trouvé très intelligente et amusante, elle m'a toujours surpris, je ne vois pas pourquoi ça changerait.