la tempête désastreuse † blake and elladora

Pré-Au-lard était, comme vous les savez tous, un village composé uniquement de sorcier. Un endroit très rare dans le monde puisqu’il fallait user de sortilèges repousse moldus immense pour ne pas avoir l’un d’eux dans la petite bourgade. Lorsqu’il avait atteint la troisième année, Blake avait eu la permission de se rendre en ce village comme la plupart de ses camarades de classe. Les sortis à Pré-Au-Lard était toujours un moment magique pour tous les jeunes du château. À croire qu’on avait réellement besoin de sortir un peu de Poudlard par moment. À force d’y être enfermé, on finissait par devenir fou. Ce privilège, Blake le chérissait plus que tout au monde. Il adorait ces moments de calme, de détente. Se promener dans les rayons du Honeyduke, aller chez Weasley’s farces et attrapes et en ressortir les poches pleines de plaisanteries pour se divertir avec Cassie. Un vrai bonheur à ses yeux.

Profitant de la sortie prévu pour refaire ses stocks de friandises, Blake avait décidé d’aller faire un tour chez Honeyduke avec cassie. Ensemble, ils avaient passé près d’une heure à choisir les meilleures friandises destinés à agrémenter leurs soirées. Bien qu’ils ne soient pas dans la même maison, ni en même année, la gryffondor et le poufsouffle avaient su trouver chez l’autre la compréhension et le soutient qu’ils n’avaient jamais pu trouver ailleurs. Depuis, ils passaient beaucoup de temps ensemble à rire et s’amuser. Pour Blake, être avec cassie, c’était comme être avec Liam. Il pouvait être lui-même sans avoir peur du jugement puisque la gryffondor savait tout. Lorsqu’ils en eurent marrent, les deux sorciers se rendirent aux Trois Balais où ils purent une bière au beurre en compagnie de quelques copains. Quelques heures avant l’heure de retour, Cassie décréta qu’elle devait terminer un devoir, donc elle rentra au château. Peu à peu, tous quittèrent le village pour laisser Blake seul. Ne s’en formalisant pas, le poufsouffle se commanda un autre breuvage avant de se plonger dans la lecture d’un livre qu’il venait tout juste d’acheter au Scribulus, le libraire du village. Un livre passionnant traitant d’enchantements complexes et de leur créateur. Ainsi plongé dans la lecture de son bouquin, Blake ne vit pas le temps passé jusqu’à ce que la nécessité d’aller au petit coin le sortie de sa lecture. Ce n’est qu’à ce moment qu’il s’aperçut que la clientèle du pub avait radicalement changé des étudiants bruyants aux voyageurs ou habitants du village assis devant de gros verre de Whiskey Purfeu.  Attrapant son livre et sa cape, Blake se dirigea non pas vers les toilettes, mais l’extérieur de l’établissement.

À l’extérieur, la nuit était déjà tombée. Il faisait noir comme chez le loup. Marchant d’un pas mécanique vers le château, Blake commençait à sentir le froid s’insinuer sous sa cape. Resserrant cette dernière un peu plus autour de lui, il pressa le pas. Alors qu’il marchait ainsi vers le portail de Poudlard, la neige commença à tomber doucement. Dans d’autres circonstances, le jeune homme aurait pu trouver ça magnifique, mais dans l’état de stress dans lequel il s’était mis par lui-même, il se sentait plus inquiet qu’émerveillé. Après une marche rapide de dix minutes, le sorcier tourna le dernier détour su sentir menant au portail qu’il trouva, à son plus grand malheur verrouillé. S’approchant tout de même pour constater directement l’état de la situation, il tira  violemment sur les grilles qui refusèrent de bouge d’un poil.

« Merde ! », laissa-t-il tomber frustré en donnant un coup de pied dans un petit tas de neige sur le sol.

la tempête désastreuse † blake and elladora

L’hiver n’était décidemment pas ma saison favorite. En plus de faire noir comme chez le loup vraiment tôt, enfin il s’agit là d’une expression parmi tant d’autre puisque j’ignore ce qu’il fait chez un « vrai » loup, il faisait froid à s’en geler les os. Du moins, c’est la sensation que l’on a lorsqu’il fait vraiment froid et que l’on sent toutes les cellules de notre corps se solidifier sous l’effet de la température en-dessous du zéro.  Quoi qu’il en soit, j’étais là, devant la grille fermée du château à donner des coups de bien, sans but bien précis en dehors de celui de défouler une colère naissante à mon égard, dans la neige au sol lors qu’elle arriva.

Elle. Cette fille de serpentard que je ne connaissais que de vue. Cette fille dont le frère était préfet en chef et se croyait supérieur à tout le monde. Une attitude qui m’énervait royalement. Pourtant, elle, ce n’était pas non plus une preuve de gentillesse et de discrétion. Elle avait cette tendance à tomber sur tous ceux qu’elle était en mesure de ridiculiser pour la simple et bonne raison qu’ils étaient plus petits et plus fragiles qu’elle. Elle se croyait également la reine du monde comme si le fait d’être à serpentard et de descendre d’une famille de sang pur vous donnait tous les droits en ce bas monde. Un attitude qui avait le don de me soulever le cœur.

L’ignorant volontairement, j’allais m’éclipser avec l’espoir que le propriétaire d’Honeyduke me laisserait accéder à sa cave, question de me glisser dans le passage de la sorcière borgne et rentrer tranquillement au château, à l’abris des intempéries, mais elle m’intercepta de sa voix des plus désagréable et teinté du plus grand mépris.

« Bon, j'espère que tu as une solution pour nous sortir de là! »

M’arrêtant sur place, je me retournai lentement pour lui lancer un regard de dégoût avant de lui répondre du tact au tact :

« Nous ? Oubli ça ! Ce n,est pas mon problème si tu es coincé ici. »

Elle affichait ce sourire méprisant que je lui connaissais bien pour l’avoir aperçu si souvent sur son visage lorsqu’elle s’en prenait aux premières. Si elle croyait un instant que j’allais lui venir en aide, elle se mettait un doigt dans l’œil. Pas question que je sorte une harpie de ses problèmes. De toute manière, je ne lui devais rien. Pour ma part, j’allais rentrer bien tranquillement au château par un passage secret ou un autre sans avoir à subir la moindre punition. Le nombre de fois où j’avais mis les pieds en dehors du château sans permission, je connaissais bien des moyens de rentrer sans me faire prendre.

« Au passage, il y a des créatures sauvages dans les parages la nuit, je ne te conseille de ne pas traîner dans le coin trop longtemps. », lui lançais-je sur un ton des plus sérieux avant de m’éloigner tranquillement. Il fallait bien s’amuser dans la vie et puisque l’occasion se présentait de lui faire mordre la poussière qu’elle avait fait mangé à tous durant six ans, peut-être même sept, autant jouer les héros. Non que je ne me crois plus important ou meilleur que d’autres, seulement je savais tirer profit d’une bonne situation. Et puis, ça tête ne me revenait pas. Ce regard méprisant qu’elle avait eu à mon égard m’énervait royalement…

la tempête désastreuse † blake and elladora

Coincé à Pré-au-Lard. Voilà un évènement qui était loin d’être prévu dans l’agenda de Blake en cette soirée hivernale plutôt froide. Rester coincé au village n’était pas une chose bien embêtante pour le beau brun, mais dans le cas où pour compagnie vous n’avez pas la meilleure personne de la terre, ça ne va pas du tout. Encore si ça avait été Clark, s’aurait été plutôt cool, mais ce dernier était rentré à Poudlard bien des heures plus tôt. Clark était l’un des seuls connaissant les passages secrets aussi bien que Blake. Ils avaient si souvent fait des mauvais coups, quitté Poudlard pour aller se goinfrer de friandises chez Honeyduke ou pour se réunir dans la cabane hurlante à faire des trucs interdits à Poudalrd, comme améliorer le balas de Clark pour ne pas que ce dernier ne tombe, jamais. Ou encore, pratiquer des sortilèges interdit à l’école afin d’être les meilleurs s’ils devaient se battre en duel contre des idiots de serpentards. Des bons moments que Blake ne pouvait oublier. Pourtant, ce soir, alors qu’il était enfermé en dehors du château, ce n’était pas son bon ami qui l’accompagnait, mais une idiote de serpentard. Une fille complètement inutile dont la seule discipline où elle excellait était sans nul doute celle d’intimider les autres étudiants.

Pour se distraire un peu, Blake avait choisit de faire marcher l’adolescente. Bien que la lune brillant comme un grand astre rond dans le ciel, le poufsouffle savait bien que la pleine lune n’était pas prévue avant le lendemain. Donc il n’y avait aucun risque d’animaux sauvages incontrôlables. Certes, il y avait des créatures sauvages, mais rien de bien méchant. Pourtant, alors qu’il fit mine de se diriger vers le village, la serpentard le rattrapa. Sa voix semblait beaucoup moins assurée que lorsqu’elle lui avait demandé comment il comptait les sortir de là. « Ne me laisse pas s'il te plait.» Lui dit-elle en le rattrapant. Un léger sourire étira les lèvres du jaune et noir. Pas qu’il se sentait victorieux, seulement fier de faire goûter un petit peu à cette peste la monnaie de sa pièce. Lorsqu’elle arriva à sa hauteur, elle reprit : « Où est ce que tu vas? L'école c'est par là! Genre.. tu penses découcher? »

Se retournant, Blake la regarda franchement, ses yeux plongés dans les siens. Elle a les yeux verts, se dit-il distraitement. Le jour apparaissait doucement sur les joues de la belle. Certainement le froid!  Se dit le jeune homme. Après tout, elle n’était peut-être pas si vilaine qu’il se l’était imaginé. Faudrait lui laisser une chance. De toute manière, Blake n’était pas du genre cruel. Il avait tendance à venir en aide à bien des gens, et ce, bien malgré lui. Il se sentait souvent responsable, ne voulant pas voir les gens souffrir.

« Il ne faut pas se faire d’illusion, on ne pourra pas rentrer au château avant demain. À moins que tu ne tiennes à mourir de froid, je ne te conseille pas de rester planter là toute la nuit… », dit-il d’une voix douce. À vrai dire, lorsqu’elle laissait tomber ses grands airs de princesse, la jeune femme se montrait plutôt… Enfin, Blake n’était pas prêt à dire qu’elle était agréable, mais du moins, elle était nettement beaucoup moins désagréable.

la tempête désastreuse

« La haine et l'amour sont si proches. La passion nous charrie sans ménagement de l'une à l'autre. La haine serait-elle donc la plus violente, la plus exacerbée des formes de l'amour ? »

- Hélène Rioux

Pré-au-lard. Une tempête de neige. Un couvre feu raté. Enfermé dehors pour la nuit. Il s’agit certainement du résumé le plus simple pour décrire la situation dans laquelle se trouvaient les deux jeunes gens. Du genre rebelle, Blake n’en était pas à sa première. Dormir hors du château était dans son habitude, seulement cette fois, il n’était pas seul. Une première dans le cas d’un solitaire comme le poufsouffle. Il n’en était pas moins sociable et pouvait même se montrer agaçant lorsque l’envie lui prenait. Et ce soir, l’envie lui prit bien de faire une mauvaise blague à la serpentarde, mais cette dernière la prit assez mal. Contrairement à ce que Blake croyait, Elladora ne semblait pas être le genre de fille très courageuse. Au contraire, il avait très rapidement perdu sa petite aire supérieure en s’apercevant qu’elle n’allait pas pouvoir rentrer ce soir. Une réaction qui surpris quelque peu le jeune homme, mais ce dernier ne s’en formalisa pas, préférant retourner rapidement au village pour trouver refuge pour la nuit.

Alors qu’il marchait d’un pas décidé en direction de la civilisation, Blake sentit la présence d’Elladora derrière lui. Il se doutait bien qu’elle allait le suivre et cette réaction si prévisible lui fit plaisir sans qu’il ne sache trop pourquoi. Au fond, il avait peut-être passé trop de temps seul dans son coin, au point de ressentir un manque de communication social ce qui le rendait plus réceptif à la présence d’une serpentarde haineuse et froussarde. Après un moment, il n’entendit plus les pas de la jeune fille derrière lui. Un peu inquiète, il se retourna sur le qui vive. Au même instant, elle fit de même ce qui les fit se retrouver face à face à se fixer droit dans les yeux. Tient, elle a les yeux bruns… Leur soudaine proximité exigüe fit sursauter  Elladora qui perdit momentanément l’équilibre, elle s’accrocha à la main de Blake pour ne pas tomber vers l’arrière. Ce contact fut si singulier que le jeune homme en resta bouche bée. Dès qu’il sentit ses doigts entre les siens, il sentit son rythme cardiaque s’accélérer. L’univers qui les entourait lui sembla soudainement flou. Seule le regard brun intense, la peau de pêche et la chevelure de feu de la jeune femme resta clair à ses yeux. Aussi rapidement que le contact entre leur main c’était fait, Blake le brisa, se dépêchant de fourrer ses mains dans ses poches et se retourner pour cacher le feu qu’il sentait s’emparer de ses joues. Reprenant son chemin de pas plus lent pour permettre à la serpentard de le suivre, Blake marcha en direction du village. La neige sous ses pieds craquait à chacun de ses pas. Un son que le jeune homme adorait, celui de l’hiver. Blake aimait beaucoup le clame qui se dégageait de la neige qui tombait. Il aurait très bien put marcher en silence, admirant la beauté de cet instant, mais elle en décida autrement.

« On dirai que tu as déjà fait ça, découcher.. »
« On va dire que j’en suis pas à ma première fois… », Laissa-t-il tomber d’un ton songeur. Il aurait très bien put dire qu’il était un abonné volontaire à découcher, mais autant garder ça pour soi.

« Je ne sais même pas comment tu t'appelle. Moi c'est Ella.. je suis en 6eme année chez les... » Blake sourie lorsqu’elle s’arrêta au milieu de sa phrase. Elle n’avait certainement pas besoin de lui dire qu’elle était de serpentard puisqu’elle en arborait fièrement les couleurs contrairement à lui-même qui avait opté pour des vêtements moldus beaucoup plus chaud que les capes de sorciers. Et puis, le jaune de blaireaux avait tendance à lui donner un air malade.Toutefois, connaître son prénom ne serait pas trop inutile, mais l’année par contre, ça c’était d’un non intérêt…

« Enchanté Ella. Blake Grimm, cinquième année chez les poufsouffles. », lui répondit-il poliment. Certes, il s’attendait à une réaction de sa part en entendant la maison à laquelle il appartenait. Après tout, les jaunes et noirs étaient rarement admirés au château. Même qu’au contraire, on avait souvent tendance à les sous-estimés. Une remarque qui affectait beaucoup le jeune sorcier…

« Tu as de l'argent sur toi ? », demanda-t-il soudainement. Il venait tout juste d'allumer qu'il ne pourrait pas se contenter de rentrer au château par le passage secret dans la cave d'Honeyduke, encore moins passer par celui de la cabane hurlante qui nécessiterait plusieurs heures de marche, en plus du danger que ça représentait de grimper jusqu'à la cabane en pleine nuit, dans une tempête de neige. Ils allaient donc devoir prendre une chambre aux trois balais...

la tempête désastreuse

« La haine et l'amour sont si proches. La passion nous charrie sans ménagement de l'une à l'autre. La haine serait-elle donc la plus violente, la plus exacerbée des formes de l'amour ? »

- Hélène Rioux

Parfois, la vie vous semble tellement incroyable. Elle vous surprend plus que vous ne pourriez le croire. Pourtant, elle peut être tellement décevante. Ce soir, le destin avait voulu qu'il reste coincé à Pré-Au-Lard, mais ce n'était pas tout puisque pris au piège, il l'était avec cette serpentarde au cheveux couleur feu. Une jeune femme bien étrange aux yeux du poufsouffle. Aux premiers abords, elle lui avait semblé totalement arrogante et détestable, mais plus le temps s'écoulait, plus elle s'adoucissait pour laisser place à une personne d'agréable compagnie. Un peu surpris par ce soudain revirement de situation, il ne se méfiait plus trop lorsqu'un contact lui fit changer complètement d'opinion. Cette fille, elle était étrange. Elle avait un drôle d'effet sur lui, donc autant la tenir à l'écart, question de préserver ses aptitudes mentales et les empêcher de sombrer à jamais dans le néant de la stupidité et l'incertitude.

Il leur fallait trouver un logis pour la nuit. Il n'était pas question qu'ils passent la nuit dehors, et encore moins de passer par l'un des passages secrets connu par le poufsouffle sans se faire démasquer sur ses nombreuses fugues. Après tout, elle était la soeur du préfet des serpentard, elle pourrait aisément aller tout lui raconter et alors, Blake serait dans le trouble plus que vous ne pouvez l'imaginer. Prenant alors la direction du village, les deux jeunes gens espéraient bien y trouver un abris. Malheureusement, le destin ne vous donne jamais la tâche très facile puisque rendu aux trois balais, ils découvrirent qu'une seule chambre serait possible avec leurs maigres avoirs. Quelque peu décontenancé de devoir partager une chambre avec la jeune femme, Blake était tout de même prêt à sacrifier un peu de confort pour une nuit en dormant sur le sol plutôt que de perdre le droit de scolarité à Poudlard pour avoir fuguer à plusieurs reprises en pleine nuit.

« Une chambre s'il-vous-plait. », demanda la sorcier au barman. Ce dernier était au moins dans la quarantaine. Ses cheveux gris en bataille lui donnait un peu l'air d'un scientifique fou. Relevant la tête, il croisa le regarde de Blake au travers des verres crasseux de ses lunettes. D'une voix rauque, il lui répondit tout simplement : « On a plus de chambre pour vous ! » Surpris, le brun le regarde un moment avant d'assimiler l'information. Plus de chambre... mais qu'allaient-ils faire? La Tête de Sanglier n'était certainement pas un choix adéquat et puisque, de toute manière, le pub était fermé pour rénovations, il leur était impossible d'y trouver refuse pour la nuit. « Comment ça vous n,avez plus de chambre ? », demanda Blake passablement incrédule. « C'est à moitié vide ici, vous devez bien avoir une chambre de libre ! » L'entêtement était l'une des qualité qui avait tendance à rapporter beaucoup pour le jeune sorcier, mais cette fois, il n'en fut rien. L'homme se contenta de répéter qu'il n,avait plus de chambre pour eux.

S'éloignant du bar pour rejoindre Elladora qui était restée à l'écart, il marcha d'un pas rapide. Comme si son corps avait désespérément envie de se trouver à proximité de la jeune femme. Arrivé tout près d'elle, il lui répéta tout bêtement ce que le serveur lui avait dit : « Ils n'ont plus de chambre » Sans même attendre une réponse de sa part, il releva le collet de sa veste et ressorti dans le froid glacial de la nuit tombante. Une fois dehors, Blake jeta un regard derrière lui pour s'assurer qu'elle le suivait bien, mais il ne ralenti pas le pas. Il devait absolument garder une distance entre eux, ils ne devaient pas se toucher parce qu'alors, son coeur mettrait de nouveau à battre à toute vitesse et le jeune homme ne voulait pas ressentir une chose comme ça. Un sentiment qui lui était encore abstrait, mais qu'il avait tout de même sut reconnaître pour tout ce qu'on en disant. Il ne voulait pas ressentir CE sentiment pour cette fille qu'il connaissait à peine, pour cette serpentarde qui l'avait pris et semblait toujours le prendre pour un idiot de poufsouffle. Parce que, comme vous le savez, la maison de blaireaux n,avait pas très bonne réputation à Poudlard.

Le neige crissait sous ses pas tout le long su chemin qui les menait au plateau servant d'observatoire à la Cabane Hurlante pour tous les sorciers venant visiter le seul et unique village entièrement sorcier de toute la Grande-Bretagne. Blake se souvenait être venu ici en troisième année avec Ellie lors de sa première sortie à Pré-Au-Lard. Contrairement à tous ses amis, il avait été tellement impatient de voir la Cabane dont tout le monde parlait. La maison qui hurlait dans le nuit de pleine lune. Un bâtiment historique qui le passionnait tant. Aujourd'hui, elle lui semblait bien banale pourtant. Comme si le regard qu'il y portait avant avait un petit quelque chose de plus magique.

la tempête désastreuse

« La haine et l'amour sont si proches. La passion nous charrie sans ménagement de l'une à l'autre. La haine serait-elle donc la plus violente, la plus exacerbée des formes de l'amour ? »

- Hélène Rioux

J’avais lâché la mauvaise nouvelle comme un boulet de canon avant de prendre la direction de la cabane hurlante. Derrière moi, j’entendis Ella se plaindre vaguement sur l’absence de chambre disponible. À vrai dire, je m’en fichais qu’elle rechigne, j’en avais absolument rien à faire d’avoir une chambre ou non puisque, de toute manière, j’aurais dormis sur le plancher. Autant me contenter d’un endroit confortable que je connaissais bien et où je me sentais en sécurité soit, la cabane hurlante.

La neige crissait sous mes pas alors que je marchais, la tête baissée en direction de la destination. Il ne fallut pas plus de quelques minutes avant que nous atteignons l’observatoire où j’attendis que la sorcière me rattrape avant de commencer la descente puis l’ascension. Tout juste elle atteignait ma droite qu’elle souffla d’une voix exaspérée : « Quoi ? La Cabane Hurlante ? Tu plaisante j'espère ! » Retournant le regard vers elle, je plongeai mes yeux dans les siens avant de lui répondre froidement : « Si tu as une meilleure solution pour dans l’immédiat, je t’écoute ! » Un silence s’installa quelques secondes durant lequel elle m’observait les yeux écarquillés. J’attendis patiemment qu’elle dise quelque chose avant d’ajouter au bout d’une minute : « C'est bien ce que je croyais. Allons-y ! »

Il nous fallut près de vingt minutes pour descendre dans le précipice et, encore, trente de plus pour remonter jusqu’au monticule sur lequel était construite la vieille bâtisse. À tout moment, je rattrapai Elladora ou l’aidait à monter sur un terrain enneigé et partiellement glacé. Ce ne fut pas sans plaisir que j’atteignis enfin le devant de la maison. Arrivé devant la porte, complètement frigorifié, je posai la main sur la poignée que je tentai d’activer sans grand succès. Dans un soupir de frustration, j’extirpai ma baguette de ma poche afin de déverrouiller la serrure. Ma main tremblait de froid, il me fallut un certain temps avant de réussir à jeter le sortilège convenablement. Ce ne fut que lorsque le clic retentit que je me permis reprendre la poignée qui, cette fois, tourna comme si elle n’avait jamais été verrouillée, rouillée ou même gelée.

Pénétrant à l'intérieur de la demeure, je me sentis immédiatement mieux. Malgré les craquements que produisait le vent qui s'acharnait contre les vieux matériaux, les courants d'air et la poussière qui eu tôt fait de pénétrer dans mes poumons m'arrachant une tous profonde, je me sentis tout de suite plus en sécurité que dans la tempête qui rageait à l'extérieur. Repoussant le battant, je dus lutter contre le vent pour arriver à fermer la porte. Une fois la tâche accomplis, je lançai un regard vers Elladora qui avait une mine affreuse. L'empathie était dans ma nature. Doucement, je m'approchai d'elle, prenant ses mains entre les miennes. Je les sentis glacées dans les miennes. Jusqu'à maintenant, je ne m'étais même pas aperçut qu'elle ne portait pas de mitaine. Elle devait être complètement frigorifiée. Retirant mes gants, je les lui passai aux mains avant de garder ces dernières entre les miennes. Plongea mon regard dans les siens, je lui murmurai d'une voix qui se voulait rassurante : « Ne t'en fait pas. Tout va bien. On sera de retour à Poudlard demain matin ! »

Jusqu'à maintenant, je n'avais pas réellement pensé à comment elle pouvait se sentir. Pour ma part, j'avais l'habitude de découcher, de dormir dehors, d'escalade des falaises et de braver la tempête, mais pour elle, c'était de toutes nouvelles expériences qui pouvaient, je vous l'accorde, être très déstabilisantes.