Je suis présentement dans un couloirs au cinquième étage. Il fait noir, comme une nuit sans lune. Pas un bruit ne se fait entendre, les étudiants doivent certainement tous avoir retrouvé la quiétude de leur dortoir. Du moins, ceux qui ne sont pas rentré dans leur famille pour les fêtes de Noël. Pour ma part, je ne voyais pas l’intérêt de rentrer à Cork avec mes parents complètement obnubilé par leur histoire de seigneur de ténèbre et mon frère qui n’arrêterait pas de me casser les oreilles sur ce qui se passait chez les serpentards et tout ce que je manquais de ne pas être dans la même maison que lui. À vrai dire, je dois avouer que j’avais plutôt mal prit de ne pas être placé chez les verts et argents il y a cinq ans, lorsque le choixpeau avait été posé sur ma tête, mais aujourd’hui, avec le recul, je me trouve plutôt chanceux de ne pas avoir été chez les serpents. Si tel avait été le cas, je ne serais certainement pas ce que je suis en ce moment. Dans le pire des scénarios, je serais comme mon frère, une pale copie de mes parents. Pourtant, aussi parfait que peut l’être ce dernier, ce n’est pas lui qui se récolte toute l’admiration parentale, mais moi et moi seul. À croire que nos géniteurs ne désirait pas avoir d’héritier parfait dans leur généalogie. Vous auriez dut voir leur réaction lorsque je leur ai annoncé que j’allais joué dans l’équipe de quidditch l’an dernier. Ils avaient des étoiles dans les yeux, pourtant, lorsque mon cadet leur annonça la même chose cette année, alors qu’il est seulement en première année, ils n’eurent pas autant d’admiration pour lui. Il est pourtant l’un des plus jeunes joueurs depuis des années. Allez savoir pourquoi… Ils furent également aux anges en apercevant l’insigne de préfet tomber de ma lettre de Poudlard cette année. Un honneur selon mon père. Pourtant, j’en avais rien à faire d’être préfet, ce qui m’intéressait pour l’instant était d’être excellent en cours afin de parvenir à mes fins. En secret, je nourrissais un projet d’avenir qui ferait tomber mes parents de leur petit nuage en l’apprenant. Un projet qui resterait secret jusqu’au moment où il se concrétiserait, et il le serait puisqu’il n’y avait pas la moindre chance pour que je n’y arrive pas.

J’étais donc dans ce couloir au cinquième, il était près de minuit. Ayant prétendu vouloir m’occuper de la dernière ronde de préfet du soir, j’en profitais pour mettre à profit un petit projet personnel. L’histoire de Poudlard en disait long sur la configuration du château. On y parlait de nombreux passages secrets et salles dissimulées crées lors de la fondation du château pour rendre l’endroit beaucoup plus « magique ». De ses passages, nombreux étaient connus ou détruits. Pour ce qui est des salles, certaines n’étaient plus du tout des secrets alors que d’autres étaient protégées par toute sorte d’enchantements et de formules magiques. Mais parmi ces salles, il y en avait une qui restait un mystère pour les étudiants. Elle apparaissait lorsqu’on en avait vraiment besoin, et disparaissait par la suite. Il n’y avait pas moyen de la retrouver par la suite puisqu’on ne sortait pas toujours pas le même couloir où l’on était entrée. Elle avait plusieurs nom ; « pièce va et vient », « salle mystère » ou encore, « salle sur demande ». À mes yeux, elle représentait un endroit mystérieux puisqu’on racontait qu’elle avait été brûlée à l’époque du célèbre Harry Potter, mais plus aucune trace de cet incendit n'était visible aujourd'hui. On racontait que la pièce avait la faculté de matérialisé tout ce que son occupant désirait, mais également celle de s'auto-régénérer après de graves dégas. Cette magie était un vrai mystère à mes yeux, mais un mystère que je me devais de résoudre. J'avais toujours été aussi attiré par la source même de la magie. Je n'étais pas le genre de personne à accepter qu'une chose se produise, je cherchais sans cesse à comprendre le pourquoi. Certainement l'un des traits qui faisait de moi un Serdaigle accomplit.

Marchant machinalement dans le couloir, ma main était posée contre le mur de pierre glacial en ce mois de décembre. Je ne savais pas trop comment m’y prendre pour trouver cette pièce. J’arpentais toutefois le couloir pour la seconde fois, espérant sentir quelque chose sous ma main, le signe d’un interstice, d’une simple craque dans ce mur lisse. Une fois rendu au bout du couloir, je n’avais toujours pas la moindre idée de comment faire. Pourtant, selon toute la documentation que j’avais lue, les notes d’ancien élève dans des journals oubliés à Poudlard au cours de siècles (ceux que l’on gardait dans des grosses boîtes de bois dans la bibliothèque), il me ramenait tous à ce couloir. Pourtant, jamais on indiquait comment s’y prendre pour ouvrir la pièce. Désespéré, je revins sur mes pas jusqu’à centre du couloir où je fixai la paroi rocheuse dans la pénombre. Soupirant de plus belle, je fis quelques pas supplémentaire avant de me laisser tomber sur le sol. La tête entre les mains, je rageai de désespoir. Comment avais-je seulement put croire que j’arriverais à trouvé cette salle. Dans tous les journaux, on parlait de moment crucial. Ce n’était pourtant pas mon cas. Je n’étais pas dans une situation où je devais me cacher ou encore, un moment de panique avant les examens alors que je ne savais pas toute la matière. Non. J’étais seulement assis devant ce mur qui… Relevant la tête, je regardai le mur sans cligner des yeux complètement ébahit. Devant moi, à l’endroit où se trouvait que des pierres l’instant d’avant se trouvait maintenant une porte de bois massif. Je fixai la porte sans rien comprendre. Comment avait-elle apparut? La pièce avait-elle décelée mon désespoir? Enfin, si telle était en son pouvoir… Quoiqu’il en soit, je restai un moment à fixer la poignée avant d’oser mettre la main dessus. La tournant lentement, je poussai vers l’avant. Le battant s’écarta laissant place à une pièce qui ressemblait étrangement à une salle commune, avec des livres en plus et un mannequin dans le coin sud. Sur un mur, entre les étagères, se dressait un foyer où crépitait un feu de bois. M’avançant lentement, je laissai mon doigt courir le long des reliures, lisant au passage les titres des volumes s’y trouvant. La majorité traitaient de sortilèges, de forces du mal, de créatures magiques et du potions, mais certains abordaient des sujets plus sombres comme la magie noire. L’endroit semblait parfait pour me perfectionner et mettre au point mon projet. C’Était comme si, au final, l’école m’aidait à combattre…

La vie n’est pas toujours facile. Il arrive que vous soyez complètement dévasté, et lorsque vous laisser les sentiments prendre le dessus, vous vous sentez encore plus perdu. Dragan, pour sa part, ne se sentait pas perdu, mais complètement enragé. Il avait fini l’école il y a tous justes trois ans. Depuis son départ de Poudlard, beaucoup de chose s’était produite dans sa vie. Des choses biens comme d’autres moins bien, mais surtout des choses difficiles à vivre et expliquer. Laissez-moi-vous raconter…

Quelques semaines après la fin de sa septième année, Dragan était assis dans sa chambre en pleine lecture d’un gros livre sur l’histoire du monde magique occidentale lorsque son hibou grand duc vint se poser tout près du bouquin sur sa table de travail. Sursautant, le jeune sorcier faillit tomber à la renverse alors qu’il se tenait en équilibre sur sa chaise. Reprenant appuie de justesse, il se redressa, lança un regard accusateur à l’oiseau. Ce dernier ne comprenait certainement pas la signification de ce regard sombre, mais le sorcier ne s’en formalisa pas. Ses doigts s’agitaient plutôt à la patte de l’animal où était fixé un morceau de parchemin. Prenant soin de détacher cette missive sans blesser le volatile, Dragan mis quelques temps avant de prendre connaissance du message qu’il contenait. Une fois la tache accomplit, le jeune homme déroula le petit parchemin, lisant attentivement les mots qu’il contenait. Pas plus de deux phrases, mais deux phrases qui allaient changer considérablement ça vie

« Cher M. Kane,

Nous avons l’honneur de vous annoncé que vous avez été accepté au sein du Département des Aurors. Nous vous attendons demain, à 10hrs, afin de commencer votre formation.

Au plaisir de vous rencontrer,
Jonas F. Carmichael, auror en chef. »

Abasourdi, Dragan fixa le parchemin. Il avait tant rêvé à cet instant, que maintenant, il n’y croyait plus. Il resta ainsi figé quelques minutes avant de sentir la panique l’envahir. Jusqu’à maintenant, il avait échafaudé ce plan de vie sans vraiment s’attarder sur le moment où il se devrait d’annoncer à ses parents qu’il allait devenir auror. Il se disait qu’il n’y aurait pas de problème, que de nombreux sang-purs avaient été aurors et que c’était un métier noble, mais maintenant, il trouvait cette idée très grotesque. Ses parents accepteraient très mal ou ne l’accepteraient tout simplement jamais de voir leur fils chasseur de mage noir. Eux qui étaient liés de près à se sombre seigneur. Malgré que les motifs du jeune homme envers cette profession n’avait rien avoir avec la rébellion ou un quelconque désagrément envers la magie noire. Au contraire, il était loin d’être un rebelle et la magie noire était l’une des choses qui l’obsédait le plus en ce monde. S’il avait voulu être auror, c’était pour se rapprocher de cette magie, de la comprendre et, peut-être, un jour, tenter de la dominer à son tour, mais ce n’était là que les rêves d’un jeune homme ambitieux. Dragan ne désirait rien de moins au monde que d’imposer son pouvoir à qui que se soit. Il ne caressait aucun rêve de pouvoir et de domination.

Dragan finit par se décider à descendre l’escalier après trois bonnes heures à réfléchir à la manière dont il allait s’y prendre pour annoncer la chose à ses parents. Après tout ce temps de réfléxion, il décida qu’il n’y avait pas de bonne méthode pour dire la chose. Il fallait simplement qu’il y aille franc jeu, et de là, il endosserait la réaction de ses géniteurs. Bonne ou mauvaise, il ne pouvait plus reculer maintenant. Il avait tellement travaillé pour y arriver, pas question de cracher sur une occasion pareille. Franchissant le seuil du salon, le sorcier pris une grande inspiration avant de s’avancer vers ses parents. Il s’assit sur le canapé devant son père. Ce dernier le fixa tout le long du monologue de Dragan alors que sa mère, assise dans un coin, pleurait silencieusement à chaudes larmes. Lorsqu’il termina, le regard froid de son père lui glaça le sang. Jamais il n’avait eu l’impression de les décevoir de la sorte. Sa mère pleurait toujours, et le jeune homme fit de son mieux pour éviter de la regarder tellement cette vision lui brisait le cœur. Ne supportant plus cette situation, il monta dans sa chambre. Il fourra toutes ses affaires dans ses valises un peu pèle mêle.  Dragan savait qu’il ne pouvait plus rester sous le même toit qu’eux, même si l’idée même de s’en aller lui brisait le cœur. Il ne le pouvait pas. Subir le regard dégouté de son père qui espérait tant le voir pratiquer la même profession que lui et suivre ses traces en portant la marque. Il y avait sa mère qui ne le regarderait tout simplement plus et sangloterait à chaque moment. Et son frère, Phineas, avec qui il avait toujours eu une tension palpable. Lui qui avait toujours travaillé si fort pour être remarqué par ses parents seraient servit avec le départ de Dragan. Il voyait encore son frère le regarder de haut avec son attitude prétentieuse. Autant pour lui, son aîné lui faisait une fleur en partant.

C’est ainsi que Dragan quitta sa famille. Il les revit à quelques reprises, parce que contrairement à ce qu’il avait crut, ils ne le détestaient pas fondamentalement. En endossant la profession d’auror, il avait simplement jeté un froid entre lui et sa famille. Jamais il ne pourrait réparer ce bris pour la simple et bonne raison qu’ils ne comprendraient jamais ses motivations. Vous savez, les Kane sont des gens très ouverts par rapport à la pureté du sang ou les moldus, ils ne sont pas particulièrement conservateurs croyant que la puissance d’un sorcier réside en ce qu’il choisit d’accomplir. Pourtant, ils n’étaient pas du tout en accord avec le choix de leur fils, croyant qu’il allait à l’encontre de sa famille en choisissant pour profession de chasser leurs semblables.

Quatre ans s’écroulèrent avant que Dragan ne subisse un autre coup dur de la vie. À l’époque où se déroula cette tragédit, il était âgé de vingt et un ans. Il avait fait la rencontre de Cedrella à son entré au département des aurors. La jeune femme, une sorcière de sang-mêlée, était la deuxième et dernière recrue du département après Dragan. En tant que fille du Directeur du département des aurors, elle avait toujours sut qu’elle voulait suivre son père dans sa carrière professionnelle. Cedrella et Dragan se rencontrèrent donc en tant qu’apprentis et bien vite, ils se lièrent. Le jeune homme était complètement fou de sa compagne. Il la trouvait fantastique, impressionnante et dotée de ressources incroyables. Jamais il n’avait ressenti ça pour personne. Pour cette raison, contrairement à tout ce qu’il s’était promis, il demanda la jeune femme en mariage. Les deux jeunes gens vécurent des années fabuleuses jusqu’à l’arrivé de leur fils qu’ils nommèrent Raphaël, en l’honneur des anges que la mère de Cedrella, une moldue, idolâtrait. Le parfait petit bonheur dans le couple jusqu’au jour où tout bascula.

Ce soir là, Dragan rentrait à la maison comme tous les soirs complètement éreinté par sa journée de travail. Avec la naissance de Raphaël, Cedrella avait pris quelques mois de congé afin de s’occuper de l’enfant. Le nouveau papa devait donc travailler quelques heures supplémentaires afin de ne pas avoir de la difficulté à joindre les deux bouts. Le couple avait récemment acheté une maison dans une petite ville moldue en Angleterre. Ils devaient donc s’assurer d’avoir assez de fond pour élever leur enfant, se nourrir et payer l’hypothèque.

Ce soir là, Dragan rentrait à la maison comme tous les soirs complètement éreinté par sa journée de travail. Avec la naissance de Raphaël, Cedrella avait pris quelques mois de congé afin de s’occuper de l’enfant. Le nouveau papa devait donc travailler quelques heures supplémentaires afin de ne pas avoir de la difficulté à joindre les deux bouts. Le couple avait récemment acheté une maison dans une petite ville moldue en Angleterre. Ils devaient donc s’assurer d’avoir assez de fond pour élever leur enfant, se nourrir et payer l’hypothèque.  Arrivant devant la porte rouge de leur demeure, une couleur que le sorcier n’aimait pas particulièrement, il tourna la poignée et poussa la porte. Une fois dans la maison, le battant refermé sur lui, Dragan fit quelques pas. Il avait un drôle de pressentiment, comme si quelque chose n’allait pas. Silencieux comme une ombre, il fit le tour du rez-de-chaussée sans rien trouvé ni personne. La panique monta en lui, inquiet pour sa femme et son enfant. Traversant le salon, il se précipita vers l’escalier, mais ne fit pas deux pas avant de s’immobiliser d’horreur. Un cri s’étrangla dans sa gorge. Là, étendu sur le sol, dans une mare de sang, se trouvait sa bien aimée, sa femme, sa Cedrella. Se précipitant sur elle, il la retourna pour voir si elle respirait toujours, mais aucun signe de vie chez la jeune femme. Il resta ainsi, dans l’escalier à presser la femme qu’il avait aimé contre sa poitrine, toutes les larmes de son corps roulant sur ses joues. Il resta ainsi jusqu’à reprendre conscience. C’est alors qu’il se précipita sur le palier, prenant la première porte à droite. S’approchant à pas rapide du berceau, il eu une seconde vision d’horreur. Dragan senti son cœur se briser encore plus à la vue de son bébé, son petit ange, le regard fixe et la peau bleuté, sans vie. Complètement anéanti, l’auror attrapa l’enfant inanimé, le tint contre son corps et le berça tendrement. Il l’apporta près de sa femme, dont il posa la tête sur ses genoux, lui caressa doucement les cheveux tout en continuant à bercer son fils dans son autre bras. Les larmes ruisselaient sur son visage, allant s’écraser sur le parquet de l’escalier déjà plein de sang. Son beau père le trouva dans cette position quelques heures plus tard, s’inquiétant de ne pas voir sa fille, son mari et son petit fils au souper de famille qu’ils avaient prévu. Ne croyez pas que Dragan était fou, loin de là. Il était tout simplement brisé, anéanti de voir son univers et sa famille se détruire de nouveau. Apparemment, les anges et les dieux que les moldus vénéraient n’avait rien que de la souffrance à lui donné. Ils refusaient de le voir heureux, non, il n’y avait que souffrance et destruction autour de lui. La disparition de sa femme et son fils était dut à un cambrioleur. L’arrestation de ce dernier fut rapide, mais Dragan ne s’en remis jamais complètement d’avoir perdu le même jours, les deux personnes qu’il aimait le plus au monde.

Six ans après l’évènement tragique de la maison à la porte rouge, Dragan Ezechiel Kane n’était plus le même homme. Plongé dans le travail, il n’avait plus de vie en dehors de sa profession. Renfermé, austère et froid, il était devenu un homme très distant et peu sentimental. Bien que cette attitude aurait put lui nuire, ce ne fut que le contraire. Il devint bien rapidement l’un des meilleurs éléments du département des aurors du ministère de la magie. Les missions se succédaient dans leur complexité, mais leur réussite n’était pas contestable. De nombreux prisonniers d’Azkaban devaient leur séjour à Kane. Pourtant, il ne devint pas une célébrité dans le monde magique comme on aurait put le croire. Dragan bossait généralement sous couverture. Il se devait, pour ne pas perdre celle-ci, se faire d’une grande discrétion. Ce qui voulait dire, aucune gloire, aucune récompense publique et aucune renommée, trois choses que le sorcier ne regrettait pas réellement, les ayant déjà toutes vécues à l’époque de ses études à Poudlard. Une époque révolue à ses yeux puisqu’il ne retournerait plus jamais au château. Enfin c’est ce qu’il se disait se matin pluvieux de début septembre alors qu’il se rendait, comme régulièrement, au bureau de Carmichael afin de recevoir sa nouvelle affectation.

Il frappa doucement à la porte avant de l’ouvrir lorsqu’il entendit l’occupant lui indiquer de le faire. Pénétrant de le bureau, Dragan alla s’asseoir devant son patron. Un homme grand, les cheveux gris et les yeux bleus clairs, des yeux auxquels il ne s’attardait que très peu les ayant déjà observé chez la fille de ce dernier, une personne qu’il avait tendrement aimé, mais qui était disparue bien des années auparavant. La blessure de sa disparition n’était toutefois pas bien refermée, donc on évitait de trop regarder Carmichael.

« - Dragan ! C’est un plaisir de vous voir en ce beau matin.
- Un plaisir partagé, Carmichael ,laissa-t-il tombé platoniquement.
- Pas la peine d’être si aimable mon cher. Autant pour moi, mes souvenirs me rappelaient un jeune homme bien plus enjoué à votre arrivé chez nous ,dit amicalement le chef du département.
- Vous savez autant que moi que la vie n’est pas toujours rose Jonas ,répliqua Dragan du tact au tact.
- Vous n’avez pas tord » ,dit Jonas Carmichael sur un ton songeur. L’homme avait souffert autant que son beau fils de la disparition de sa fille et de son petit fils. Il ne se remettrait jamais de la vision qu’il avait eu en pénétrant de la demeure et découvrant Dragan assis en haut de l’escalier, le corps de sa fille désarticulé dont la tête reposait sur ses cuisses à lui, berçant d’un geste tendre le petit Raphaël tout autant inanimé que sa mère. Chassant ses pensées horribles, l’homme reporta son attention sur son collègue.

« - Passons aux choses sérieuses vous voulez ? ,dit-il comme s’il attendait une réponse de la part de Dragan, mais il continua après un courte pose sur le même ton professionnel. Nous avons une nouvelle mission pour vous Kane, mais cette fois, elle n’est pas de tout repos.
- Je ne me souviens pas avoir déjà eu une affectation reposante…
- C’est juste, mais cette fois il s’agit de quelque chose de plus... disons moins traditionnel pour notre métier. Vous n’êtes certainement pas sans savoir qu’il se passe des choses pas nettes à Poudlard. Il y a récemment eu un meurtre. Cette pauvre femme qui enseignait l’étude des moldus… Quoi qu’il en soit vous irez dans cette école et mettrai les choses au clair pour nous.
- Vous voulez que j’aille à Poudlard?
- Oui, en tant qu’infiltré bien entendu. Il leur manque un maître de la botanique, vous enseignerez donc cette matière aux jeunes sorciers.
- Est-ce une mauvaise blague?
- Ai-je l’habitude de faire des blagues monsieur Kane? Vous commencez votre travail dans deux jours, veillez à arriver à temps. Sur ce, je vous souhaite une bonne journée. » Puis il le congédia. Toujours abasourdi, Dragan sortit du bureau. Comme ça, il retournerait à Poudlard. Son royaume d’adolescent. Il n’en avait pas particulièrement envie, mais autant faire ce qu’on lui demandait. Et puis, cette école était une vraie mine de connaissance, il pourrait en profiter pour approfondir ses recherches dans l’art obscure tout en enquêtant pour le ministère.