Amy-Lee + l'heure des retrouvailles

La rentrée. Septième année. Poudlard. Tous ces mots résonnaient dans son esprit et donnaient très clairement le ton de cette nouvelle année. C'était sa dernière année et Aaron allait bientôt devenir adulte. Aaron avait une peur bleue-cachée soit dit en passant- de l'avenir. Ainsi, il commençait son année dans cet état d'esprit bien qu'il se promit de ne pas trop y penser. Il avait toujours voulu son indépendance pourtant. Et là, il marchait dans le parc tel un automate. Voilà une semaine que les cours avaient repris. Il avait vécu tellement de choses en si peu de temps. De nouveaux professeurs, des avertissements sur le futur, sur les ASPICS. Même s'il n'avait pas tellement à craindre les examens, Aaron supportait mal cette pression constante que pouvait leur mettre les professeurs.

Donc dans ce premier samedi de septembre, Aaron cherchait du monde. Il n'aimait pas se retrouver seul et en bon préfet en chef, il arrivait toujours à sociabiliser les gens dans sa maison. Pire encore, il s'entêtait à briser les bulles de certains qui mettaient un point d'honneur à tenir. Il y parvenait avec une facilité déconcertante mais par contre personne n'était jamais arrivé à percer sa carapace. Après tout qui se douterait que Aaron avait du mal à parler de lui alors qu'il était le premier à ouvrir une discussion. Il arriva enfin là où il voulait être. Le terrain de quidditch. Il était persuadé qu'il allait y trouver quelqu'un. Et il pensait à une personne en particulier. C'était une petite serdaigle - enfin petite n'était pas vraiment un mot approprié- de sa promotion. Il regarda donc autour de lui et aperçut justement les cheveux châtains de Amy. Il eut un sourire satisfait et grimpa dans les gradins. Il arriva enfin à sa hauteur.

«Je savais que je te trouverais là. Tu vas bien la miss ? Alors quoi de beau à raconter ? »

Demanda t-il. Il s'installa donc à ses côtés et observa l'horizon tout en patientant tranquillement une réponse ou une réaction. Le soleil brillait encore, fort heureusement.

Rentrée Septembre 2068

La fin des vacances avait été un peu angoissante pour Amy-Lee. Savoir que c’était sa dernière année lui mettait à la fois la pression et les boules. Elle n’était même pas vraiment décidée sur ce qu’elle ferait ensuite. Elle avait toujours dit qu’elle voulait un poste au ministère de la Magie, peut être même devenir Auror mais maintenant qu’elle était si près de la fin, elle doutait un peu.
Mais être revenue à Poudlard l’avait finalement rassurée. Elle comptait profiter de chaque moment passé ici durant toute cette dernière année. Mode Carpe Diem comme on dit. Elle s’était aussi mise en tête d’être avec Adair. Pas en ami, non, ça c’était fini. Elle voulait plus… elle le voulait. Elle n’avait fait que parler de lui avec sa meilleure amie moldue et cette dernière lui avait dit de foncer ! Sauf que pour l’instant, Adair était un peu distant, prétextant qu’il avait du mal à se remettre dans le bain, que la perspective des ASPICS lui minait le moral… Elle avait donc décidé de lui laisser un peu de temps et faisait comme si de rien n’était. Mais c’est sur : elle agirait ! Hors de question que ce soit sa dernière année avec lui.
Assise dans les gradins, elle observait le terrain de Quidditch en pensant à sa vie. Ca aussi, ça allait lui manquer. Elle aimait tellement ce sport, son équipe aussi. Elle adorait quand la foule les acclamait, quand elle filait à toute allure sur son balais… C’était grisant ! perdue dans ses pensées, elle ne remarqua pas Aaron jusqu’à ce qu’il parle. Elle sursauta légèrement et se tourna vers lui, souriant finalement.

« Tu m’as fait peur ! »

Elle lui mit une tape sur l’épaule alors qu’il prenait place près d’elle. Aaron et Amy-Lee était sortis ensemble l’an dernier. Une histoire pas très sérieuse mais importante quand même pour elle car c’était son premier petit ami. Ils étaient restés proches, s’étant quittés d’un commun accord. Ses copines n'avaient jamais compris, elles le trouvaient toutes tellement mignon. Ce qui était vrai. Il avait beaucoup de charme, un sourire parfait et son léger strabisme était à croquer. Mais que voulez vous, le coeur a ses raisons...

« Tu réalises que l’an prochain on ne sera plus là ? C’est terrifiant comme idée… On a intérêt d’en profiter à fond… C’était bien tes vacances ? Je ne t’ai pas trop manqué ?»

Une blague biensûr. Aaron avait sûrement d’autres choses à penser. Sauf quand il devait s’imaginer remporter la coupe de Quidditch, là c’est sûr il devait penser à son adversaire.

CODE TOXIC GLAM

Il baissa les yeux honteusement lorsqu'elle lui fit un reproche avant de rire un peu. Oh bien sûr, il n'y avait rien de drôle mais c'était dans sa nature. Aaron se montrait toujours décontracté dans n'importe quelle circonstance. Cela pouvait devenir agaçant quelques fois mais bon comment lui en vouloir. Il s'installa donc à ses côtés tandis qu'il hochait la tête. Il haussa donc les épaules doucement.

«Désolé, je ferais plus attention la prochaine fois. »

Avoua t-il avant de l'écoute. Il fronça les sourcils et se rendit compte qu'elle n'avait pas répondu à ses questions et qu'au contraire elle les lui retournait. Il chercha quoi lui répondre, il n'aimait vraiment pas parler de lui et apparemment Amy ne s'en était pas réellement rendue compte. Pas grave, songea t-il. Il allait faire avec. Cependant, le pire résidait dans l'idée qu'elle parlait de l'avenir. Quitter Poudlard était une idée qui ne lui plaisait pas du tout. Il avait peur de l'extérieur.

«Je comprends ce que tu veux dire. Oui, j'avoue que l'idée de quitter cette école paisible ne me plait pas des masses non plus. Dernière année de l'insouciance... »

Néanmoins, il savait qu'une fois dehors, il ne voudrait plus jamais revenir à Poudlard que ce soit pour travailler ou rester proche de ses futurs enfants. Alors ses vacances... Ce n'était pourtant pas le sujet le plus délicat mais ça avait toujours du mal à sortir. Il roula des yeux et regarda Amy toujours souriant.

«J'ai fait un séjour de quatre jours à Paris avec mes parents. Ma vieille tante m'a beaucoup parlé de son voisin Jackson qu'elle trouve fort charmant. Et pour finir... ma mère m'a parlé des contes moldus... Voilà ma vie. »

Il avait pratiquement tout dit sur une touche d'humour. Aaron était proche de sa famille, voilà ce qui était le plus important pour lui.

«Mais crois-moi ou non. J'ai eu l'occasion de penser à toi. Et toi alors, raconte moi donc tes vacances. »

Ajouta t-il le plus sérieusement du monde. Il regarda autour d'eux avant d'attendre une nouvelle réaction de Amy. Il avouait sans peine tout ça, du moins en apparence.

Rentrée Septembre 2068

Amy-Lee fit mine de lui reprocher de lui avoir fait peur. Elle savait très bien que ça n’avait pas été son intention, elle ne lui en voulait pas et haussa à son tour les épaules quand il promit de faire plus attention la prochaine fois. Ce n’était pas grave. Et il aurait certainement oublié d’ici la prochaine fois.

Il lui avait demandé si elle allait bien et ce qu’elle racontait de beau, et c’est vrai qu’au lieu de dire un banal ça va elle lui avait fait part de son état d’esprit. C’était leur dernière année… angoissant quand même. Elle savait qu’il parlait peu de lui mais elle avait besoin de partager ses pensées avec quelqu’un. Peut être pour voir qu’elle n’était pas la seule dans ce cas et se rassurer un peu. Il la comprenait et partageait son coup de blues. Elle soupira en espérant qu’au fil des jours ils seraient plus motivés par leurs perspectives d’avenir.

Il se tourna vers elle en souriant et changea de sujet pour parler des vacances. Paris, woaw ça devait être une destination à la mode. Earwen aussi y était allée cet été. Il détailla plus que brièvement son séjour là bas et assura qu’il avait eu l’occasion de penser à elle. Elle ne pu se retenir de sourire et rougir légèrement ; ça faisait toujours plaisir. Sauf si c’était en mal mais il n’avait pas précisé donc libre à elle de croire que c’était de belles pensées.

« J’ai passé une partie à la maison, j’ai été à un festival moldu pour une œuvre caritative. C’était génial !»

Quand ils sortaient ensemble elle lui avait parlé du grand festival musical organisé dans sa ville, où moldus et sorciers se côtoyaient. Les premiers pensaient souvent que les seconds étaient des hyppies ou originaux, c’était tellement amusant.

« On a aussi refait la déco et crois moi sans magie c’est pas de la tarte ! Je suis aussi partie 15 jours avec des amis moldus à Majorque. Je me suis essayée au surf mais je suis nulle.»

Et trop paniquée mais elle ne l’avoua pas. Depuis la mort de sa sœur, l’eau lui faisait peur et encore plus, l’idée d’être coincée sous l’eau sans pouvoir rejoindre la surface. La noyade en somme.

« A Paris t’as visité ? T’as appris la langue ? T’as dragué des petites frenchies ? »

Elle lui mit un petit coup d’épaule avec un air taquin. Aaron ne voulait pas s’étaler mais elle finirait bien par lui tirer quelques vers du nez.

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Aaron arqua les sourcils, stupéfait d'apprendre que les moldus organisaient des festivals pour des causes caritatives. Pas qu'il prenait les moldus pour les idiots, mais il ne les connaissait pas bien, du coup, il y avait forcément de quoi être surpris. N'importe quel sorcier habitué aux mœurs sorcières auraient réagit de même de toute évidence. Cependant, il songea que ce n'était pas les sorciers qui allaient faire ça. Après tout en plus de soixante dix-ans, les sorciers ne s'étaient préoccupés que de la valeur du sang et avaient connu longtemps la terreur. Il ne put que se dire que les moldus étaient bien plus avancés socialement et plus civilisés.

«Une bonne chose de faite alors. »

Cela ne sonnait absolument pas comme un reproche ou de l'ironie. Il se savait incapable d'aller dans de tels endroits pour affronter moralement la misère du monde. Il avait vécu dans un milieu aisé et tranquille. Il ne connaissait rien d'autre que ça. Il esquissa un rire amusé lorsqu'elle remarqua que ce n'était pas facile de refaire la déco d'une maison sans magie. Il fallait avouer que pour elle ce n'était pas facile. Elle avait des parents moldus, alors dans sa famille, elle devait utiliser ses mains contrairement à lui. Peut être qu'au final les nés-moldus savaient bien plus de choses que les sorciers parce qu'ils étaient entre deux mondes et rien que pour cela Amy avait tout le respect de Aaron. Cependant, il cilla quand elle parla de surf. Il ne s'y connaissait pas trop en sports moldus, alors le surf ne lui disait pas grand chose comme ça. Il se promit de demander à quelqu'un le soir ce que c'était. Il pensait déjà à sa meilleure amie qui lui répondrait avec plaisir.

«Maintenant que tu as 17 ans, tu pourras décorer ton chez-toi avec la magie, faire tout avec la magie... Tu verras d'autant plus d'hiboux arrivés par la fenêtre et ça n'étonnera personne chez toi. Mais dans un sens, je crois que ce n'est pas ce qu'il y a de mieux. Promets-moi de ne pas te couper de tes racines surtout ! »

Sa demande n'avait aucun sens, il savait pertinemment que Amy n'abandonnerait jamais totalement les monde des moldus. C'était comme si vous demandiez demain à Aaron de quitter le monde de la magie pour vivre à jamais sans magie. C'était carrément impossible. Il eut un faible sourire quand elle lui posa des questions sur la France. Par la barbe de Merlin, elle était coriace la demoiselle. Il parut réfléchir un instant, puis elle lui fila un coup d'épaule taquin, ce dont il n'avait pas tellement l'habitude.

«Hé ! Fais gaffe, si je te fais la même chose, tu vas tomber à la renverse, ne me cherche pas trop. »

Il avait dit cela avec une pointe d'humour. Jamais il n'oserait lui faire du mal, de plus, il n'était pas violent. Il fit d'abord la moue puis releva la tête. Il utilisa donc un ton mi-sérieux mi-ironique.

« Moi draguer ? Non, non, vous vous trompez de personne demoiselle. Je suis très prude, timide et maladroit. Non plus sérieusement. En fait, j'ai vu la tour Eiffel, je suis étonné qu'elle tienne encore debout, c'est impressionnant. Par contre, je serais totalement incapable de te répéter un seul mot de français. J'y étais que quelques jours, et le peu que j'ai appris, je l'ai perdu par la suite avec des semaines chargées entre les histoires fantasques de ma tante, celles de ma mère et les retrouvailles entre potes au chaudron baveur. Au fait, je te déconseille d'y aller seule, il parait que le barman : Jack ou je ne sais pas quoi est un peu fou sur les bords. Bref, voilà. »

Il avait beau avoir beaucoup parlé, au final, il n'avait pas dit grand chose...

Rentrée Septembre 2068

Chaque fois qu'elle parlait des moldus avec ses amis sorciers, ils avaient l'air de tomber des nues. Comme s'ils s'imaginaient qu'ils vivaient encore à l'âge de pierre, ne savaient rien faire juste parce qu'ils n'avaient pas de baguette magique. Venant de certains, comme les Glister, ça l'agaçait au plus haut point, mais venant d'Aaron ça la faisait sourire. Comme sa remarque. Puis elle enchaina sur la décoration qu'elle avait dû refaire sans magie et qui n'avait pas été simple. Aaron était amusé, l'imaginant sans doute en train de galérer. Certes ça aurait été plus facile avec la magie mais au moins, contrairement à d'autres, elle savait se débrouiller seule. S'ils perdaient leurs pouvoirs, ils seraient comme des gosses perdus. Tiens, ce serait tellement drôle de voir cette vipère de Corra sans sa baguette... Elle ferait moins la maline. Mais inutile de penser à cette idiote.
Aaron lui assura qu'à l'avenir elle pourrait user de magie pour tout faire. Elle sourit.

« Jamais je ne me couperais de mes racines. J'en suis fière et au moins, si un jour je n'ai pas ma baguette, je saurais m'en sortir. »

Oui elle était vraiment fière d'être née moldue. Il y avait tant de belles choses dans les mondes, elle avait une chance inouie d'avoir accès aux deux. Et elle ne comprendrait jamais cette histoire de suprématie des sangs purs... Bref. Elle posa des questions à Aaron au sujet de ses vacances. Il n'avait sans doute pas envie de s'étaler, comme toujours, mais tant pis. Il devait être habituée depuis le temps avec elle. Elle ajouta un coup d'épaule pour le taquiner. Il menaça de faire pareil.

« Boooh j'ai peur. »

Elle rit sincèrement puis attendit qu'il réponde. Elle l'écouta avec attention, se retenant de rire au début - Aaron prude, bah voyons, et aussi quand il dit être étonné que la tour Eiffel tienne toujours. Elle leva même les yeux aux ciels *Ah ces sorciers!* Le reste n'était pas détaillé, il lui précisa juste de ne pas aller au chaudron baveur seul.

« Oh c'est mignon, tu t'inquiètes pour moi. Mais crois moi, va dans un pub moldu, ensuite le chaudron baveur passera pour un endroit calme. »

Après le boulot, les anglais avaient pour habitude de se retrouver au pub, et buvaient bien plus que de raison. Les filles comme les garçons se retrouvaient bien souvent dans des états limites pitoyables. Amy elle même s'était pris une cuite cet été à Majorque avec ses amies anglaises. Mais chut.

« Aux prochaines vacances, il faudrait que tu viennes chez moi. Je te parle toujours de mon monde mais j'ai l'impression que même en y allant, tu ne dois pas réellement fréquenter ma race. »

Elle mima des guillemets car pour elle, ils étaient tous de la même race : humains. Finalement la guerre des sangs purs était aussi bête et destructrice que les guerres de religions ou de couleurs entre moldus. Il faut croire que les humains avaient toujours besoin d'une raison pour se haïr au lieu de s'aimer. Ce qui était dingue parce que ça demandait tant d'énergie de haïr quelqu'un. En y pensant elle devint soudain sérieuse.

« Aaron... si une guerre éclatait comme jadis... tu ne me laisserais pas tomber, dis ? »

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Il releva lentement la tête, satisfait qu'elle lui réponde de cette façon. Les gens ne s'imaginaient pas ce que c'était d'être né moldu, même Aaron ne pouvait pas réellement le penser. Ses deux parents -adoptifs en tout cas- venaient de familles de sorciers mêlées elles-mêmes à des moldus sans savoir ce qu'était exactement l'autre monde, celui le plus vaste des deux au final. Néanmoins ses origines remontaient à trop loin pour que Aaron soit plus curieux que ça.

«Tant mieux alors. »

Aaron roula des yeux, haussa un sourcil et fit mine de bouder. Il fallait le dire, dans un sens, elle avait bien raison de ne pas avoir peur de lui. Il ne se ferait pas peur de lui-même. Rien qu'en entendant ce qu'il venait, il ne se trouvait pas tellement convaincant.

«Je me doute bien qu'il y a pire que le chaudron baveur. A pré au lard, par exemple, il y a un charmant pub du nom du chat écrasé qui accueille rarement des sorciers mais quand des gens y viennent, généralement ce sont des personnes malintentionnées. Et je ne te parle pas des endroits qu'on peut trouvé sur l'allée des embrumes. Il y a beau eu une guerre entre mal et bien, la magie noire persiste et il n'y a que des tarés qui y vivent. »

Il tourna la tête d'un coup, comme si c'était un automatisme. Il parut curieux, intrigué de savoir ce qui pouvait se trouver dans le monde moldu. Il fallait l'avouer, il n'y connaissait pas grand chose en moldus, pire, il n'avait jamais pris l'option qui leur était destiné. Il lui avait préféré deux autres matières mais il le regrettait en quelques sortes. Il n'avait jamais aimé la divination et peut être que s'il avait vu pris l'étude des moldus, sa connaissance des moldus serait beaucoup moins limitée. Et peut être saurait-il aussi ce qu'était du surf et toute autre chose dont Amy pouvait bien lui parler.

«Eh bien écoute pourquoi pas. Mais tu sais, il y a un bon nombre de sorciers qui vivent proches des moldus et pourtant ils ne savent rien d'eux. Il y a très peu de villages sorciers comme pré au lard en Grande Bretagne. Il y a de grands familles de sorciers dites pures qui vivent proches d'eux. On pourrait penser qu'ils auraient changer d'avis avec le temps, à leur contact pourtant ils sont toujours restés aussi con. »

Mais il fallait le dire, Amy avait raison. Aaron ne fréquentait pas tellement les moldus, il avait une approche si peu humaine que c'était bien difficile pour lui au final. Après tout les moldus avaient une civilisation quelque peu différente de celle des sorciers, mais il les aimait bien. Puis Amy devint sérieuse et là il comprit qu'elle allait lui poser une question un peu particulière. Il haussa les sourcils , la question pour lui n'avait pour lui pas lieu d'être. En plus, il n'imaginait pas une guerre comme dans le passé. On ne pouvait pas reproduire les mêmes erreurs pour lui. Si cela arrivait, Aaron penserait sans doute que l'heure était grave. Néanmoins, il sut que Amy attendait une réponse sincère, pas une simple petit pirouette. Il passa donc son bras autour des frêles épaules de son amie et lui sourit gentiment.

«T'abandonner n'est pas une option envisageable. »

Et ce serait vraiment idiot de laisser tomber Amy alors qu'on défendait la cause de l'égalité des sang.

Rentrée Septembre 2068

Aaron fit mine de bouder lorsqu’elle le taquina. Elle n’avait pas peur d’Aaron mais elle ne pouvait pas dire qu’il ne lui ferait jamais peur. Ils ne s’étaient jamais disputés et elle ne se souvenait pas l’avoir déjà vu être méchant. Il faut dire aussi que pour effrayer la Serdaigle il en fallait beaucoup, même les affreux jumeaux Glister ne parvenaient pas à la terroriser, loin de là. Pourtant elle savait qu’il fallait se méfier d’eux. Que voulez vous, elle devait avoir un côté téméraire !
Elle l’écouta parler d’un pb à Pré au lard où elle n’avait jamais mis les pieds et qui accueillaient des gens peu fréquentables. Et il y avait pire dans l’allée des Embrumes.

«J’avoue dans cette allée, il doit y avoir le même genre que dans les pubs moldus mais magie noire en pire, donc je te l’accorde, c’est pire ! »

Elle enchaina sur une invitation à venir chez elle lors de prochaines vacances. Elle lui ferait découvrir son monde, ce qui parut l’intéresser. Il lui expliqua que bien des sorciers qui vivaient proches des moldus ne se mêlaient pourtant pas à eux. Elle soupira en acquiesçant d’un signe de tête. Certains mêmes persistaient à les dénigrer.

«M’en parle pas. On a de très beaux spécimen de ce genre de cons à Poudlard… La plupart chez Serpentards. »

Ca la rendit pensive. Même chez les moldus il y avait des êtres aussi mauvais et fervents admirateurs des génocides… Au fond d’elle, tout comme elle pouvait redouter les terroristes moldus, elle avait peur qu’une nouvelle guerre éclate chez les sorciers, dont elle ne pourrait être à l’abri. Est-ce que Aaron serait toujours là pour elle ? Il passa son bras autour de ses épaules et lui sourit. Il n’avait pas l’intention de l’abandonner et elle le croyait. Jamais il ne lui mentirait. En tout cas pas sur ça.
Elle déposa un baiser sur sa joue.

«Je suis contente qu’on ait pu rester amis. » Elle marqua une pause et sursauta presque, en se décalant légèrement. «Au fait ! Tu es avec Avalone ? » Et oui Aaron, les rumeurs circulaient aussi vite qu’une trainée de poudre et les filles adoraient les potins.

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Il hocha lentement la tête lorsqu'elle parla de magie noire. La magie noire rendait fou chez certaines personnes. La preuve lorsqu'il s'était perdu dans cette allée l'année de ses onze ans, il avait rencontré des personnes si étranges qu'il fut à jamais marquer et choquer. Bien qu'il s'en remit par la suite.

«Tu sais la magie noire, ça donne des yeux exorbités et une cervelle retournée, franchement, rien n'est pire que l'allée des embrumes. »

Il émit un léger rire et eut un sourire des plus amusés lorsqu'elle ajouta qu'il y avait de sacrés spécimens à Poudlard. Il ne pouvait pas dire le contraire, les gens à Poudlard vivaient parfois avec une idée préconçue de la vie et certains ne changeaient jamais. C'était vraiment stupide quelques fois.

«Ce qui m'agace c'est qu'on se souvient tellement de la rivalité entre Salazar et Godric qu'on oublie leur plus longue amitié. Après tout, ils ont bâti Poudlard ensemble, pourquoi se rappeler des mauvaises choses alors qu'il y a de bons points à retenir sur le compte de cet homme et des liens mêlant ces deux créateurs. Enfin, bref. »

Il hocha la tête, jamais il n'aurait été capable de mentir sur l'idée de rester fidèle à son amie dans tous les cas possibles. Aaron n'était peut être pas impulsif mais il restait un véritable gryffondor, loyal et courageux dans son genre. Le mot lâcheté avait été écarté de son vocabulaire depuis longtemps. Lui aussi était content qu'ils soient restés amis. Plus ils parlaient, plus il se disait que ça avait été une bonne solution. Il haussa un sourcil lorsqu'elle s'éloigna de lui et enchaina sur un sujet quelque peu embarrassant. Pas qu'il resta bouche bée mais la surprise se lisait sans aucun doute dans ses traits.

«D'où tu sais ça toi ? Oui, en effet, je sors avec Avalone, depuis quelques jours seulement mais ça commence bien. »

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Rien de pire que l’allée des embrumes ? Amy-Lee haussa légèrement les épaules. Elle n’en était pas certaine. Il y avait forcément des repères à Mangemorts, ou quel que soit leur nouveau nom, qui devaient être pires que cette allée. Mais elle n’avait pas du tout envie de les connaître.
Elle avait assez à faire avec les tétards verts et argent qui se prenaient pour de gros méchants. Elle en faisait les frais depuis son arrivée à Poudlard, tout ça parce qu’elle était née moldue. Aaron rit lorsqu’elle parla des spécimens qu’ils avaient ici. Il ajouta ensuite qu’il était agacé par le fait qu’on retenait juste que Serpentard et Gryffondor étaient devenus rivaux, oubliant qu’avant cela ils avaient été amis, qu’ils avaient bâti l’école ensemble.

« Les gens se souviennent de ça car c’est la fin de leur histoire. C’est comme quand tu manges un super repas mais que le dessert est dégueu, tu ne vas retenir que ça. C’est bête mais on est un peu tous comme ça. On retient ce qui est douloureux, déplaisant, blessant… parce que ça marque plus. »

Le bonheur était tellement fugace qu’on s’attachait plus au malheur qui laissait bien souvent des traces indélébiles. Il fallait croire aussi qu’on ne se rendait compte qu’on était heureux que lorsqu’on souffrait et qu’on perdait les bons moments. On fonctionnait à l’envers… En tout cas, elle fut rassurée de savoir qu’il ne la laisserait pas tomber.

Pour changer de sujet et le taquiner un peu, elle le lança sur le sujet Avalone, sa nouvelle petite amie. Il fut véritablement surpris qu’elle le sache, et sans doute pas agréablement.

«Je ne sais pas si on vous a vus ou si elle a parlé mais des filles se sont empressées de me le dire. J’imagine qu’elle pensait que ça me rendrait triste ou jalouse. Je suis sûre que tu ne voudras pas me dire comment ça c’est fait, mais j’espère que t’es bien avec elle. Si elle te fait des misères, je lui casse la gueule ! Pas besoin de baguette, je serais un vrai cognard. »

Elle lui fit un clin d’œil mais elle était sérieuse. S’il le fallait elle pouvait sortir les griffes. Elle ne supportait pas qu’on puisse faire du mal à ceux qu’elle aimait.

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Il inclina légèrement la tête et l'écouta. Elle avait surement raison. On se souvenait toujours de la fin. Rien de plus normal. On oubliait toujours le début, parce que le début était souvent le moins intéressant. Mais Aaron n'était pas tout le monde et préférait retenir ce qu'il y avait de meilleur dans une histoire. Il préférait parce qu'il n'avait jamais connu le malheur ou la souffrance. Seule sa naissance était mauvaise à raconter et il préférait largement l'oublier.

«Alors, je ne dois pas être comme tout le monde. Avoua t-il en souriant.Mais c'est vrai t'as raison, j'ai envie malheureusement, tu as raison. »

Aaron était bien loin d'être nostalgique. Etrangement, même si il voulait vivre dans le bonheur, il se disait que Gryffondor n'avait pas été corrompu et que lui était le meilleur. Le meilleur des deux mais pourquoi ? Tout cela dépendait de la vision qu'on avait des choses. Il eut un sourire amusé. Bien sûr que Avalone s'était empressée de le dire, elle avait mis tellement de temps à l'avoir que c'était comme si elle ne voulait plus le perdre. Alors montrer qu'ils étaient "en couple" était sans doute la meilleure façon pour ne pas se le faire piquer. Il approuvait totalement l'idée que Amy était un véritable cognard. Il n'existait pas une fille qui mordait plus qu'elle malgré son apparence douce. Dans toutes les demoiselles qu'il connaissait, Amy était bien la seule à ne montrer les crocs que dans des cas qui concernaient ses amis. N'aller pas croire qu'elle se laissait marcher sur les pieds, non loin de là mais elle savait se faire calme dans certains moments. A gryffondor, il était entouré de filles impulsives voire totalement hystériques. Et à Serpentard, n'en parlons même pas.

«Je crois que c'est elle qui a du en parler. T'en fais pas pour ça, elle ne risque pas de me faire du mal. Je sais me défendre tout de même. Tu veux vraiment savoir comment ça s'est fait ? Juste un peu avant la rentrée. Je l'ai trouvée par hasard sur le chemin de traverse. Et puis ça c'est fait naturellement par la suite. A moins que tu veuille tout savoir en détail ?»

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Amy-Lee lui sourit : effectivement il ne devait pas être comme tout le monde. Il avait cette force d'esprit qui lui faisait retenir uniquement les bons moments.

« Je t'envie en tout cas, j'aimerais pouvoir ne retenir que les choses positives. »

Si elle pouvait ne se souvenir que des bons moments avec s soeur, elle serait tellement heureuse. Malheureusement plus le temps passait et plus le souvenir de sa soeur s'effritait, excepté le jour de sa mort qui lui, resterait gravé dans son esprit jusqu'à la fin des temps...

Changeant de conversation elle lança le sujet sur les amours d'Aaron. La rumeur disait qu'il sortait avec Avalone, une serdaigle en 6e année. Amy n'était pas jalouse, elle n'éprouvait aucune possessivité envers lui mais elle ne supporterait pas qu'il ai le coeur brisé. Elle serait mauvaise si Ava se moquait de lui et se décrire comme un cognard semblait être approuvé par Aaron. Il la rassura, disant qu'il pouvait se défendre. Elle soupira doucement : en amour on ne réagit pas normalement. Même les gens les plus forts pouvaient se faire malmener.

Alors il lui demanda si elle voulait savoir comment ça c'était fait : évidemment que oui ! Elle fut toute ouie et hocha positivement la tête.

« Mais oui donne moi quelques détails ! Vous ne pouvez pas vous être simplement croisés et hop ! Tu avais déjà des vues sur elle ? Elle t'a dragué ou c'est toi qui a fait le premier pas ? Tu... tu es amoureux ?»

Elle ne demandait pas de détails intimes mais quand même elle voulait de vraies informations. Mode gossip, quoi ! Même si elle n'irait pas l'ébruiter, c'était pour sa satisfaction personnelle.

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Elle l'enviait. Pourquoi ? Aaron n'avait pratiquement rien connu dans sa vie. C'était juste un garçon adopté qui cachait cela comme si c'était la plus grande honte de toute sa vie. C'était vrai puisque le seul fait notable inhabituel résidait dans le début de sa vie.

«Si je suis capable de me souvenir ce qu'il y a de bon dans la vie, c'est que j'ai eu une vie ordinaire et heureuse. Je n'ai jamais souffert alors forcément j'y parviens et c'est beaucoup plus facile pour moi que pour la majorité des gens. »

En gros c'était normal. Il était normal mais le jour où la vie basculerait, peut être que sa philosophie en prendrait un coup aussi. Sa philosophie. Tout le monde en avait une. Il en était persuadé. Personne ne pouvait vivre sans ça, sans avoir foie en quelque chose.

La conversation changea alors, sur Avalone. Avalone, cette petite blondinette de sixième année à Serdaigle. Cette jeune fille qui avait tout ce qu'elle voulait par quelques manipulations. Il savait que Amy serait là si quelque chose venait à clocher. Mais il s'était mis dans ce pétrin tout seul, il ne pouvait pas se permettre de se dire que Amy étant son amie pourrait le sortir de là un jour au l'autre. Ce n'était que par sa force qu'il y parviendrait. Elle semblait douter sur l'idée qu'il pourrait se défendre seul. Ce qui était une bonne chose en un sens, au moins elle ne voyait pas quelque chose de louche dans cette histoire pour le moment. La curiosité de Amy ne le gênait pas plus que ça, dans un sens il trouvait cela normal. Mais maintenant il devait fabuler, et ça ce n'était pas chose facile à faire. Elle lui demanda qui avait fait le premier pas, au moins il ne pouvait pas inventer là dessus. C'était elle bien évidemment. De plus, il avait appris qu'elle cherchait ce genre de relations depuis longtemps. Il eut un léger rire avant de la scruter.

«Pour tout dire, c'est Avalone qui a fait le premier pas. En fait, on ne s'est pas vraiment croisé par hasard, elle en a eu marre de nos conversations très limitées. Je crois que des conversations construites changent parfois les choses. Du coup, je me suis rendu compte qu'elle avait du caractère et c'est le genre de chose qui me plait. »

Ouais bon, ce n'était pas terrible mais c'était déjà ça. Il restait tout de même Aaron. Mystérieux, peu enthousiaste à parler de lui.

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Elle enviait le fait qu'il ne retienne que le positif. Elle était incapable de le faire. Mais effectivement, peut être qu'il n'y arriverait pas si bien s'il avait connu des moments aussi difficiles que les siens.

« Peut être oui... Mais il y a des gens qui n'ont pas souffert et qui passent quand même leur temps à voir la vie en noir. »

Mais le sujet qui intéressait Amy-Lee n'était pas là. Elle voulait savoir ce qu'il en était de la rumeur qui le disait en couple avec Avalone. Elle ne la connaissait pas très bien même si elles étaient dans la même maison. Ava n'était pas désagréable mais un peu étrange des fois. Honnêtement elle n'aurait jamais pensé qu'Aaron et elle puissent sortir ensemble mais après tout, pourquoi pas ? En tout cas elle était loin de penser qu'il y avait une histoire de chantage là dessous, et heureusement sinon, serdaigle ou pas, Avalone le regretterait bien vite et elle prendrait cher !

Evidemment Amy voulut en savoir plus. Comment était ce arrivé ? L'avait il draguée ? Elle n'avait jamais remarqué qu'il la regardait. c'était en fait Avalone qui avait fait le premier pas. Apparemment elle lui avait comme imposé de discuter pour de vrai et ils avaient bien accroché. Comme quoi des fois ça sert de faire du rentre dedans. Il resta comme toujours relativement discret, sans gros détails mais elle était ravie qu'il lui ai un peu parlé.

« Si tout se passe bien, je suis contente pour vous. Elle va peut être t'apprendre à vraiment parler ! »

Elle lui fit un clin d'oeil en souriant. Une brise fraîche ébouriffa un peu ses cheveux et se glissa sous sa cape, la faisant frissonner. Seulement septembre mais on sentait déjà l'automne arriver.

« Ca se rafraîchit. Fini l'été... ça te dit un chocolat chaud dans le château ? »

CODE TOXIC GLAM

Les gens qui n'avait pas souffert et qui voyaient les choses en noir tout de même ? Oui, ils existaient, Amy avait une nouvelle fois raison. Cependant il ne trouva pas de réponse à redire à ceci, ainsi il ne fit que hocher la tête. La conversation passa alors ensuite sur Avalone. Le sujet semblait intéresser Amy. Ce qui n'était pas étonnant dans un sens. Après tout ils étaient amis et les amis s'intéressaient toujours aux histoires de cœurs de leurs proches. Quoique la serdaigle était bien plus curieuse que Aaron de ce côté-là. Après tout, il aurait très bien pu lui poser des questions. Mais il se voyait mal le faire. Pourquoi ? Allez savoir.

Il songea à l'idée qu'elle aurait pu savoir qu'il y avait une histoire de chantage. Comment aurait-elle réagit au juste ? Il préféra ne pas y penser, puisque cela n'arriverait sans doute jamais. Jamais, c'était évident non ? Il rit de bon cœur lorsqu'elle émit l'option que Avalone pourrait peut être lui apprendre à parler, réellement, pour de vrai. Parce que Aaron parlait mais ses discours n'en disaient pas long sur lui. Rien, nada. Et ce n'était pas Amy qui tomberait dans le panneau.

«M'apprendre à parler ? Et puis quoi encore ? Sourit-il . Si toi-même tu n'y es pas arrivée. Comment y parviendrait-elle ? Je te le demande. »

Il vit ensuite son amie frissonner et se glisser dans sa cape. Il ne s'était pas rendu compte jusque là qu'il faisait froid. Il lança un regard au ciel, il ne se couvrait pas mais le temps tournait. Il le sentit à ce moment-là. Il allait dire quelque chose lorsqu'elle prit la parole. Elle lui proposa de rentrer au rentrer au château pour prendre un chocolat chaud. Eh bien pourquoi pas, pensa t-il. Ce n'était pas une mauvaise idée.

«Oui, fini l'été et les vacances. Murmura t-il en souriant. Eh bien allons-y, je n'ai pas l'intention de te retrouver frigorifiée. »

Suivant le mouvement, ils partirent alors vers le château parce qu'il fallait bien avouer l'automne commençait sérieusement à se faire sentir. Même Aaron ne pouvait pas le nier.

Sujet clos.

Sujet: Re: Amy-Lee + l'heure des retrouvailles

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Amy-Lee + l'heure des retrouvailles

Amy-Lee + l'heure des retrouvailles

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