i'm talking loud not saying much.

Pinch me, is this real? This feeling of release? I'm floating in your Heaven, in the corners of my dreams. Tasting life, numb again. Close my eyes, it begins.

On lui avait toujours dit que la vie n’était pas simple, que la vie n’était pas toujours juste. On lui avait toujours dit que la droiture et les valeurs ne rendaient pas la vie plus aimante et plus douce envers ceux qui le sont . Non, la vie n’a jamais eu pour but d’être facile. Et, les Hommes avaient beau être maître de leur vie, le destin restait le grand maître. On ne pouvait aller contre le destin. Il décide pour vous et vous faites des choix qui vont dans son sens. On pense souvent pouvoir changer les choses et influencer ce qui nous arrive mais on décide seulement des conséquences que le destin à sur notre vie. Et Aubrey avait toujours rêvé d’avoir le contrôle sur sa vie. Mais, on l’a souvent empêché. Que ce soit le destin ou ses propres parents. Tout était calculé au millimètre près ce qui avait le don de l’énerver. Elle n’avait pas envie d’être la fille parfait dont ils rêvaient et pourtant, elle l’était aux yeux des autres. Elle avait l’air d’une miss parfaite que tout le monde envie ou déteste. Ca l’agace au plus profond d’elle. Elle déteste cette image qu’elle dégage et rêve de pouvoir s’en défaire. Oh oui, elle aimerait tant être elle-même, être cette fille autrefois insouciante et pleine de joie, cette fille qui n’en avait pas grand-chose à faire des regards pleins de jugements sur elle. Pourtant, tout ça avait bien changé. Elle avait changé. Elle avait perdu de sa bonne humeur, de son envie d’avancer. A quoi bon quand la vie vous coupe l’herbe sous le pied à n’importe quel moment de votre vie ? Elle en avait vu des choses, elle en avait entendu aussi. Pourtant, jamais elle ne se serait imaginé que la vie serait si cruelle. Comment peut-on mourir si jeune alors que l’on fait quelque chose de si banal ? Elle s’en voulait tellement. C’était de sa faute si elles étaient allées dans le Londres moldu. C’était de sa faute si elle avait été percutée par cette maudite voiture. Et maintenant ? Elle n’arrivait même plus à prononcer son nom. C’était trop dur. Ca lui faisait trop mal. Elle aurait dû mourir à sa place.

Alors, comme toutes ces nuits où elle pensait à ça. Toutes les nuits où elle n’arrivait pas à dormir, où elle faisait des cauchemars tous plus violents les uns que les autres, elle se retrouvait dans la salle commune de sa maison. Elle regardait un point fixe sur le mur en face d’elle ou sur le sol et elle laissait libre court à son chagrin. Elle ne comprenait pas pourquoi les larmes coulaient encore après tous ces mois qui étaient passés. Elle ne savait pas où elle trouvait encore la force de pleurer mais elle était bien là. Elle ne se laissait pas souvent aller, jamais devant quelqu’un. Mais, personne n’était debout, elle était seule alors, elle se donnait un peu de répit. Et dieu qu’elle en avait besoin. Elle n’était pas seule, elle le savait mais, ce n’était pas pareil. Parfois, elle avait besoin de solitude comme parfois, elle avait besoin de Galadrielle et Blue, comme parfois elle avait besoin de Ian. Ce dernier avait d’ailleurs pris une grande place dans sa vie depuis peu. Elle avait toujours été celle qui essayait de le faire sourire quand il était triste mais aujourd’hui, il était là pour elle et elle appréciait de plus en plus sa compagnie. Il était devenu son ami, son confident et elle lui rendait comme elle pouvait. Elle savait pour sa maladie, comme tout le monde maintenant. Mais, elle était une des rares à l’accepter tel qu’il est. Il n’était pas dangereux pour les autres, juste pour lui-même quand il avait ses moments de dépression alors, elle ne comprenait pas bien le dégoût qu’avait les autres pour lui.

Elle entendit des pas se diriger vers elle. Elle essuya rapidement ses yeux et se cacha quelque peu le visage pour ne pas qu’on voit qu’elle avait pleuré. Elle avait beau se moquer de ce que les autres pensent, elle n’aimait pas qu’on la voit dans ses moments de vulnérabilité. Les pas s’arrêtèrent à côté d’elle. Elle inspira un bon coup comme pour se donner du courage et leva les yeux vers l’intrus qui venait perturber son moment à elle. Elle ne put s’empêcher de sourire lorsqu’elle vit qui était face à elle. Ian. « J’étais prête à envoyer sur les roses la personne qui venait me surprendre entrain de pleurer. » Elle rit, le cœur un peu plus léger qu’il y a encore quelques minutes. Elle tapota la place à côté d’elle pour qu’il s’y assoit. Il n’y avait que trois personnes dont elle acceptait la présence dans ce genre de moment et l’une d’entre elle était Ian. « Insomnie ? Tu veux que je te borde et que je te lise une histoire ? » Elle utilisait l’humour mais, elle essayait de repousser la discussion qui allait venir. Elle n’aimait pas vraiment en parler, pas quand ça faisait mal comme ça.

La fenêtre béante, laissait passer du vent dans le dortoir, faisant bouger les rideaux dans tous les sens. Ian se releva brusquement, comme pris d'une crampe, il se laissa glisser hors de son lit et la ferma. Il venait de se réveiller en sursaut et il détestait ça, en quelque sorte c'était un signe d'insomnie, il savait qu'il n'allait pas pouvoir se rendormir, mais il tenta quand même. Il s'allongea à nouveau dans son lit, sur le dos, de façon à ne voir que le plafond. Pendant quelques secondes, il resta là, presque inerte, à s'ennuyer tout en réfléchissant. Le calme de cet endroit l'angoissait parfois, mais d'autres fois lui donnait l'envie de rester là jusqu'à la fin de sa vie. Mais ce moment paisible ne fût que de courte durée, car un de ses camarades commença à ronfler et Ian se releva donc. Il ne supportait pas ces bruits et savait pertinemment qu'en tant qu'homme il se devait d'avoir une respiration forte aussi, mais ça l'ennuyait et l'énervait vraiment. Déjà qu'il était levé, alors en plus de ça, si quelqu'un venait de le déranger de cette manière, il lui serait franchement impossible de faire quoi que ce soit. Il prit donc un coussin par terre en l'envoya sur le Poufsouffle qui dans son sommeil ronchonna un peu, puis se tourna. Le calme était donc enfin revenu, il bailla et se mit sous sa couverture. Il ne faisait pas souvent des cauchemars, quoi que, au moins une fois par mois, il ne savait pas réellement si c'était à cause de sa maladie ou tout simplement parce qu'il n'avait pas un sommeil très tranquille. Le jaune et noir avait dans ses habitudes, de s'endormir sur le dos, et c'était bien connu que l'on faisait plus de cauchemars dans cette position. Puis sa journée s'était franchement mal passée, on arrêtait pas de l'embêter avec franchement que des broutilles, le taquiner, puis ils avaient lu quelque chose en défense contre les forces du mal, qui l'avait légèrement refroidit, d'où son rêve sur les loups-garous, et il avait déjà eu une mauvaise note. Il se passa les mains dans les cheveux et souffla d'exaspération, ses premières semaines ne se passaient peut-être pas aussi bien que prévu, il avait bien sûr imaginé pire, il ne s'était pas encore battu et aucun vraie pĥase ne l'avait encore frappé. Mais alors qu'est-ce qui clochait ? La mnière dont Isma l'abordait, comme si elle avait prévu de le refaire tomber dans ses filets ? Ou que les élèves le regardaient toujours comme une bête de foire ? Il s'assit contre ke bordure de son lit, toujours sous sa couverture. L'année dernière avait été bien pire, se disait-il, il avait souffert comme personne auparavant, et maintenant qu'il allait mieux, il ne pouvait peut-être plus faire le contraste entre les moqueries plutôt gentilles et juste taquines, qen comparaison avec celles complètement garces. De toute façon l'humour n'avait jamais vraiment été son fort, on le savait bien, il aimait rire et faire des blagues, mais l'ironie et le sarcasme ne l'avaient jamais vraiment frappés en plein cœur et il voyait ça plutôt comme un humour de Serpentard. Les verts et argents.. quelle belle connerie. Il ne les aimait pas, particulièrement ceux de sang-pur, on disait souvent qu'ils étaient l'avenir du monde magique, mais Ian prenait ça à la rigolade, si des consanguins devenaient les maitres du monde, on était pas sorti de l'auberge. Après quelques minutes assis là, le Poufsouffle comprit qu'il n'arriverait sûrement pas à se rendormir pour de bon, alors il décida qu'il en avait marre d'entendre ses camarades, eux, dormir profondément et attrapa un livre sur sa table de chevet, il allait pouvoir se cultiver un peu dans la salle commune, comme il le faisait parfois le soir, lorsqu'il ne trouvait pas l'envie de se jeter dans les bras de Morphée. Alors, il sortit tranquillement du dortoir, pour descendre jusqu'à la salle de prélidection de chaque membre de cette maison. Tout le monde adorait cet endroit, il était si conviviale, calme, parfois moins, les rires fusaient et c'était sûrement comme ça dans chaque salle commune. Quelques rumeurs laissaient entendre que celle des Serpentards se trouvait sous le lac, étant dans les cachots, mais Ian se dit à cette idée, que ça ne devait pas être si joyeux que ça en fait, là-bas en dessous. Peut-être que ça reflétait bien l'état d'esprit des verts et argents en fin de compte, des cons de première catégorie. Mais bref, il descendait donc dans l'antre des Poufsouffles et fût assez surpris de voir qu'il n'allait pas y être seul. Il vit une longue chevelure noire, des gestes furtifs, comme pour s'essuyer les yeux, c'était Aubrey, la très jolie Aubrey. Elle était devenue une très bonne amie, indispensable, elle avait toujours tout fait pour le faire sourire lorsque ça n'allait pas et en général ça marchait toujours. Le Poufsouffle continua d'avancer vers elle, puis s'arrêta à côté de la jeune fille, elle leva les yeux vers lui et lui sourit quelques secondes plus tard, elle ne devait pas s'attendre à le voir lui aussi, ici. Elle avait l'air triste et Ian voyait très bien qu'elle venait de pleurer, mais avant de pouvoir dire quoi que ce soit, elle lui lança qu'elle avait failli l'envoyer sur les roses. Il pouffa un peu de rire et lui répondit « Je suis donc très content que tu ne l'as pas fais ! »  Elle tapota la place qui restait à côté d'elle et il ne se fît pas prier plus longtemps et s'assit confortablement. Voyant bien qu'elle était quelque peu mal à l'aise, elle essaya de détendre l'atmosphère ou peut-être d'éviter le sujet qui allait suivre, parce qu'elle, elle avait toujours tout fait pour le faire sourire, mais lui allait lui rendre l'appareil. Alors, lorsqu'elle lui proposa, sur le ton de la rigolade, de le border, il lui sourit encore plus et dit « Pour ça faudrait que ce soit calme dans le dortoir, et je crois que je ne les ai encore jamais vu ronfler aussi fort. » Et il leva ensuite les yeux au ciel. Une petite larme furtive, qu'elle avait dû oublier d'essuyer, coula discètement sur sa joue, et dans un mouvement lent, il l'essuya avec son pouce. Souriant toujours un peu, il poursuivit « Et toi alors ? Insomnie ou cauchemar ? » Puis il se racla un peu la gorge et dit « Bon au moins c'est tombé le bon soir non ? On se retrouve au calme ! » Il avait dit ça en rigolant, mais il était plutôt content de pouvoir la voir qu'elle et pas Galadrielle ou encore Blue, malgré le fait qu'il les aimait bien, il avait toujours eu une préférence pour Aubrey. Toujours.

Spoiler:

i'm talking loud not saying much.

Pinch me, is this real? This feeling of release? I'm floating in your Heaven, in the corners of my dreams. Tasting life, numb again. Close my eyes, it begins.

Il était parfois compliqué de passer à autre chose, de ne plus penser à un fait marquant de votre vie. Il est parfois compliqué de se dire que l’on a perdu quelque chose, quelqu’un d’important dans sa vie. Il est parfois compliqué de réaliser à quel point la vie peut être courte et dévastatrice. Sa cousine était partit trop tôt. Elle était morte à la place d’Aubrey mais surtout, devant elle. Un peu plus et ça aurait été Aubrey qui aurait reçu le choc et succombé à ses blessures. Elle aurait tellement préféré que ça se passe ainsi plutôt que ce qu’il s’était passé. Elle aurait préféré la protéger, lui laisser la vie sauve que de la voir prise par l’ange de la mort. Mais, elle n’aurait pu changer. Jamais elle n’aurait eu le pouvoir de changer les événements et elle devait vivre avec. Pourtant, elle aurait tout donné pour ne serait-ce que pouvoir garder sa cousine auprès d’elle, de revenir en arrière et de ne pas avoir la stupide idée d’aller dans le Londres moldu pour acheter les cadeaux de noël. Non, jamais elle n’aurait dû avoir cette idée et elle l’avait eu. Ca avait coûté la vie de sa cousine et c’était ainsi. Tout était terminé, sans retour en arrière possible, sans moyen de lui dire au revoir comme il se doit. Alors, faute de pouvoir échanger sa place, elle s’était consacrée à ses études. Elle s’était fermée aux autres, hermétique à tous gestes exprimant une certaine compassion, une attention pour elle. Elle ne supportait plus le contact avec les autres et ne permettait qu’à ses amis de l’approcher. Les autres, elle les repoussait gentiment. Sauf une personne. Elle avait laissé Ian entrer dans sa vie. Elle avait trouvé en lui le réconfort dont elle avait besoin, l’ami sur qui elle pouvait compter et qui ne lui ferait jamais défaut. Elle avait trouvé en lui un confident, un ami, une épaule sur laquelle se reposer quand elle en avait besoin mais surtout, la personne qui la fait rire ou sourire aux bons moments. Mais surtout, il était celui qui comprenait et qui rendait sa peine moins lourde, moins importante. C’était un peu comme s’il pansait un peu plus ses plaies chaque jour, comme s’il annihilait la douleur par sa présence. Elle ne savait pas comment le remercier alors, la seule façon pour elle était de le protéger de la bêtise des autres par rapport à sa maladie et le soutenir, de l’aider lorsqu’il était dans une mauvaise période.

Cette nuit, ce serait lui qui serait là pour elle. Elle avait d’abord cru que c’était un élève lambda qui allait voir son moment de faiblesse. Elle détestait ça et elle n’avait pas envie que ça arrive. La fausse compassion, la pitié, elle ne voulait pas voir ça dans le regard des gens. Surtout pas dans celui d’un inconnu. Alors, elle avait été prête à envoyer sur les roses l’intrus mais ne le fit pas quand elle vit que ce n’était autre que son ami. Elle lui avoua qu’elle avait failli lui demander de partir et il pouffa de rire avec elle. C’était bon de connaître ces moments de légèreté dans une situation comme celle-là. Il lui avoua qu’il était très content qu’elle ne l’ait pas fait et elle lui sourit avant de tapoter la place libre à côté d’elle. Il n’attendit pas longtemps pour s’y poser et rejoindre son amie. Elle essaya de détendre l’atmosphère en lui demandant s’il avait besoin qu’elle le borde ou qu’elle lui lise une histoire. Ca marcha et ils rirent. Encore plus lorsqu’il lui avoua qu’ils ronflaient tellement qu’il n’était même pas sûr de pouvoir trouver le sommeil. Pauvre Ian, ça ne devait pas être évident parfois. Une larme qu’elle avait dû oublier coula sur s joue mais elle n’eut pas le temps de l’essuyer elle-même. Il le fit délicatement à l’aide de son pouce et leurs regards se fixèrent. Il lui sourit et lui demanda si c’était une insomnie ou un cauchemar qu’elle avait. Elle ne saurait même pas dire. Elle avait tellement l’habitude que l’un n’aille pas sans l’autre qu’elle ne savait plus qui avait causé quoi. « Je crois que c’est un peu des deux… » Il se racla la gorge et lui dit que c’était tombé le bon soir, que personne n’était là et qu’ils étaient tous seuls. Elle lui sourit et elle ne cachait pas qu’elle pensait la même chose. Elle était contente de pouvoir le voir seule et non avec ses amies. C’était rare les moments où elle n’était pas avec elles alors, elle en profitait. « Tu as raison. Au moins, je n’ai pas à affronter leur pitié et leurs mots qui n’ont aucun sens, aucune sincérité. » Elle attrapa la main de son ami et réfléchit pendant un moment sur ce qu’elle ressentait, ce qu’elle avait envie de faire. Elle avait besoin d’en parler et elle savait qu’elle pouvait le faire avec lui mais, qu’est ce qu’elle pouvait réellement lui dire ? Elle n’était pas sûre qu’il soit prêt à tout entendre mais elle allait lui dire. « Tu sais, parfois, je me dis que ce n’est pas juste. J’aurais dû mourir à sa place et j’aurais tellement aimé que ça se passe comme ça, qu’elle soit à ma place et moi à la sienne. J’aurais tellement aimé que cette voiture change légèrement sa trajectoire et qu’elle me fauche moi… » Elle essuya les larmes sur ses joues. C’était dur pour elle, elle s’en voulait. « J’ai étais stupide de l’emmener en ville. Rien de tout ça ne se serait passé si je ne lui avais pas proposé. » Elle ramena ses jambes contre sa poitrine. « Tout est de ma faute Ian. Elle est morte à cause de moi. »

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