Nous étions le 31 octobre et c'était donc Halloween. Il s'agissait d'une fête importante dans le monde des sorciers... D'ailleurs la directrice de Poudlard, Madame Darlington avait organisé un bal costumé pour l’occasion. J'avais longtemps hésité dans le choix du costume puis j'avais opté pour celui d'une Princesse tout en blanc. Bon je sais normalement on s'attendait à quelque chose d'effrayant pour Halloween mais ce n'était pas non plus une obligation. J'avais un loup dans mes mains que j'attacherai au dernier moment autour de mes yeux. J'étais prête pour le bal mais avant ça j'avais quelque chose à faire.

Le 31 octobre ne signifiait pas seulement Halloween. Il s'agissait aussi de l'anniversaire du professeur Richardson qui enseignait les runes à Poudlard. C'était une matière que j'adorai vraiment même si avec le temps je me demandai si c'était plus pour l'enseignant que la matière. J'appréciai vraiment de passer du temps avec lui. C'était un homme bien, intelligent, juste et bon. Voilà que j'étais tombée amoureuse depuis plusieurs mois de lui. Je savais que c'était mal mais on ne contrôle jamais son cœur.

Ce soir j'avais vraiment envie de lui rendre visite pour lui souhaiter son anniversaire et lui offrir le petit présent que j'avais tant cherché. Je voulais lui trouver le cadeau idéal, le cadeau qui lui ferait plaisir. J'avais longtemps flâné à Pré-au-lard pour cela puis j'avais trouvé. J'espérai que le cadeau lui plairait. Je pris la petite boîte contenant la surprise dans ma main puis je sortis – dans ma tenue de princesse – de ma salle commune pour me rendre dans les tours où se trouvait le bureau du professeur Richardson. J'espérai qu'il serait encore dans son bureau. Est ce qu'il avait prévu de se rendre au bal ? Je n'en avais aucune idée. Peut être qu'il se préparait dans ses appartements ? J'espérai pas... Bon il ne fallait pas que je vois les choses du mauvais côté avant d'avoir été voir s'il était dans son bureau.

Tous les élèves prenaient la direction de la grande salle alors que moi non. Pendant quelques minutes, je croisai de nombreux élèves puis les couloirs se vidèrent plus j'avançai vers le bureau du professeur Richardson. J'étais un peu angoissée. J'espérai qu'il prenne bien le fait que j'avais pensé à lui et que je voulais lui souhaiter son anniversaire. Je n'oubliai pas qu'il pouvait m'envoyer sur les roses et me renvoyer illico-presto dans la grande salle ou même me retirer des points... Même si ce n'était pas mon genre.

J'inspirai profondément avant de frapper à la porte de son bureau. J'attendis – sagement – d'avoir l'autorisation de mon professeur avant d'entrer. Je souris en entrant. J'étais heureuse de le trouver ici. J'allais pouvoir lui offrir son cadeau le jour de son anniversaire.

« Bonsoir professeur. Je suis désolée de vous déranger. Je voulais juste vous souhaiter un joyeux anniversaire. »

Je m'approchai de son bureau et je déposai une petite boîte bien emballée. A l'intérieur il y avait un petit pendentif avec un vif d'or. Je savais qu'il était fan de Quidditch. J'espérai que ce présent lui ferait plaisir, j'espérai que je ne me serais pas trompée. Quand je l'avais vu, j'avais pensé toute suite à lui.

Au son de la voix de mon professeur, je m'étais rendue compte qu'il n'était pas vraiment heureux de recevoir de la visite. Est ce qu'il avait prévu quelque chose et donc se préparait pour son anniversaire ? Probablement... Bon je savais déjà que ce n'était pas avec sa femme qu'il sortait puisqu'il n'avait pas d'alliance au doigt. Est ce qu'il avait une copine ? Peut être mais il ne quittait que rarement Poudlard donc il y avait peu de chance. Pour certaines choses je pouvais enquêter discrètement et déduire des choses. En même temps jusque là je n'avais pas la preuve qu'il devait sortir ce soir. J'entrai dans son bureau après avoir eu son autorisation et je fermai la porte derrière moi. Il n'y avait personne dans les couloirs à cette heure là mais je n'avais quand même pas envie qu'un curieux nous entend.

Je lui souhaitai son anniversaire avec le sourire et je déposai ma petite boîte sur son bureau. Il me remercia pour le cadeau et m'expliqua que ce n'était pas la peine. Mon sourire s'agrandit puis je lui répondis :

« Oh si et j'avais vraiment envie de vous offrir ce présent. Quand je l'ai vu j'ai toute suite pensé à vous. »

J'avais les yeux rivés sur son visage quand il ouvrit le cadeau. C'était à l'expression du visage de quelqu'un qu'on voyait ce qu'il ressentait vraiment. Les paroles on pouvait toujours dire ce qu'on voulait et pas obligatoirement la vérité. Si je me fiai au visage de mon professeur, le présent lui faisait plaisir et ça me remplissait de joie. Je ne m'étais pas trompée dans mon choix. J'en étais vraiment heureux. Une nouvelle fois il me remercia et ajouta que je n'aurais pas du. Je me contentai de lui sourire car je faisais ce que j'avais envie. Je ne regrettai pas du tout de lui avoir acheté ce pendentif. Je fus très flattée quand il le mis aussitôt autour de son coup. Là toute suite j'avais vraiment envie d'être son pendentif et de pouvoir toucher son torse comme bon me semblait. Zoey, retires toi cette idée de la tête. C'est ton professeur... Hum mais qu'est ce qu'il était beau et …

C'est à ce moment là que je me rendis compte que mon professeur n'avait pas l'intention de sortir ce soir. Tout laissait croire dans son bureau qu'il n'était pas sur le départ. Il allait passer la soirée ici et seul... Ce n'était pas normal et pas le jour de son anniversaire. Il en était hors de question. Il alla ralentir le volume de sa musique sur son tourne disque. Il déclara ensuite que j'étais très en beauté ce soir et que j'allais faire des ravages. Pour être honnête à ce moment là, mon égo gonfla très rapidement. Quand j'avais revêtue cette tenue, je voulais qu'elle lui plaise, à lui seul. C'était le cas alors j'étais vraiment aux anges. Je gardai le souris puis je lui répondis :

« oh vous savez c'est juste un petit bal enfin la directrice s'est donné beaucoup de mal pour celui-ci, j'en suis certaine mais j'y vais avec des amies, enfin je devais y aller... »

J'avais toujours le sourire aux lèvres et une idée derrière la tête. Il était hors de question que je le laisse passer sa soirée d'anniversaire tout seul. Je posai une de mes mains sur son bureau pour ne pas perdre l'équilibre et je retirai mes jolies chaussures à talons.

« Vous, vous ne bougez pas je reviens. »

Oui je donnai un ordre à un professeur et c'était bien une première pour moi. J'espère qu'il ne le prendrait pas mal et qu'il m'écouterai. Je remontai un peu ma robe pour ne pas tomber dans les escaliers et je partis en courant en direction des cuisines du château. Il n'y avait pas d'anniversaire sans gâteau et sans bougie. J'étais certaine que les elfes de maison allait pouvoir faire quelque chose pour moi. Il allait bien pouvoir me donner un gâteau prévu pour le bal et dont on ne se rendrait pas compte qu'il n'avait pas été mangé dans la grande salle...

Je devais m'être absentée 10 ou 15 minutes du bureau du professeur Richardson. J’espérai qu'il serait toujours là et qu'il n'aurait pas fui... J'avais maintenant dans les mains un gâteau au fruit avec une unique bougie dessus. Je ne savais pas quel âge il avait précisément – je n'avais pas réussi à le savoir – donc j'avais opté pour une bougie symbolique. En ce qui concerne la saveur du gâteau … Au début je voulais opter pour le chocolat mais je m'étais rappelée qu'il n'était pas fan de celui-ci contrairement à moi. En partant j'avais laissé la porte entrebâillée alors je me permis d'entrer sans frapper.

« Quand il y a un anniversaire, il y a toujours un gâteau. »

Je posai le gâteau sur son bureau et j'allumai la bougie avec ma baguette magique.

« Je préfère vous prévenir toute suite, il est hors de question que je vous laisse passer votre soirée d'anniversaire tout seul. »

Il était hors de question pour moi de laisser mon professeur – il était bien plus à mes yeux – passer sa soirée d'anniversaire seul. De plus si on me demandait de choisir entre passer du temps avec mes amis ou avec le professeur Richarson, je n'hésiterai pas une seconde, un seul instant. Je préférai passer la soirée avec lui. Pour être honnête j'étais heureuse d'avoir trouvé ce prétexte pour passer plus de temps avec lui et pour l'instant il ne m'avait pas renvoyé de son bureau. C'était une victoire pour moi. J'avais des sentiments pour lui depuis plusieurs mois – et ce n'était pas une amourette d'adolescent – mais je ne savais pas ce que lui ressentait vis à vis de moi. Il ne devait pas me détester car il m'aurait déjà mis dehors sinon.... C'était frustrant d'être dans l'ignorance. De plus je savais qu'une relation entre professeur et étudiant était interdite... Mais parfois franchir il fallait franchir des interdits pour être heureux....

Enfin je disais ça mais il allait probablement rien se passer entre nous vu que je ne savais pas ce qu'il ressentait pour moi. J'étais peut être qu'une élève quelconque pour lui avec quand même des bons résultats dans sa matière. S'il savait le nombre d'heure que je passai sur les devoirs qu'il me donnait pour qu'il soit parfait, pour qu'il soit fier, pour me faire remarquer...

Il est vrai que l'étude des runes était une matière que j'appréciai mais je ne me serais pas donné autant de mal pour une autre professeur. Je le faisais pour lui, juste pour lui parce que je l'aimais. Ce soir j'avais la chance de passer du temps en tête à tête avec lui et j'étais bien décidé à ne pas laisser celle-ci filer. Je m'étais rapidement échappée de son bureau pour aller chercher un gâteau d'anniversaire. Quand on fêtait un anniversaire, il fallait toujours un gâteau et des bougies... Sinon ça n'en était pas un.

En revenant avec mon gâteau, je lui annonçai qu'il était hors de question que je le laisse seul ce soir alors que c'était son anniversaire. Je lui souris alors qu'il me répondait que je ne devais pas m'inquiéter et que mes amis devaient m'attendre. Je croisai les bras au niveau de sa poitrine puis je lui répondis :

« Ah mais vous ne me ferez pas changer d'avis, j'ai pris ma décision. Et puis vous êtes pas un croulant loin de là. Vous êtes un bel homme professeur. Il ne faut pas vous sous-estimer. Faites moi confiance... »

Par Merlin quelle idée. Il était loin d'être un papy ou un croulant comme il le disait. Il était si beau, si sexy, si viril... Les mots me manquaient pour décrire l'homme que j'avais en face de moi. Je n'avais jamais été attiré vers quelqu'un comme ça. Je m'installai sur le fauteuil qui m'avait indiquait et je grignotai un morceau de gâteau qu'il venait de couper avec son coupe papier. Je m'en voulais de ne pas voir penser aux assiettes et au couteau. Le gâteau était délicieux même si j'avais quand même une préférence pour le chocolat. J'avais voulu faire vite mais j'avais oublier des choses essentielles mais bon... On avait réussi à faire avec les moyens du bord.

Alors que je ne m'y attendais pas, je fronçai légèrement les sourcils en voyant mon professeur se lever d'un bon et renverser son fauteuil au passage.

« Tout va bien ? »

J'étais inquiète. Je ne comprenais pas cette réaction. Est ce qu'il était malade ? Je déglutis. Mon cœur se serrait. Est ce qu'il allait me chasser de ce bureau ? Est ce qu'il ressentait la même chose que moi ? Que se passait-il ? J'étais perdue et je détestai ça. Je n'aimai pas être dans l'ignorance. Il était dorénavant près de la fenêtre et son front était appuyé contre la vitre qui devait être froide. Je me levai et je reposai précautionneusement mon gâteau sur le bureau puis je vins près de lui. Je ne me pressai pas car je ne voulais pas l'effrayer ou qu'il fuit de nouveau. Est ce qu'il m'avait fuit en quittant ce fauteuil si rapidement ?
« Que se passe-t-il ? »

Il s'agissait de la première fois que je voyais cet homme dans cet état là et il me faisait de la peine. Plus j'avançai plus mon cœur battait rapidement. J'inspirai profondément à chaque fois que je faisais un pas. Je posai ma main avec tendresse sur le haut de son poignet qui n'était pas dissimulé dans sa poche.

« Je suis là, vous pouvez me parler. »

Je n'avais aucune idée de ce qui allait se passer ensuite.... Je m'imaginai déjà dans ses bras, protégée, et ses lèvres sur les miennes mais c'était probablement un rêve qui n'arriverait jamais... Je fermai les yeux durant quelques instants pour profiter du contact de ma main sur son poignet. Il allait peut être se dérober alors autant profiter de ce contact tant que je le pouvais.

Qu'est ce qui était entrain de se passer ? Qu'est ce qui allait se passer ? Je n'en avais aucune idée mais ce n'était pas pour ça que j'étais effrayée ou que je voulais fuir ce bureau. Bien au contraire... Je voulais savoir ce qui allait se passer et j'espérai que les choses changeraient entre lui et moi dans le bon sens, dans le sens que je voulais. Je savais que c'était mal mais on ne contrôlait pas ce qu'on ressentait. J'étais juste humaine – même si sorcière – et s'il y avait une chance pour qu'il ressent la même chose que moi je n'allais pas laisser ma chance s'échapper, m'échapper...

J'étais maintenant auprès de lui et ma main était sur le haut de son poignet que je caressai doucement. Avant que je ne puisse ouvrir une autre fois la bouche, je me sentis plaquée contre la vitre. J'aurais peut être du avoir peur mais non. J'avais confiance en lui, en cet homme et je voulais qu'il fasse ce qu'il allait faire. J'avais même un sourire sur les lèvres... lorsqu'il caressa ma joue avec beaucoup de douceur. Mon regard pour lui à ce moment là fut tendre. Aucune peur, aucun regret dans celui-ci. Je voulais ce qui allait se passer.

Je savais qu'il hésitait et je pouvais comprendre cela. Sa situation n'était pas facile mais il voulait la même chose que moi... Nous étions tout les deux dans le même état. J'avais besoin de ses lèvres sur les miennes pour me sentir vivante, pour me sentir heureuse... Il murmura mon prénom et je rapprochai doucement mon visage du bien pour qu'on s'embrasse.

Quelques instants plus tard, il combla l'espace entre nos deux bouche et un gémissement s'échappa de mes lèvres quand il m'embrassa. Pour être honnête je n'avais jamais connu un baiser comme celui-ci.. Il était si tendre et passionnée à la fois. Je pouvais sentir l'odeur et le goût du Whisky pur feu qu'il avait bu peu de temps avant mais ça ne me dérangeait pas. Mon corps se colla encore plus au sien. J'avais besoin de ce contact. Une de mes mains caressait maintenant sa nuque tandis que l'autre était entrain d'ébouriffer ses cheveux. J'étais au paradis à ce moment là.

Alors que je ne m'y attendais pas, il mit fin à ce baiser en prenant beaucoup de distance avec moi. Je savais que je n'allais pas aimer ce qui allait se passer maintenant. J'avais encore les jours rouges et les lèvres gonflées après le baiser de ma vie... Je n'était pas prête de l'oublier, c'était sûr...

« Je … mais non... Ne vous excuser pas. Je le voulais autant que toi... Pourquoi tu dis ça ? »

Je m'étais permise de passer au tutoiement mais nous venions quand même de nous embrasser. Je me donner cette permission lorsque nous étions en privé. Peut être qu'il n'allait pas apprécier. Il venait maintenant de me tendre ma paire de chaussure et de m'annoncer que je devais descendre. Mon cœur était entrain de se briser à ce moment là. Je ne pouvais pas partir comme ça. J'avais envie de pleurer mais je le ferais pas. Je n'étais pas une petite adolescente qui en pinçait pour son prof, c'était plus que ça... Je l'aimais sincèrement et je devais faire face.

« Non, non et non. On ne peut pas dire qu'il s'est rien passé entre toi et moi... Tu as ressenti exactement la même chose que moi. Je ne veux pas être hystérique ou quelque chose comme ça mais tu sais très bien que nier nous aidera pas, ça nous aidera pas... »

Je m'approchai de nouveau de lui. J'avais maintenant mes chaussures dans mes mains puisqu'il me les avais rendu. Je n'avais pas envie de partir comme ça. Si je partais maintenant, tout serait gâché à jamais...

« On ne peut pas faire comme si rien c'était passé... Et pourquoi pas. Je veux dire on en a envie tous les deux. Je ne suis plus une petite fille. Je sais ce dont j'ai envie et je suis amoureuse de toi. »

Tout s'était si bien passé jusque là... Et maintenant j'avais l'impression que mon rêve était entrain de se transformer en cauchemar. Je ne pouvais pas partir comme ça, après ça...  Il était hors de question. Pourquoi me repousser après m'avoir embrassé ? Enfin si je comprenais mais je ne voulais pas accepter c'est tout. Je savais que ça devait être dur pour lui d'être attiré par une étudiante. Il pourrait perdre son boulot à cause de boulot. Franchement je ne l'oubliais pas tout ça. J'étais peut être jeune mais pas naïve non plus... Et si c'était une amourette alors je serais sortie avec un autre gars pour me le sortir de la tête... Bon okay j'avais essayé et ça n'avait pas fonctionné. Quand le gars m'avait embrassé, j'avais imaginé les lèvres de Ky sur les miennes et pas celui du Poufsouffle qui m'embrassait.

Je m'étais rapprochée de lui. Je voulais lui faire comprendre que je ne partirais pas comme ça surtout après ce baiser. Nous ressentions tous les deux la même chose et il devait y avoir une solution... On devait trouver quelque chose. Il fallait juste qu'on réfléchisse... Je soupirai et je lui déclarai que je n'étais plus une petite fille... La réponse ne se fit pas tard et elle me blessa vraiment. Il annonça que si j'étais encore un enfant et que je devais le rester le plus longtemps possible. Je sentis, pour la première fois de la soirée, les larmes me monter aux yeux. Je ne voulais pas pleurer, je ne voulais pas qu'il voit ça. Je me mordis la lèvre comme pour reprendre le contrôle de mes émotions.

« C'est trop facile de dire ça. Trop facile et en plus vous savez que c'est faux professeur. Vous le savez sinon vous ne regarderiez pas comme vous l'avez fait. Vous vous voilez la face c'est tout. Vous vous trouvez des excuses. Je vous pensai plus honnête avec vous même. »

Il se reculai encore jusqu'à se retrouver à se cogner contre son bureau. Je savais que je n'allais plus pouvoir l'approcher ce soir. Il avait pris sa décision et il semblait être têtu. Je ne pouvais pas lui en vouloir je l'étais aussi. J'avais tellement envie de l'embrasser encore et encore mais ses paroles m'avaient aussi fait très mal. J'avais cru qu'il me connaissait mais peut être pas en fait... Ou est ce qu'il avait juste voulu m'éloigner ? Que je le déteste pour être débarrassé de moi ?

Je savais que je devais partir... mais je n'allais pas le faire sans un dernier baiser. Foi de Zoey Parker. Si je pouvais le faire changer d'avis, il fallait que je le fasse et maintenant. J'inspirai profondément en l'entendant dire que qu'il était mon professeur, que je ne savais pas ce que je voulez et tout ça...

« Oh si je sais ce que je veux. Et je vais vous le montrer. »

Sans attendre une réponse ou une réaction de sa part, je m'avançai d'un pas rapide. Je me hissai sur la pointe des pieds et je l'embrassai tendrement tout en caressant sa nuque. Soit ça passait, soit ça cassait. Il risquait de me repousser mais au moins je l'aurais fait. Il était hors de question que je laisse filer l'homme que j'aime juste parce qu'il était plus âgé que moi.

« Et je ne suis pas prête de vous oubliez croyez moi. »

J'étais repassée au vouvoiement puisque je m'étais bien rendue compte qu'il avait remis une barrière entre nous...J'avais essayé de la faire tomber avec ce nouveau baiser mais je n'étais pas certaine du résultat. Il pourrait me punir pour ça ou même me faire renvoyer... Mais au fond je savais qu'il ne le ferait pas. Il voulait ses baisers autant que moi....

Ce n'était pas possible. Notre histoire ne pouvait pas se terminer aujourd'hui alors qu'elle n'avait pas encore débuter. Nous avions tous les deux des sentiments forts pour l'autre. Il s'agissait d'amour. Tout devrait bien se passer normalement... Il n'y avait pas de raison qu'on souffre de cette manière. On aurait du être heureux, s'embrasser encore et encore mais non... Il était mon professeur et j'étais son élève. Je savais très bien en tombant amoureux de lui que ça n'allait pas être simple mais je voulais, je le voulais et je n'allais pas céder à sa demande d'oublier... De même même si je le voulais, je ne pourrais pas.

C'était une histoire compliquée qu'on pouvait commencer ce soir mais une histoire d'amour qui serait forte, unique et voilà. Je le voulais et il me voulait. Rien ne devait compter de plus même si ce n'était pas simple du tout. J'avais pas envie de partir et il avait du s'en rendre compte. Je m'approchai rapidement de lui pour l'embrasser. Je voulais ses lèvres encore encore. J'étais dépendante de lui.

Je l'embrassai et je fus surprise – vu ses propos – qu'il ne me repousse pas mais j'en étais heureuse. Je me collai un peu plus à lui et je mis plus de passion à notre baiser. Je ne voulais pas que ce moment se termine. Mon cœur battait à la chamade. Mes mains se faufilèrent dans ses cheveux pour les ébouriffer une nouvelle fois. Notre baiser se termina – j'en étais triste mais on devait respirer même si nous étions des sorciers – mais il me garda contre lui. Je fermai les yeux et je profitai du moment présent. Il était entrain de me dire qu'il ne pouvait pas même s'il en avait envie. Il me demanda de l'oublier.

« Je ne peux pas t'oublier, ce n'est pas possible. Je ne peux pas. Je suis amoureuse de toi Ky, je t'aime. »

J'étais peut être une jeune fille de 17 ans mais j'étais certaine de moi. Je l'aimais. Je ne disais pas ça de façon légère... Mes sentiments n'étaient pas apparus du jour au lendemain non plus. Voilà plus de 4 ans que je suivais les cours avec lui. J'avais appris à le connaître. Bien sûr je ne le connaissais pas entièrement mais je l'aimais, je le savais.

Je soupirai de plaisir alors qu'il m'embrassait une nouvelle fois. Rapidement je répondis à ce baiser et je le rendis plus fougueux, plus passionnée. Je mordillai sa lèvre inférieur... Ce moment dura peu de temps puisqu'il ne tarda pas à me repousser et me supplier de partir. Les larmes commençaient à parler au coin de mes yeux.

« Pourquoi ? Je ne comprends pas Ky. Je ne comprends pas. Tu ressens la même chose que moi et pourtant tu me rejettes... Tu veux qu'on soit malheureux tous les deux ? Je sais que ça serait pas une histoire simple mais on pourrait essayer... trouver une solution... Pourquoi dire non sans avoir essayer ? »

Je reniflai discrètement. J'étais peut être jeune mais je me rendais compte que cette discussion était entrain de tourner en rond. Je n'avais plus du tout envie de rire, de plaisanter ou même de me rendre au bal après ça... D'ailleurs je n'avais jamais eu vraiment envie d'y aller depuis que j'étais entrée dans ce bureau. Passer la soirée avec lui me semblait être un rêve qui devenait réalité mais ça devenait cauchemar...

« Ne nous fais pas ça. Je ne peux pas t'obliger je le sais... Mais ne fais pas ça. »

Je reculai de quelques pas pour m'éloigner et me diriger vers l'entrée du bureau de mon professeur.

« Crois moi ce n'est pas fini. »

Est ce que c'était une menace ? Non pas du tout mais il s'agissait bien d'une promesse. Je n'allais pas céder comme ça.

Je n'avais jamais imaginé que cette soirée allait se dérouler comme ça. Pour être honnête, je n'avais jamais supposé que Ky puisse ressentir des sentiments pour moi ou même une simple attirance. Lorsque j'étais entrée dans son bureau pour lui offrir son cadeau, je ne pensai pas que nous nous embrasserions mais je ne regrettais pas même si j'étais en colère maintenant.

Il m'avait embrassé et me disait maintenant que rien était possible entre nous. J'étais frustrée, très frustrée. Je comprenais que ce n'était pas facile pour lui mais pour moi non plus. Il aurait été tellement plus simple que je tombe amoureuse d'un élève de mon âge. Je ne contrôlai pas ce que mon cœur ressentait... J'étais vulnérable à l'amour. Est ce qu'on pouvait m'en vouloir pour ça ?

Mon cœur était brisé avec les propos de Ky mais je savais qu'il n'était pas sincère. Il voulait juste me faire sortir de son bureau. Il fallait que je parte car de toute façon la conversation tournait en rond encore et encore... Comment un moment si agréable – même plus que ça – pouvait se terminer comme ça... J'aurais tellement aimé l'embrasser encore et encore et me sentir en sécurité au creux de ses bras.

J'avais envie de pleurer et bientôt je ne pourrais plus contrôler les larmes. Je devais partir avant de perdre la face devant lui. Je lui avais dis que je n'étais plus une petite fille et donc je ne voulais pas pleurer comme une madeleine en sa présence. J'avais encore un peu de dignité... J'étais maintenant en colère contre lui malgré mon envie de pleurer. Je lui en voulais de me mentir, de ne pas accepter ce qu'il ressentait. Je voyais bien qu'il souffrait lui aussi et qu'il semblait combattre ce qu'il avait envie de faire, de vivre...

J'avais reculé maintenant vers la sortie de son bureau et je lui fis un promesse... je lui promis que cette histoire n'était pas terminée.

« Oh oui crois moi. Pas terminé, du tout. »

Je sortis ensuite rapidement du bureau et je trébuchai même dans les escaliers. Je me rattrapai de justesse à la rampe. C'est lorsque je fus au pied de la tour que je laissai mes larmes couler encore et encore... J'avais envie de me blottir dans mon lit et ne plus penser à rien. Je savais que ça allait être dur, très dur car dès que je fermai les yeux je voyais le visage de Ky... Il m'embrassait, il me souriait, il me disait qu'il m'aimait... Foutu sentiment, ras le bol.

Il me fallu peu de temps pour retrouver ma salle commune et m'isoler dans mon lit. Je ne voulais parler à personne. Je voulais être seule et c'était nouveau pour moi qui était de nature sociable.