L’été de ses 10 ans arriva enfin et un midi, un hibou entra dans le manoir et se posa sur la table. Il tenait une lettre dans son bec, une lettre pour Avalone. Il s’agissait d’une lettre du professeur Darlington, la directrice de Poudlard. La jeune fille avait depuis sa naissance une place dans l’école de magie de Grande Bretagne. Depuis des années, elle savait qu’un jour elle devrait étudier la magie dans ce château, tout comme ses parents et ses grands parents. Avalone se remémora la première fois qu'elle avait découvert ses pouvoirs magiques, la première fois qu'elle sut qu'elle partirait loin de Londres. C'était une nuit d'été, l'orage grondait au dessus du manoir. Les éclairs déchiraient le ciel, le tonnerre et le martellement incessant de la pluie contre les fenêtres rendaient l'atmosphère encore plus lourde, plus difficile à supporter pour Avalone qui avait peur de l'orage. Emmitouflée dans ses draps, elle fixait sa porte les larmes aux yeux, attendant l'arrivée de son père, il venait toujours quand l'orage frappait le manoir. Un éclair déchira le ciel de sa lumière blanche et le tonnerre ne se fit pas attendre, Avalone se mit à hurler et sa chambre se transforma en champs de bataille. Tout explosa d'un coup, l'orage était finalement entré dans sa chambre... Un elfe de maison accourut pour s'occuper de sa petite maitresse, essayant de la consoler mais Avalone ne voulait rien entendre, pleurant à chaude larme, elle voulait Albireo. Réveillés par le bruit, ses parents accoururent et virent que leur fille était véritablement une sorcière. Ce jour d'été où la lette été enfin arrivée toute la famille était heureuse de la bonne nouvelle, surtout Avalone qui se dit qu’elle pourrait enfin un peu sortir du manoir familial. Bien que les années lui donneront raison de préférer être à l’extérieur du château.

Lorsque la rentrée arriva enfin, toute la famille quitta le manoir pour se retrouver au milieu de ce que Avalone avait appelé au fond d’elle la civilisation. Il y avait des gens partout, tout le contraire de la périphérie, Londres était une ville qui bougeait vraiment. Avalone était assez curieuse de découvrir Londres, la capitale de la Grande Bretagne tandis que Albireo et Rhéa étaient plutôt dégoûtés à la vue de moldus et autres horreurs qu’heureusement la magie avait ignoré. Ils se dirigèrent vers la gare King’s Cross afin de prendre le Poudlard Express. Albireo et Rhéa se souvenaient parfaitement comment atteindre la voie 9 ¾. Il suffisait de passer à travers une colonne entre la voie 9 et 10. Une fois l’explication donnée, Albireo traversa le portail magique afin de montrer à sa fille comment faire. C’était alors au tour d’Avalone qui regardait avec de grands yeux le passage magique. Elle n’osait pas y aller, elle avait peur de ce qu’il y avait après mais surtout ce qu’il y avait pendant. Sa mère lui dit qu’elle n’avait qu’à courir en fermant les yeux, ça serait moins effrayant. Avalone comprit qu’elle n’avait pas le choix, elle prit alors son courage à deux mains, elle commença à pousser son chariot rempli de bagages et elle courut vers la colonne. Mais au lieu de se pendre le mur de face comme elle le pensait, elle ne fit que passer à travers. Quand elle rouvrit les yeux, son père attendait devant le portail, sa mère arriva quelques instants juste après.

Une fois les bagages rangés, le train allait bientôt démarrer. La famille en profita pour se faire de derniers adieux, des embrassades et quelques mots d’encouragement pour leur petite fille chérie. Avant de partir, Albireo et Rhéa lui offrirent un chat, un des rares animaux acceptés à Poudlard, ils ne voulaient pas lui offrir un rat ou un crapaud, il fallait quelque chose de moins affreux, de plus nobles.

Lorsque le trajet vu achevé, tous les élèves avaient revêtit leur robe de sorcier et une fois sur le quai, un homme appela les premières années à se rassembler. Avalone, pas très rassurée, s’approcha du petit groupe qui se formait, essayant de ne pas être dans les premières lignes. Les premières années suivirent l’homme qui les emmena au château alors que les autres années prenaient un autre chemin. Quand ils franchirent les portes, un autre professeur était déjà là, une femme Elle expliqua brièvement le fonctionnement de l’école et emmena les nouveaux élèves dans la Grande Salle. Tous les autres élèves étaient déjà assis et un tabouret était posé sur l’estrade devant la table des professeurs. Chaque élève devait d’asseoir dessus et un chapeau magique serait posé sur la tête. Le professeur commença à lire le parchemin jusqu’à la lettre S.« Sevenwood Avalone ! »

C’était à elle. Elle avança alors doucement sur l’estrade et s’assit sur le tabouret. Soudainement un chapeau assez lourd lui couvrit presque tout le visage. Elle aurait préféré pouvoir voir devant elle mais la voix qui raisonnait à l’intérieur de sa tête la préoccupait plus. Finalement elle ne l’entendit plus avec sa tête mais avec ses oreilles, il venait de donner le nom de sa maison. Serdaigle. Une des quatre tables commença à siffler et à applaudir. Avalone se dirigea vers celle-ci mais elle regarda sans vraiment se préoccuper des autres tables. Le lendemain, Avalone  reçut une lettre écrite de ses parents, ils connaissaient le résultat de la répartition. Durant une bonne partie de la lettre, ils félicitaient Avalone pour sa répartition bien qu’ils avouaient qu’ils étaient un peu déçus qu’elle ne soit pas aller à Serpentard comme eux mais à Serdaigle, elle serait avide de connaissances, dotée d’une intelligence plus importante que la moyenne. C’était une répartition tout à fait respectable. Elle pouvait être fière des années qui allaient suivre.