Sujet: Les mains dans la terre | ft. Lucinda Mer 20 Jan - 17:28
Novembre 2075, Poudlard.
J'entrai dans la serre, fermai le SAS d'un coup de baguette magique et soupirai, à la limite de l'extase. La pièce était maintenue à une température très agréable et les odeurs des plantes envahissaient aussitôt les narines des arrivants. Un endroit dans lequel je me sentais presque automatiquement comme chez moi. J'y étais bien. Seule, mais terriblement bien. D'une petite voix, afin de ne pas déranger le professeur qui semblait absorbé par sa tâche, je m'annonçai en approchant sur la pointe des pieds :
« Bonjour Professeur, me voilà. - Oh, Miss O'Callaghan vous tombez bien ! couina le petit homme. Je vais devoir m'absenter une heure ou deux, est-ce que vous pensez pouvoir me remplacer pendant ce temps ? J'essaierai d'être bref. »
Je dus me retenir pour ne pas sauter sur place en jappant comme un chiot surexcité. La question du professeur était parfaitement rhétorique et ça m'enchantait au plus haut point. J'allais pouvoir travailler sur son projet que je trouvais absolument passionnant. Le botaniste étudiait la reproduction sous contrainte d'hybridation d'une plante que je ne reconnaissais pas avec ce qui me semblait être un bubobulb. Je trépignais littéralement sur place !
« Il s'agit simplement d'observer et de griffonner quelques notes. Et bien sûr, nous garderons ça pour nous. »
Avec un grand sourire, le petit bonhomme enjoué me fit un signe de la main et s'éloigna, quittant la serre. Il savait bien que les élèves n'étaient pas supposés se promener dans les serres de l'école sans surveillance. Mais au vu de l'assiduité et de la passion dont je faisais preuve à l'égard de sa branche, le Professeur aimait faire quelques exceptions par moment. Pour moi et d'autres élèves suivant les cours du programme de recherches. Selon lui, il n'y avait pas de meilleur moyen d'apprendre que de mettre les mains dans la terre.
Au bout de quelques minutes, j'entendis des bruits de pas et, sans lever la tête des plantes que j'observais méticuleusement, je demandai :
« Vous avez oublié quelque chose, Professeur ? »
Dernière édition par Teddie A. O'Callaghan le Ven 22 Jan - 22:03, édité 1 fois
Lucinda J. Fawkes
Étudiante en sixième année Mémoire eidétique & préfète
Gallions : 117
DC? : Aucun pour l'instant
Sujet: Re: Les mains dans la terre | ft. Lucinda Ven 22 Jan - 3:39
LES MAINS DANS LA TERRE × TEDDIE
ARGH! Je jetai un bout de parchemin froissé dans le coin de la salle commune des serdaigles pour la cinquième fois en moins d'une heure. Il n'y avait rien à faire, je n'arrivais pas à obtenir un point de vu constructifs sur ce devoir de botanique. Il était rare que j'aie de la difficulté à m'orienter lorsque je planchais sur mes travaux scolaires, mais lorsque ça m'arrivait, il n'y avait pas grand espoir de réussite. Je dirais davantage qu'il n'y avait pas grand espoir de satisfaction puisque peu importe ce que j'allais écrire, ça allait être juste et me mener à une bonne note, mais je ne serai pas satisfaite de ce que j'allais avoir accomplis.
Furieuse, je laissai tout mon matériel en plan sur la table. Il n'y avait pas de peur à avoir, les voleurs étaient très rares chez les serdaigles et les plagieurs encore plus. Attrapant ma cape et mon écharpe sur la chaise au côté, je les enfilai à toute hâte tout en marchant vers la sortie de la salle commune. Je me déplaçais rapidement dans les couloirs du château qui se rafraîchissaient à mesure que le mois de Novembre avançait. Seuls les sorciers ayant déjà mis les pieds à Poudlard en plein hiver pouvait comprendre comment il était déplaisant de se promener dans le vieux château lorsque le froid pointait le bout de son nez. L'endroit le plus désagréable était sans doute les cachots où on s'entassait tous très près de nos chaudrons pour se réchauffer.
Heureusement pour moi, ce n'était pas ma destination. J'ai dévalé les escaliers à toute vitesse. Je passais rapidement aux côtés des petits groupes d'élèves en discussion, mais personne ne fit attention à moi. On ne faisait jamais attention à moi, donc ce n'était pas une attitude très surprenante de leur part. Arrivée au rez-de-chaussé, j'ai traversé le hall puis je suis sorti par la grande porte. Le vent froid de l'automne vint emmêler mes cheveux, piquait désagréablement la peau nue de mon visage. Je ne me fis pas prier plus longtemps qu'il ne le fallait pour courir jusqu'à la serre numéro deux. Je refermais tout juste la porte derrière moi, savourant avec plaisir la chaleur et l'odeur de terre de l'endroit lorsqu'une voix féminine s'éleva dans la place :
« Vous avez oublié quelque chose, Professeur ? »
Oh non ! Le professeur n'était pas là ! Il y avait cette fille rousse, cette ancienne serdaigle à la place. Je sentis le rouge me monter au visage. Je voulais lui répondre que je n'étais pas le professeur, mais ma bouche ne coopéra pas avec mon cerveau.
« Euh... Je... Je... »
" ALLO LA BOUCHE ICI LE CERVEAU ! VEUILLEZ UTILISER DES TERMES CLAIRES ! PROBLÈME DE PRONONCIATION DÉTECTÉ ! " Rien à faire, je détestais devoir parler à des gens que je ne connaissais pas. J'avais toujours le sentiment de me foutre la honte !