C’est tellement étrange d’être de nouveau là et de me dire surtout que c’est ma dernière année. Je voudrais pouvoir arrêter le temps parfois et d’autres fois le remonter. J’aurais peut-être agis différemment, mais on ne peut pas changer le passé on ne peut qu’améliorer notre futur. J’emprunte les escaliers pour rejoindre notre salle commune, qui désormais n’est plus celle des serdaigles, tout ça me manque à vrai dire. Je ne me vois pas du tout loin d’ici. J’ai pour ainsi dire grandi ici, comme la plupart des élèves, la moitié de notre vie se passe à l’école et encore plus pour ceux qui restent durant les vacances.

Cela fait pourtant deux ans que je ne suis plus à serdaigle, mais j’ai encore tendance à l’oublier alors je me suis presque instinctivement retrouvé dans mon ancienne salle commune après avoir répondu à une énigme et j’ai soupiré. C’est ma dernière année, c'est le première jour de cours et il faudra vraiment que je m’habitue et que je ne me trompe plus. Heureusement je connais quelques personnes ici, comme Aphrodite, que j’aperçois d’ailleurs. Je la salue de la main et me décide à repartir et tombe alors nez à nez avec Leia. Elle a sans doute su que j’allais encore me tromper. J’adore cette fille, c’est le moins que l’on puisse dire. Si mon cœur n’avait pas balancé pour Médée, peut-être qu’il l’aurait fait pour elle.

« On dirait que je me suis encore trompé de salle commune. Je suis pathétique, je sais. Je n’arrive toujours pas à m’y faire. Cette salle commune me manque à vrai dire. »

Je suis nostalgique à chaque rentrée. Je me demande si ma vie aurait été différente si je n’avais pas eu cette morsure. Ma mère aurait pu être présente à chaque moments importants de ma vie, j’aurais pu lui demander des tas de conseils pour séduire la femme que j’aime et même lui demander tout ce que je n’ose pas demander à mon père parce que lui ne parle pas de ces choses-là, mais ce n’est plus possible aujourd’hui. Heureusement que j’ai encore mes amis, et je sais que je peux compter sur eux.

Le lendemain de la rentrée à été un peu difficile. Moi qui m’étais habituée aux grasses matinées à flâner dans mon lit jusqu'à ce que maman m'appelle pour manger, comme à chaque fois, je n'avais pas repris le rythme en me surestimant, et à chaque fois, ça me retombait dessus.
Lorsque le réveil a sonné au petit matin, il avait fallu me faire violence pour m'extirper de mon lit. N'étant plus dans le dortoir de sages Serdaigle, il était rare qu'on me réveille pour me faire sortir de ce meuble soporifique. Après tout, si j'étais en retard, c'était mon problème, et il était normal qu'on allait pas risquer de l'être sous prétexte que moi, je voulais dormir.
J'étais entrée dans la salle de bain les cheveux complètement de travers. Il y avait encore des cernes en dessous de mes yeux et pour les évacuer, je m'étais frotté le bas de mes yeux pour stimuler le sang qui s'était accru à cet endroit là. Hier soir, après le banquet, j'avais eu du mal à trouver le sommeil et c'était seulement à partir de trois heures et demi du matin que j'avais enfin pu m'endormir. Autant dire qu'il me manquait plusieurs heures à rattraper! Ce soir, après le souper, dodo illico!

En attendant, la journée de cours n'a pas été si compliquée que cela. J'avais pu revoir des gens, dont Thomas McHale en cours de potion. Ce dernier m'avait même offert une "bande dessinée", relique du monde des moldus que je m'étais déjà plu à lire. Après les cours, j'avais décidé de me rendre dans la tour de Serdaigle afin d'aller rendre visite aux connaissances que j'avais et qui était encore là bas. J'avais pu y faire mes devoirs avec les autres, mais aussi, j'avais pu revoir Aphrodite, une jolie petite jeune fille aux cheveux magnifiques. Tellement, que j'en étais presque jalouse, mais ce serait égoïste de dire ça venant d'une métamorphomage!

Après avoir fait une jolie tresse dans les cheveux de la belle blonde, je m'apprêtais à prendre congé  quand je tombais nez à nez avec mon meilleur ami, Nathan. J'eus un air de surprise en le voyant, ne m'étant pas du tout attendu à le voir débouler ici.

« On dirait que je me suis encore trompé de salle commune. Je suis pathétique, je sais. Je n’arrive toujours pas à m’y faire. Cette salle commune me manque à vrai dire. »
- Trompé de salle? Tu ne te souviens plus qu'on ne répond plus à une énigme en allant dans NOS dortoirs? m'étonnais-je avant de lever les yeux au ciel et de secouer un coup ma main. "Bah.. laisse tomber. Moi je viens d'avoir fini tous mes devoirs ici, l'ambiance reste toujours aussi studieuse et donc, super cool! Nos nouveaux sont adorables!

Leia, moulin à parole, le retour. J'avais tendance à parler beaucoup et surtout, d'un rythme plutôt rapide.

"La journée s'est bien passée?"

J'étais toujours curieuse de savoir comment se passait le premier jour de cours pour les autres. J'adorais tellement ça, ça sentait le neuf! Malheureusement, ce sera la dernière fois.

L’étonnement de Leia ne me surprend pas, puisque l’énigme pour entrer dans notre salle commune est tellement naturelle que j’y avais répondu directement comme je le faisais il y a trois ans. Ca me semble tellement loin et j’ai toujours aimé cet endroit, ce plafond étoilé et ces couleurs chaleureuses. J’aimais tellement cet endroit, je ne retrouve plus mes repères chez les feuphénix, c’est un peu étrange, mais c’est sans doute aussi parce qu’ici j’ai vécu beaucoup plus de choses. Tous mes souvenirs sont pratiquement dans cette salle commune.

« Ouai, je sais, mais c’est machinale alors j’ai répondu comme je faisais avant et puis comme nous n’avons plus nos insignes de serdaigle, ça m’est revenus en les voyant ici. Je sais que c’est idiot, surtout que c’est réellement notre dernière année. J’aimerais parfois revenir en arrière. »

Je suis nostalgique et voilà. Je le sais que je le suis et pourtant je reviens quand même ici, enfin ce n’était pas vraiment conscient, ou peut-être que si. Je ne saurais pas vraiment comment définir cette envie de toujours revenir dans cet endroit qui me tient tant à cœur. Peut-être qu’il faudrait que je consulte. Il y a tellement de choses que je ne dis pas. Je souris lorsqu’elle me dit qu’ici l’ambiance est toujours la même. J’acquiesce et suis entièrement d’accord avec elle.

«Oui, c’est vrai, mais c’est justement ça qui me manque. On est mélangé de l’autre côté, ce n’est pas si mal, mais on est bien trop jugé et l’ambiance n’est pas la même. »

Je hausse les épaules, je me sens tellement ridicule de penser de cette manière. Il faut s’adapter à tout et c’est justement ce que j’ai du mal à faire.

« Ça a été je passe beaucoup de temps à la bibliothèque et toi ? »

Cela dit avoir moins de cours est un avantage, mais les devoirs à côté sont plus personnels et je n’ai pas envie de me perdre de temps. L’envie d’étudier est toujours là et je n’ai pas l’intention de glander sous prétexte qu’on a plus de temps libre.