Mystère & fourchelangue

La vie est un grand mystère en elle-même. Voyez-vous, il y a de nombreuses choses qui m'échappe, mais je crois que cette fois, je n'ai encore jamais vécu dans un ignorance telle que je finis par douter de moi-même. Voyez-vous, ils se passent des choses étranges ces derniers temps, et je ne parle pas ici de simple magie puisqu'en tant que sorcier, la magie, je la vis tous les jours.

Je me promenais dans le parc en compagnie de Casper. Comme depuis plusieurs semaines, nous tentions de peaufiner notre " Grand Plan ". Il ne restais plus que quelques détails à mettre au point. Je ne peux pas vous dire de quoi il s'agit puisque ce n'est pas encore prêt, mais une chose est certaine, ce sera énorme ! Quoiqu'il en soit, nous nous promenions dans le parc, discutant à voix basse tout en cherchant un endroit tranquille où nous pourrions parler plus librement. Une chose difficile à trouver à Poudlard si vous voyez ce que je veux dire...

Nous passions pas très loin du Saule Cogneur lorsque mon regard fut attiré par une chevelure blonde brillant au soleil. Oh non pas maintenant !, pensais-je, désespéré. Je savais bien ce qui allait se passer. C'était ainsi depuis deux semaines déjà, et aucun changement. Dès que je l'apercevais, ou même si je ne la voyais pas. Seule sa proximité suffisait à activer mon don. Il fallait seulement ça pour que je perde tout contrôle de ce que je ne contrôlais déjà pas...

Habituellement, je fichais le camp au plus vite. Avant que quiconque ne s'en aperçoive. Caperio avait été témoin du phénomène à deux reprises, et j'avais galérer pour me sortir de toutes les questions qu'il me posait. Je savais qu'il cherchait seulement à me filer un coup de main, mais en même temps, c'était agaçant d'être un objet d'étude. Cette fois, je devais mettre le point sur les " i " une fois pour toute. Faisant signe à mon meilleur ami, je le quittai d'un coup, m'enfonçant dans les bosquets d'arbre sur ma droite afin de le semer. Je zigzaguai entre les arbres, entendant mon ami crier mon nom derrière moi. Lorsque je fus finalement certain d'avoir mis assez de distance entre nous deux, je piquai vers l'ouest direction le Saule Cogneur. Là où elle se trouvait. C'était le seul moyen de mettre les choses au clair. Enfin, si j'arrivais à aligner deux mots...

Je débouchai sur la pelouse au centre de laquelle poussait l'énorme arbre. Pour l'instant, il était calme, mais je gardai un oeil sur lui tout en m'approchant de la jeune sorcière assise sous un chêne géant, la tête plongée dans un livre. Arrivant à sa hauteur, je restai immobile jusqu'à ce qu'elle pose son regard sur moi. J'avais envie d'ouvrir le bouche pour dire un truc, mais j'avais peur que ça sorte dans ce langage flippant que j'avais la faculté, ou le malheur, d'utiliser quand bon ne me semblait pas ! Et si je disais un truc en serpent, j'allais certainement la faire fuir ce qui n'était pas le plan...

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