MÊME LES JEUNES SORCIERS ONT DE GRANDS PROJETS

La septième année sonnait finalement à nos portes. Dernière année où je pouvais me permettre de vraiment me relâcher. Je ne savais pas encore ce que je comptais faire l'année prochaine, mais je me doutais bien que ce n'était pas la dernière fois que j'allais prendre le train aujourd'hui. J'avais certaines « envies » en ce qui concernait mon avenir, mais je doutais de pouvoir y parvenir.  Ce qui me ralentissait était ma santé. Ma dernière crise remontait à quatorze mois, et si tout ce maintenait ainsi, j'allais avoir ma chance d'entrer dans le cycle universitaire. Sinon, je ne savais pas trop ce que je pourrais faire de ma vie. Qui allait bien vouloir engager une bombe à retardement. C'était exactement ce que j'étais ; une bombe à retardement.  On ne savait pas quand, mais à moment donné, j'allais finir par imploser...

En attendant ce moment fatidique, je faisais de mon mieux pour profiter de la vie. En me cherchant un compartiment dans le train, je tombai sur un gryffondor un peu trop arrogant qui me demanda si j'avais caché des petits cracmols dans la cave chez mes parents. Je lui lançai un regard noir, sur le point de lui répondre lorsqu'il s'esquiva comme cendre au vent. Visiblement, quelques choses lui avait fait ravaler son arrogance.

« Alors on martyrise encore une fois les Gryffondor ? Et en plus sans m'attendre.» Reconnaissant la voix, je me retournai, un énorme sourire au visage. « Dépend de ce que tu entends pas martyriser ! »

Avec Casperio, nous étions devenus amis il y a trois ans, tout au plus. Avant ce moment dans le couloir où nous nous sommes unis l'instant d'un duel, nous ne pouvions pas nous sentir. Cherchez pas à savoir pourquoi deux ennemis deviennent inséparables du jour au lendemain, c'est toujours un mystère pour moi. En y repensant, je me dis que j'étais surtout carrément têtu.

Pointant la porte ouverte du compartiment, je souris à Casper en signe de triomphe. « Après toi ! On nous laisse la place ! » Puis j'entrai à sa suite, fermant la porte derrière moi. Je pris place sur une banquette, regardant un moment mon ami se mettre à l'aise sur la sienne avant de reprendre : « Alors raconte moi, qu'est ce qui germe dans ton petit cerveau mon ami ? Tu as ce regard de " J'ai un plan et tu vas aimer ! ". Partage tout ! »

made by roller coaster

MÊME LES JEUNES SORCIERS ONT DE GRANDS PROJETS

« Je ne peux rien te cacher mon cher. En effet, cette année est notre dernière et j'aimerais marqué les esprits, qu'on se souvienne de moi... »

Je souris à la réflexion de mon ami. Je ne savais pas si je désirais, pour ma part, quitter Poudlard l'an prochain, mais j'avais toujours eu le sentiment que Casperio ne resterait pas au-delà du cursus régulier. Je le reconnaissais bien dans une telle réflexion. Lui qui avait toujours eu de l'ambition. Il avait toujours aimé attirer l'attention sur la personne. Parfois je me disais que sa fierté allait l'emporter dans la tombe, mais qu'au moins, il mourrait heureux. On se souviendrait de lui au-delà de sa vie.

« Malheureusement, je n'ai pas encore trouvé que faire et je comptais sur toi pour que l'on marque notre septième année d'une pierre blanche ; Toi et moi, nous ferons partis de l'histoire de Poudlard. Qu'en penses-tu ? »

Je souris de nouveau à Casperio en signe d'approbation. Mon cerveau roulait à cent à l'heure. Je n'avais pas autant d'ambition que Di Angeli, ni même autant de confiance, mais l'idée de faire ma marque me plaisait bien. J'en avais marre d'être comparé à mon géniteur, mais plus encore qu'on me compare constamment à Alderic. Mon demi-frère était la perfection aux yeux de notre père. Peu importe ce que je disais ou faisais, je n'étais jamais à la hauteur pour ces félicitations. Je suspectais qu'il m'en voulait d'être à serpentard, de ressembler tant à ma mère. Je ne savais toutefois pas pourquoi...

Je me passai une main dans les cheveux, puis me laissai choir contre le dossier de ma banquette. « Ce qu'il nous faudrait, c'est un truc immense. Un truc qui met non seulement nos noms dans l'histoire de Poudlard, mais également qui démontra à tous notre puissance magique. Et si... » Je me tue, réfléchissant à cette idée qui venait de germer dans mon esprit en ébullition. « Il y a ça, mais faudrait que ce soit grandiose... » Je me parlais plus à moi-même qu'à Casperio. J'avais cette fâcheuse manie de parler lorsque j'étais en processus de réflexion.

made by roller coaster