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Mia & Thomas

Event d'Halloween

J’avais dit à Justin que j’y arriverais. Lorsqu’il m’avait parlé de son costume de dragon pour Halloween, j’avais ouvertement critiqué son manque d’originalité. Il n’en fallut pas long pour que son orgueil fût touché et que mon meilleur ami me lance le défi de trouver un costume plus original que le sien. En soi, ce n’était pas un défi très difficile à entreprendre puisque chaque année, il y avait un personne qui abordait le thème des gros lézards cracheurs de feu comme déguisement, mais mon ami savait parfaitement que mon côté compétitif ne résisterait pas à l’envie de lui en mettre plein la vue. J’avais ma petite idée derrière la tête, et je savais parfaitement comment la mettre en marche.

La soirée approcha plus vite que ce que j’aurais pu croire. Avec toute les rondes que mes fonctions de préfet m’obligeait à faire depuis l’an dernier, je voyais à peine le temps passer entre les entraînements de Quidditch, les devoirs ainsi que mes fonctions de préfet, je ne m’étais même pas rendu compte que Halloween était déjà arrivé. Dire que deux mois s’étaient écoulés aussi rapidement.

Mes quelques petites recherches du début de la semaine d’avérèrent assez utiles maintenant qu'était venu le temps de revêtir mon costume. Attrapant ma baguette, je la pointai sur le sommet de mon crâne avant de formuler à voix haute les paroles nécessaires à l'obtention du sortilège de désillusion. Dès lors, j'eu la sensation qu'on venait de me verser une chaudière d'eau glacée sur la tête. Je m'approchai du miroir pour voir le résultat. Parfait, on ne voyait rien, enfin en dehors de mes yeux, ma bouche et la forme vague de mon corps qui avait pris la couleur du fond. Ce serait suffisant pour ce à quoi était destiné le sortilège. Je passai une cape de sorcier que j'avais habilement déchiqueter, prenant soins de remonter le capuchon sur ma tête.  Mon corps ainsi caméléon et la cape noire sur ce dernier, j'avais tout du spectre des détraqueurs comme ils étaient décrit et imagés dans les livres. Assez fier de moi, je rejoignis Lily-Rose, Justin et Ariel dans la grande salle. Mon meilleur ami n'hésita pas à me complimenter pour mon costume ingénieux, et ce, à plusieurs reprises alors que nous nous dirigions vers la grande salle.

La soirée se déroula dans la gaieté et l'amusement général. Je dansai avec Lily-Rose qui avait l'air de s'amuser, bien qu'un regard un peu triste. Certainement parce qu'il n'était pas là. J'aurais aimé la voir plus heureuse, mais elle était quelque peu effacée depuis la rentrée. Elle avait drôlement changé, ce qui était loin de me plaire puisque j'avais l'impression de la perdre doucement. J'avais également dansé avec Ariel, bien que j'étais assez mal à l'aise en sa présence depuis que tout le monde m'avait fait remarqué qu'elle en pinçait pour moi. Pas que je ne l'aimais pas, nous étions de très bons amis, mais je ne pense pas que je l'aimais de la sorte. Raison pourquoi j'étais un peu mal de cette proximité qui semblait, vu le sourire naïf que je ne lui connaissais pas habituellement, lui plaire. J'en profitai même pour danse comme un idiot avec Justin, comme nous le faisions toujours lors des bals à Poudlard. Avec lui, je s'avais que je pouvais me lâcher totalement, et c'était plutôt agréable.

Justin et Ariel quittèrent la grande salle en premier. Ariel était un peu fatiguée, et depuis le meurtre du début d'année, son frère ne la laissait plus se balader toute seule dans Poudlard. Lily-Rose les suivit pas très longtemps après. Je restai en arrière, ayant eu pour consigne du Professeur Richardson de quitter la grande salle après le dernier des gryffondors. Deux élèves de seconde traînèrent un peu dans la salle alors que tout le monde était partie, mais ils ne s'attardèrent pas trop. J'allais enfin pouvoir rejoindre mon lit. Jetant un regard circulaire à la pièce, j'aperçue deux filles en discussion, mais aucune n'était de ma maison. Un peu mal de les laisser ici toutes seules, je m'approchai d'elles afin de leur demander si elles allaient rester encore longtemps. Il restait plus aucun responsable, j'avais été délégué avec un autre préfet pour attendre le départ des derniers étudiants.

« Excusez moi ? », laissais-je tombé arrivé à leur hauteur. J'avais senti le sortilège de désillusion se dissiper quelques minutes plus tôt, j'avais donc rabattu mon capuchon, ce qui laissait mon visage visible. Les deux filles se tournèrent vers moi. L'une d'elle s'excusa brièvement avant de nous quitter, je la reconnu comme étant l'assistante de la bibliothécaire. Je la regardai s'éloigner vers la sortie en se dandinant un peu dut à son ventre qui s'arrondissait à cause de l'enfant qu'elle portait. Je la regardai s'éloigner lentement. Elle finit par passer les portes de la grande salle, me laissant seule avec la jeune femme que je ne connaissait que de vu. « Bon, et bien, il semblerait qu'il ne reste plus que nous deux ! Tu retournes à ton dortoir ? À moins que tu ne préfères faire la fête encore un peu ? » Je dis la dernière phrase sur un ton moqueur tout en pointant ma baguette sur les instruments de musique laissé par les musiciens dans un coin de la pièce. Ces derniers s'agitèrent avant de laisser entendre une mélodie rythmée, mais un peu maladroite. Disons que je n'étais pas un as de la musique.

   

(c) fiche:WILD BIRD & gifs:gifs hunt c l o s e d

Odélie avait bien vite coupé court à notre conversation pour s'enfuir vers sa chambre, les yeux tombant de fatigue. Je lui adressais un signe de main polie avant de m'inquiéter de l'endroit où j'avais pu laisser traîner mes affaires. Je devais être la fille la plus bordélique sur cette terre, à n'en pas douter. Je venais de remettre la main sur ma veste et mon sac dont je sortais ma baguette, sujette à mes craintes de moldus quant à Halloween.
Thomas, le préfet, s'approcha de moi et, balayant la salle du regard, je me rendis compte que nous n'étions plus que nous. Je lui adressais un sourire poli tandis qu'il agitait sa baguette vers les instruments de musiques qui jouèrent le morceau le plus hésitant qu'il m'est jamais été donné d'entendre. J'éclatais d'un rire franc et fatigué avant de lui proposer de remonter ensemble.
C'était plus par crainte que par une franche envie de continuer à faire la fête. J'étais crevée et rêvais déjà du moment ou ma tête toucherait mon coussin.
Le plus ancien halloween dont je me rappelle m'avait, sans aucun doute, ôté toute envie d'écumer les rues pour récolter des bonbons. J'étais seule chez ma mère, partie chez son amant, et j'étais à peine assez grande pour me servir un verre d'eau toute seule. Elle m'avait avertie de ne pas ouvrir la porte. Mais elle n'avait pas pensé à me dire que l'on sonnerait toute la soirée. Au bout de la 5ème ou 6ème fois, je m'étais décidée à coller ma tête contre la vitre de la cuisine, qui me permettait de voir qui se tenait devant la porte. Je m'étais alors retrouvé face à 2 ou 3 sorcières, un squelette et 2 pirates. Si les déguisements n'étaient pas très réussi, je n'en restais pas moins une petite enfant, seule à sa maison, avec 5 ou 6 monstres devant sa porte. Depuis, je ne peux empêcher cette boule d'angoisse de se nicher au creux de mon ventre chaque 31 octobre.

Nous étions au premier étage quand je relevais la tête, attirée par des bruits de pas pressé qui venait des étages supérieurs. Je crus d'abord que c'était Rusard et mon premier reflex fut de me cacher. Puis je me rappelais que, ce soir, j'avais le droit d'être hors de mon dortoir. Et je remarquais alors la deuxième silhouette. J'eu un mouvement de recul et n'osais pas croiser le regard de Thomas, de peur que son expression ne confirme ce que je présentais. Les capuches rabattues sur des visages masqués, la vitesse à laquelle les silhouettes se déplaçaient... Je retenais un hurlement tout en ne pouvant empêcher mon corps de trembler. Nous n'avions plus que quelques secondes pour réagir. Ils ne nous avaient pas vu.Nous avions encore le choix: se cacher ou se mettre en travers de leur chemin.

5...
Je restais campée sur mes jambes, incapable de prendre une décision, paralysée de peur. Ils échangeaient quelques mots à voix basses tandis que je me refusais toujours à croiser le regard de Thomas.
4...
Putain, je savais qu'Halloween était une fête de merde. J'aurais dû m'écouter et rester couché. Il se passe toujours quelque chose de mal le 31 octobre.
3...
Et si ils avaient été plus de deux? Et si ils étaient beaucoup plus que ça et qu'ils avaient fait du mal à Andy, à Cherryl, à Juliet? D'un seul coup, je ne vis pas plus loin que le bout de ma rage et décidais que je ne voulais pas vivre en sachant que j'avais peut-être laissé filé des personnes qui avaient fait du mal à mes amis, ou à n'importe quelle autre personne qui ne le méritait pas.
2...
Cette fois, je croisais le regard de Thomas dans lequel je lus une peur qui fit echo à la mienne. Je détournais les yeux et fixais les mangemorts, rendue sourde par les battements de mon coeur; Et puis, je levais le bras.
1...
Le plus petit des mangemorts donna un coup de coude à son copain, Lyov, de ce que je pus entendre, pour l'avertir de notre présence. C'était trop tard pour changer de décision pourtant, ce fut le moment que mon esprit choisit pour me dire que j'avais choisi l'option suicide. Je n'étais pas préparée à ce genre de rencontre. Nous étions 2 élèves contre 2 mangemorts, autant dire tout seul face au reste du monde. Pourtant, mon bras se tenait bien droit devant moi, presque sans trembler. Je ne savais pas quoi faire. Quel sort avais-je le droit de lancer pour défendre ma peau? Etais-je d'ailleurs en droit de les attaquer la première?
Un grondement sourd retentis derrière moi. Okay, je n'attaquerais pas la première du coup, c'était déjà fait. Je ne me retournais pas pour contempler les dégats du petit mangemorts. J'étais trop occupée à avoir peur et à me demander comment j'avais pu me fourrer dans une telle merde. Je lançais un sortilège au hasard qui fit exploser une dalle à quelques centimètres des deux sorciers. Lyov fut déstabilisé quelques instants au contraire de l'autre mangemort qui, d'un coup de baguette agacé, m'envoyait atterrir maladroitement quelques mètres plus loin. Je mis une seconde à rouvrir les yeux et au moins 5 de plus à me relever. Je serrais ma baguettes à m'en faire mal. J'étais de moins en moins sûre d'avoir pris la bonne décision et me fis promettre de ne plus jamais célébrer Halloween si jamais j'arrivais à me sortir de cette situation.