La lumière froide de la lune caresse les couloirs de Poudlard... Le calme de ce château est à la fois effrayant et reposant. Toutes ces histoires, les ombres de l'organisation de mages noirs appelés mangemort, ces disparitions, ces crimes, penser à ces différents actes ne semble pas convenir à un espace aussi silencieux. Mais, j'ai appris une chose aux côtés de mon père, c'est de ne pas considérer les choses comme importantes tant qu'elles n'offrent pas différents intérêts à la famille. Je ne connais pas encore la prise de position de mon père sur cette affaire... même si je suis certain que ses connaissances, ses réseaux, peuvent lui apporter un nombre important d'informations. Où peut-être attend t-il cette fin d'année pour qu'en tant qu'héritier légitime je sois celui qui guidera la famille vers le meilleur camp, meilleur dans le sens d'intérêt. Je hais cet exercice difficile de diriger ma famille... il y a tellement de points importants à prendre en compte, la défense des intérêts, la défense des membres de la famille ou même savoir ce qui est un sacrifice ou ce qui ne l'est pas. La douleur que cela me procure dans mon esprit, à chaque fois que j'y pense, commence sincèrement à m'agacer, même, cela commence à avoir des effets sur mon corps : des états maladifs plus courant, des crises de nerfs... Pourquoi dois-je choisir... ?

Enfin, le calme des couloirs, des salles de cours, arrive à calmer mon esprit... Bien que le meilleur travaille pour calmer mon esprit est de le plonger dans une foule d'activité me permettant d'utiliser mes sens et mes capacités de réflexion. Depuis plusieurs jours, non je mens, depuis plusieurs mois, je ne passe pas de nuits complètes : je cherche dans le château un endroit dans lequel je peux sortir de ce monde de famille, de sentiments, d'émotions contradictoires et me plonger dans l'art, l'histoire, la recherche, la réflexion. Ainsi, hier je me trouvais dans la salle de bain des préfets pendant une partie de la nuit, à lire une œuvre d'un romancier français et ce soir, me voilà dans la salle de cours aux arts magiques, assis sur le sol, proche d'un piano moldu... plus précisément, je me trouve dans l'arrière salle, dont la porte se trouve proche du bureau du professeur. Un coussin dans les bras j'observe les partitions posées sur le sol, essayant d'imaginer, dans mon esprit, les notes, les croches, l'harmonie de toute cette composition que je travail en solitaire depuis le début d'année scolaire. J'aimerais tellement créer une composition mélangeant la force de sentiments et la profondeur d'une mélancolie... Quelque chose qui pourrait me permettre, dès que je commence à enchaîner les notes, de plonger dans un monde imaginaire où la mélancolie ne serait pas un moyen de briser mon esprit, mais de le développer, de l'étendre à ce monde.

Ainsi, je travail, je murmure à moi-même des hypothèses, je corrige dans des mouvements rapide d'un stylo totalement moldu les partitions. J'imagine un orchestre jouant ces notes, séparant chaque genre d'instruments et les liant à des parties précises de cette composition. Attrapant mon stylo dans ma bouche, je m'allonge entre les coussins, commençant à bouger un peu mes doigts, avant de me lever rapidement.

« Non... le décalage n'est pas assez fort... Je ne reviens pas dans la force assez rapidement. »

Glissant à nouveau le stylo dans ma bouche, tournant la tête vers la porte tandis qu'un bruit me sort de ma période créative... Qu'est ce que c'était... ? Passant ma main dans mes cheveux, je plisse légèrement les yeux avant de sortir de l'arrière salle, puis de la salle de classe, regardant vers la gauche, regardant alors un 7ème année de ma maison. Approchant rapidement, je me met face à lui et plonge mes yeux clairs dans les siens.

« Que fais-tu ici Ludwig ? Moi ? Je faisais ma tournée et j'ai vu que la salle était ouverte alors j'ai vérifié si il y avait personne... Alors disparais de ma vue maintenant. Retourne à la salle commune et ne t'avise pas de revenir... Pas de discussion, va... »

Depuis la deuxième année ce cher Ludwig est considéré comme l'une des personnes les plus proche de moi. Il y en avait d'autres, mais ils sont partis, ayant terminé leur scolarité. Heureusement qu'avec cet insigne et mon uniforme à moitié sur moi – oui je n'ai pas pris la veste, bien trop encombrante – je peux raconter n'importe quoi... Je suis Joshua Nightingal, le préfet-en-chef, aucun élève ne peut mettre ma parole en doute... Surtout que tout le monde sait que je suis un maniaque du travail... Ce n'est pas forcément à mon avantage mais quel intérêt ? Personne dans cette école ne veut rester longuement à mes côtés car soient ils connaissent vraiment qui je suis et ne veulent pas s'attirer d'ennuis, soient ils ont peur de ces molosses... Enfin, j'exagère... il y a des personnes qui arrivent à rester prêt de moi... J'ai juste peur qu'un jour ils soient trop curieux. Enfin, maintenant que Ludwig est parti, je peux retourner devant le piano,fermant les portes en oubliant de les verrouiller, trop concentré par cette composition. M'installant, je commence à jouer, mes doigts s'amusant sur l'instrument de musique, tandis que mes oreilles apprécient le son provenant des notes activées. Je n'avais pas oublié le sort pour empêcher la musique de passer au delà de cette pièce, mais pourtant je garde une oreille attentive aux sons extérieurs... Ainsi, j'entends bien le bruit de la porte de cette arrière salle s'ouvrir, me tournant rapidement en envoyant alors à ce que je croyais être Ludwig.

« Je t'ai dis de dégager Ludwig... ne me fais pas répéter ! »

Mais... non, ce n'est pas Ludwig.