Sujet: Les failles de l'esprit ft Aindalecia Jeu 11 Sep - 19:05
Les failles de l’esprit
« Je préfère avoir des yeux qui ne voient pas, des oreilles qui n'entendent pas, des lèvres qui ne peuvent pas parler, qu'un cœur qui ne peut pas aimer. »
Alecia n’était pas venue à Poudlard depuis un âge, depuis presque le mois de Novembre dernier à vrai dire, depuis le rendez-vous avec Ky, davantage professionnel qu’amical. Elle n’y était jamais retournée ni pour y voir Sigil, Johan ou Darcy, ni même pour y rencontrer Ysaline avec qui pourtant des liens deviendraient bientôt obligatoires. Avec son nouveau métier, l’emploi du temps qui allait avec, et les mangemorts qui pensaient la société magique à leur merci, la jeune femme avait peu de temps pour elle. Son emploi du temps s’était cependant allégé pour la fin des vacances, mais ce serait sans doute de courte durée avec la rentrée et l’Ordre qui qui renaissait enfin de ses cendres. Et ces heures libres l’arrangeaient beaucoup. Avec l’arrestation de Kingsbury, ses soupçons sur ses petits camarades mangemorts et pire, l’agression d’Aindreas en milieu de ce même mois d’Août, la jeune auror ne savait plus où donner de la tête ni même sur qui elle pouvait encore s’appuyer. C’était presque comme si tous les emplyés du ministère étaient devenus suspects entre temps, ce qui l’inquiétait beaucoup et avait quelque peu perturbé ses nuits de sommeil. En qui pouvait-elle encore avoir confiance, là-bas, au ministère ? Certes, elle était devenue legilimens depuis peu de temps, pressée par l’urgence, mais ce n’était pas une raison pour fouiller à outrance dans la tête des gens, et surtout dans celle de ses amis qui avaient le droit eux aussi à leur intimité.
Le plus surprenant à l’aube de cette rentrée scolaire, était cette demande d’Aindreas. Alecia ne savait pas d’où il avait appris qu’elle était occlumens -sans doute Johan avait encore laissé traîner un peu trop sa langue-, mais en tout cas l’irlandais lui avait demandé de lui enseigner cette particularité, ce qui était compréhensible. Après son agression, la blonde avait eu la même réaction : se refermer comme une huître face au monde extérieur pour que personne ne puisse savoir ce qu’elle avait dans la tête, pas même les psychomages -en dehors de Cassie elle n’acceptait de parler à personne à l’heure d’aujourd’hui-. De plus c’était enfin l’occasion de passer un peu de temps avec lui, ce qui n’était pas négligeable du tout. Elle avait cru mourir sur place lorsqu’elle avait appris de Cassie que le brun était gravement blessé et en admission en urgence à Ste Mangouste, suite à un piège apparemment tendu par les mangemorts. L’auror ne les avait jamais autant haï qu’en cet instant. Si elle pensait ses étouffés par le temps qui les avait maintenus en totale opposition spatiale, ce coup de poignard du destin lui avait fait comprendre qu’il occupait une place plus grande dans son coeur, sans qu’elle sache vraiment pourquoi. Cassie, sa meilleure amie, n’avait jamais tellement compris pourquoi son ancienne camarade s’acharnait de la sorte. Peut-être avait-elle raison de la mettre en garde, mais Alecia n’était pas sujette à écouter tant elle était têtue et coeur d'artichaut.
Obtenir une autorisation d’entrée dans Poudlard n’était pas bien difficile, avec autant de facteurs favorables ; une invitation, son métier, et ses connaissances au sein du personnel, se faire claquer la porte au nez par son ancienne école aurait été assez douloureux, au sens propre comme au figuré. Revenir au château lui faisait toujours le même effet : elle se sentait épanouie, en sécurité. Rien ne lui manquait autant que ces années à Poudlard, avec ses camarades, rien si ce n’était sans doute la présence d’une famille dans laquelle se retrouver. Alecia n’avait eu l’occasion de venir qu’en début de soirée, juste avant la rentrée qui aurait lieu quelques jours plus tard, un vendredi soir, pour faire en sorte d’avoir le week-end derrière pour ne pas écourter inutilement la séance. Ale connaissait encore le domaine par coeur mais elle ne pouvait en dire autant des escaliers fous. Heureusement, les appartements d’Aindreas se situaient au quatrième étage, non loin de la salle de classe où il enseignait à présent la Défense Contre les Forces du Mal, lui épargnant de devoir monter jusque dans l’une des tours. Elle ne tenait pas à tomber sur Johan ou Sigil, qui se moqueraient d’elle ou la taquineraient sur le fait qu’elle se retrouverait seule avec un homme toute une soirée. Ces deux là étaient vraiment les pire gamin du monde quand ils s’y mettaient, le pire étant qu’elle plongeait dans leurs faces sans même réfléchir.
La blonde monta donc jusqu’au quatrième étage par la voie qu’elle connaissait le mieux et erra quelques minutes dans les couloirs à la recherche de l’antre de l’irlandais, ce qu’elle finit par trouver. Une fois devant la porte cependant, elle hésita. Ce n’était qu’un rendez-vous amical, professionnel en un sens, pourtant elle avait fait un net effort vestimentaire en sortant sa petite robe et son gilet blanc cassé et en attachant ses cheveux en chignon. Elle tenait vraiment à faire une nouvelle bonne impression. Inconsciemment, Ale voulait vraiment lui plaire, voir s’il était insensible à sa présence ou si ses efforts étaient vains, ou s’il avait davantage de mal à aller vers les gens ou à s’attacher, un peu comme elle mais pour des raisons différentes. Alecia voulait briser la glace, briser cette carapace que portait l’irlandais, créer quelque chose, même si ça ne tenait qu’à l’amitié. Évidemment, elle espérait que ce soit plus, mais la vie lui avait appris à ne pas tout miser sur des rêves et des espoirs.
Elle inspira à plein poumons comme pour se donner du courage puis toqua à la porte qui se présentait devant sa frimousse. La blonde n’avait pas eu l’occasion de le voir à Ste Mangouste, du moins pas directement. Lucie avait simplement transmis les fleurs et les messages d’Alecia jusque dans la chambre, mais jamais cette dernière n’avait vu son état, trop grave pour qu’on laisse n’importe qui passer, en dehors de la famille. Si cela n’avait tenu qu’à elle, Ale aurait veillé sur l’irlandais nuit et jour et serait restée à son chevet sans que personne ne puisse la faire décoller de sa place. L’idée qu’on arrache Aindreas de sa vie lui était insupportable, c’est entre autre pour cela qu’elle désirait tant se tenir près de lui. Comme à la première tentative, elle n’eut pas de réponse, l’auror tenta une seconde fois, plus appuyée, de toquer à la porte pour signifier sa présence.
— C’est Alecia. J’espère que tu es là et que tu n’as pas oublié notre rendez-vous… Aindy ?
Son ton se fit plus inquiet soudain, comme si elle craignait le pire, se faisant mille et un film. Après tout, cette jeune femme avait un don inné pour le pessimisme de première catégorie, elle se faisait toujours les pires scénarios et le plus triste dans tout ça était que la plupart du temps, son intuition s’avérait la bonne. La blonde se mordit la lèvre, hésitante. Devait-elle foncer ? Et si jamais elle entrait, paniquée, et qu’elle tombait sur lui dans une situation délicate ? Soudain, ses joues s’empourprèrent et elle sentit son propre sang lui chauffer les oreilles.
— Aindreas ? Heum… J’ai vraiment l’air d’une idiote qui parle toute seule là...
Elle soupira. Alecia tenait vraiment à cette petite leçon privée d’occlumencie, pour une fois qu’ils pouvaient être seuls… Elle avait vraiment l’impression d’être paumée au milieu de ce couloir vide, à attendre le signe de sa bonne étoile. Quelle blague.
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Sujet: Re: Les failles de l'esprit ft Aindalecia Sam 27 Sep - 18:52
Alecia & Aindy
Poudlard. Vraiment ? Si seulement on t’avait dit que t’y retournerais en tant que professeur, tu n’y aurais pas cru. De toute façon, si quelqu’un t’avait parlé des derniers événements arrivés ces derniers temps, tu l’aurais certainement traité de fou et peut-être même que tu l’aurais envoyé voler dans le mur le plus proche, juste pour lui apprendre à ne pas te raconter de telles bêtises. Pourtant, c’est bel et bien le cas. Te voilà devenu professeur de sortilèges dans l’école qui t’as vu changer. Ce n’est pas forcément une situation facile. tu aimais ton travail au sein du ministère, être un langue-de-plomb t’offrait une grande satisfaction. Mais ton supérieur avait été clair. hors de question que tu retournes sur le terrain tout de suite, surtout pas avec ton épaule qui continue à faire des siennes. Il a essayé de t’amadouer en te disant que de toute façon, il avait besoin d’agents dans Poudlard, parce qu’avec les temps qui courent, Poudlard est le seul endroit où les enfants peuvent encore être en sécurité. Tu as fini par consentir à te retrouver là-bas, même si tu ne lâche pas l’idée de retourner sur le terrain le plus tôt possible.
Ton épaule te fait encore mal, il y a même des fois où ton bras décide tout simplement de lâcher. C’est frustrant, mais tu sais très bien que ce n’est pas tout à fait physique, que d’un côté c’est toi qui ne veux pas guérir, que cette douleur lancinante te rappelle à chaque seconde la raison pour laquelle un jour, tu auras certainement du sang sur les mains. La douleur attise la hargne. Les mots de Jdanov te restent en tête et lui aussi risque de payer cher. S’il croit qu’il peut se jouer de toi aussi facilement, il s’enfonce la baguette jusqu’à la garde. On n’abat pas un O’Brady aussi facilement. Et t’en es la preuve, tout mes médicomages qui t’ont vus - même Lucie - se demandaient si tu allais survivre, tu as perdu beaucoup de sang et tu aurais certainement du mourir sur le pavé, sans même avoir le temps de te retrouver à St-Mangouste, mais pour une fois, ta malédiction et ton entêtement ont été une bénédiction. Tu n’allais quand même pas accepter de mourir aussi facilement. Tu as bien l’intention de retrouver chaque personne impliquées dans cette histoire pour pouvoir te venger. Parce qu’étrangement, tu ne sais pas vraiment à quoi c’est dû, mais ton caractère a passablement changé, tu t’en rend compte un petit peu plus chaque jour. Peut-être est-ce du au fait que justement, tu as du puiser dans ton côté animal pour pouvoir t’accrocher à la vie. Peut-être que finalement, après ça il n’a pas voulu repartir totalement et que maintenant il s’est fait une place de choix. Ce n’est certainement pas plus mal comme ça. Il est temps que tu prennes ta vie en main et que tu arrête de te faire marcher sur les pieds. Jdanov a cru te détruire, mais bien au contraire, il t’as aidé à devenir une toute autre personne. Celle qui lui fera regretter de s’être approché un peu trop près. Ces jours sont comptés, même s’il ne le sait pas encore.
Tu as changé plus que tu ne le pense. C’est ta baguette qui te le prouve. On dirait que parfois, elle ne veut plus te répondre, elle qui avait été une amie si fidèle, qui réagissait au moindre de tes gestes. Là, elle a des ratés, des faux-départs, comme si elle refusait de répondre à tes ordres. Ça te déstabilise, ta baguette a toujours été là pour toi, un peu comme une prolongation de ton bras. C’est aussi grâce à elle que tu as été reconnu comme un des talents de ta génération, car à quoi bon avoir du talent si tu n’as pas le bon outil pour le magnifier ? Assis devant la cheminée qui orne tes nouveaux appartements, un verre de whisky dans une main, ta baguette dans l’autre, tu la fixes, essayant de trouver des réponses à tes questions dans les nervures du bois. Tu ne ressent plus vraiment cette chaleur si particulière qui parcourait ton bras quand tu saisissais ta baguette. Si bien que la première fois, tu as eu peur qu’elle soit morte, que tu lui en avais trop demandé et qu’elle n’avait pas pu le supporter. Ça t’avais fait paniquer et puis elle s’était manifester. De faibles étincelles bleues en étaient sorties. Le fait que le lien entre ta baguette et toi puisse être rompu t’inquiète. Comment vas-tu faire sans elle ? Il est hors de question que tu t’en achètes une autre. Mais pourtant, dans quelques jours, tu vas devoir assurer les cours de Sortilèges et tu ne peux pas te permettre de ne pas être capable de te servir de ta baguette. Ça ne serait pas super sérieux comme effet et niveau première impression on a fait mieux. Tu dois trouver une solution, mais pour le moment rien ne te viens.
Perdu dans tes pensées tu n’entends pas qu’on tapes à ta porte. C’est la voix d’Alicia qui te fait sortir de ta torpeur. Tu te redresses et range ta baguette dans son étui, accroché à ta ceinture. Tu soupires un instant et décide d’aller ouvrir. « Une très jolie idiote dans ce cas. » lâche-tu alors que la porte s’ouvre devant elle. Tu n’avais pas envie de tout briser avec ta mauvaise humeur. La blonde avait acceptée de t’aider. Jdanov avait réussi à lire dans ton esprit et tu avais l’intention de faire tout ce qui était en ton possible pour ne plus que ça se reproduise et Alecia pouvait t’y aider. Alors autant lier l’utile à l’agréable. « Je suis désolé de t’avoir fait attendre, je réfléchissais et je n’ai pas fais attention à l’heure. Mais rentre, je t’en prie. » Un léger sourire naît sur tes lèvres quand tu prends le temps d’observer la jeune femme, elle est vraiment jolie, il faut l’avouer. « J’ai fais venir du thé, si je ne me trompe pas c’est quelque chose que tu aimes, non ? » avant ton accident, tu étais tellement obnubilé par ton travail que tu ne faisais attention à rien, même pas à la jeune femme. Tu trouves ça dommage et tu as bien l’intention de rattraper le temps perdu. Alors pour commencer, tu avais demander à un elfe de préparer du thé et de faire en sorte qu’il soit chaud quand la jeune femme arriverait. Tu sais très bien que ce sera le cas. Ici, les elfes de maison sont juste adorables et totalement performant et ça ne date pas d’hier, déjà quand tu étais étudiant, ils faisaient des merveilles dans l’ombre, sauf que maintenant en tant que professeur tu as d’avantage l’occasion de les côtoyer et de voir le bon boulot qu’ils font.
electric bird.
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Sujet: Re: Les failles de l'esprit ft Aindalecia Dim 28 Sep - 23:13
Les failles de l’esprit
« Je préfère avoir des yeux qui ne voient pas, des oreilles qui n'entendent pas, des lèvres qui ne peuvent pas parler, qu'un cœur qui ne peut pas aimer. »
Alecia avait toujours trouvé en Aindreas quelque chose de fabuleux qu’elle n’avait jamais su définir, quelque chose qui l’attirait comme le sol attire la pomme, comme le soleil attire la terre, comme une âme soeur en appelle à sa moitié. Elle n’avait jamais su comment s’y prendre avec l’irlandais et n’avait pas non plus prétendu un jour le comprendre, savoir ce qu’il avait en tête ni même ce qu’il pouvait avoir comme regrets dans la vie, comme projets, comme buts, comme relations avec les autres. Le fait était que c’était physique, que quelque chose dans ce vaste univers lui indiquait que sa place était près de lui et que personne ni même ses plus proches amis ne pouvaient lui faire entendre raison. Son coeur s’était muré entre espoir et illusions, rien ne la prédestinait à être rendue heureuse par cet homme comme rien ne la prédestinait à ne pas le rendre malheureux. Ils pourraient très bien se détruire en un fragment de seconde, on pourrait lui dire qu’une possible relation avec lui la mènerait à sa place, Alecia n’était tout simplement pas en mesure d’aller contre ça car cette force qui l’avait rendue si tenace, qui faisait qu’elle s’accrochait toujours à lui, d’aussi loin, dépassait bien tout ce qu’elle avait de force en elle-même. C’était lui ou personne, c’était tout ce dont elle avait pensé à l’époque de Poudlard. En cinquième année, tuée dans le coeur par sa timidité, Alecia s’était toujours contentée de le voir au loin, d’observer ces filles lui courir après sans jamais avoir gain de cause et la conforter dans l’idée qu’un tel spécimen invisible et sans caractère tel qu’elle n’aurait jamais ses chances. Perdue dans son petit monde, elle n’avait jamais prêté attention aux alarmes de sa meilleure amie, ni aux efforts de Johan à qui elle avait fait énormément de mal. Car si elle souffrait de ne pouvoir obtenir ce qu’elle désirait tant sur un coup de tête qu’elle s’éberluait à appeler coup de foudre, elle faisait autant souffrir ses proches qui sans doute prenaient pitié de sa naïveté à en faire pleurer une gamine comme devant un scénario de film à l’eau de rose. Si elle s’était tant accrochée à lui après qu’il soit même parti, était sans doute aussi une bonne raison de se forger une armure après son viol. Il était assez loin pour qu’il n’y ait pas une seule once de contact, et ainsi aucun homme ne pouvait la toucher à côté de ça. Elle s’était refermée sur elle-même, s’était fait du mal alors que lui n’y était pour rien. Il lui suffisait simplement de s’ouvrir un peu, de passer à autre chose pour ne plus ressentir tout ça. Aindreas n’y avait jamais été pour rien dans toute la souffrance qu’elle s’était faite endurer et ça, elle ne l’avait que compris tardivement.
Quoi qu’elle fasse, tout la ramenait toujours à lui et son accident n’avait fait que rendre son amour fou et incompréhensible aux yeux des autres encore plus fort. Peu lui importait de perdre une partie de sa vie si c’était pour lui. Seulement tout cela, cinq ans d’entêtement, lui étaient revenus violemment au visage par la personne d’Yggdrasil. Si Johan à l’époque n’avait jamais été fichu de lui dire en face à quel point son égoïsme lui avait brisé le coeur et à qu’elle point elle lui avait piétiné sans même s’en rendre compte, le russe ne s’était pas privé pour le lui faire comprendre, pire, il avait sous-entendu qu’entre lui et l’irlandais, elle ne faisait que jouer et leur donner des points à chacun sur un tableau de chasse, et ça, lui avait fait plus mal que tous les sortilèges qu’elle avait reçu dans sa vie. Elle avait enfin réalisé qu’elle n’était pas moins blessante qu’une femme qui collectionne les hommes et les jettent concrètement dehors, bien au contraire. Elle faisait pire, elle jouait avec les sentiments des autres et arrivait encore à se plaindre que personne ne faisait attention à elle alors que ce n’était pas le cas. Entre Sigil qui s’était coupée en quatre pour elle dès qu’elle en avait besoin, Johan qui lui avait pardonné, Darcy qui ne pouvait être plus adorable et sa meilleure amie qui supportait son caractère depuis si longtemps, la liste des personnes qui sacrifiaient de leur temps pour la mettre le plus souvent au centre de l’attention grossissait tellement de jours en jours que l’ego de la blonde n’avait même plus de limite. Il n’y avait pas que chez ses amis, même au travail elle ne pouvait pas faire autrement que de se faire remarquer, avec soit-disant des idées de génie, plus farfelues les unes que les autres ou en ouvrant la bouche quand elle n’y était pas autorisée. Dans ces moments-là, il n’y avait que sa moindre intelligence et sa perspicacité pour la sauver de la honte en public, si elle avait été idiote en plus de tous les défauts qu’elle s’était trouvé depuis ces derniers jours, elle n’aurait jamais été bien loin… L’auror avait choisi la solution de facilité face au mangemort pour qui elle n’assumait pas ses sentiments ; se mettre à pleurer dans l’obscurité et prétexter que c’étaient les hommes qui se jouaient d’elle. Tout bonnement parce qu’elle n’avait pas d’autre argument à appuyer à son discours, et que son ego était incapable d’admettre qu’elle avait tord. Aussi parce qu’elle était incapable de faire la part des choses. Peut-être n’était-elle simplement pas faîte pour aimer correctement. Elle recherchait trop de réponses, avec les mauvaises questions, sans même se rendre compte qu’au final, le meilleur ne viendrait que si elle ne cherchait plus à toujours comprendre et à mettre la pression sur les autres. Sa prétendue patience était en réalité camouflée par un désir de vérité omniprésent, cachant une trop grande impatience et une envie d’être aimée de tous. Elle ne comprenait pas, et n’avait jamais compris, que si elle était prête à mourir d’amour pour quelqu’un et que ce n’était pas le cas de tout le monde, le problème ne venait pas d’eux.
Toutes ces pensées lui revinrent au visage à la minute même où Aindreas lui ouvrit la porte de ses appartements et l’invita à rentrer. Il lui sourit et elle, bizarrement, s’en vit soudain bien incapable, comme si la triste vérité l’avait saisi à la gorge pour l’étouffer une bonne foi pour toute. Seulement l’attention qui lui était portée, avec cette simple tasse de thé, la fit se détendre un peu et lui arracha un sourire presque gêné. L’amour était sans doute là depuis de longues années du côté de la blonde, ils ne connaissaient pour autant rien de l’autre si ce n’est leurs origines, leur ancienne maison et leur travail. Aussi, le fait qu’il ait fait attention à ce détail mentionné dans une de leurs brèves conversations, pour peu que ce fut quand même un sacré cliché sur les moeurs anglaises, lui fit si chaud au coeur qu’elle sentit ses yeux s’embuer inutilement et elle pinça les lèvres pour se retenir de ne pas fuir en courant pour aller pleurer dans un coin. Cette réaction complètement idiote était vraiment du Alecia tout craché, qui prenait tout à coeur. Il était sans doute temps pour elle aussi de faire un peu plus attention aux autres. Elle était encore assez jeune pour changer, mais n’était pas sûre d’y parvenir seule, pourtant l’ancienne Poufsouffle était prête à essayer et à ne pas lésigner sur les efforts. Sa simple preuve de bonne conscience avait été d’aider Darcy à se sortir d’une impasse et à être allée voir l’irlandais chaque soir à Ste Mangouste. Pourtant avec le recul, la jeune femme se demandait si ça n’avait pas été le seul moyen, comme Yggdrasil l’avait si bien sous-entendu, d’assurer ses arrières, de vérifier que son armure était toujours là, bien fonctionnelle. La simple et seule idée d’avoir vu en O’Brady un objet de protection envers toutes les personnes qui daignaient l’approcher lui arracha un rictus et lui donna presque envie de vomir. Finalement, son agresseur avait bien réussi son coup, s’en servir comme objet pour se défouler l’avait elle aussi rendue tout aussi insensible au sort des autres. Effectivement, de tous les monstres qu’elle avait juré d’envoyer à Azkaban, elle était le pire de tous. Pour autant, elle ne demandait plus aucune pitié, de personne.
— En effet, j’aime beaucoup, c’est vraiment gentil de t’en être souvenu.
Ale retira son gilet et posa son sac dans un coin qui ne gênerait ni l’un, ni l’autre. Cela faisait bien longtemps qu’elle n’avait pas goûté le thé que préparaient les elfes de maison du château, qui faisaient un travail toujours remarquable sans jamais demander leur reste ni se plaindre. Ils étaient un véritable exemple, longtemps exploités et pourtant… Ils n’en voulaient même pas aux sorciers, la rancune ne devait pas faire partie de leur vocabulaire ni même de leurs gênes, c’était fou. La jeune femme prit place dans un fauteuil tout indiqué et regarda la boisson fumante faire s’élever des vapeurs au parfum délicieux qui lui chatouillèrent le nez. Maintenant qu’Aindreas était bel et bien en face d’elle et qu’elle pouvait le regarder de haut en bas, elle se rendit compte à quel point cette médicomage là-bas à Ste Mangouste n’avait pas exagéré. Il avait encore quelques marques au visage qui peinaient à se rendre invisibles, et son bras en écharpe lui donna mal au sien. Le voir dans cet état la révoltait complètement. Au final, sa haine des mangemorts n’était qu’un compte personnel à régler, envers son agresseur dont elle était sûre qu’il en faisait partie, et envers ceux d’Aindy aujourd’hui. Voilà pourquoi elle peinait tant à haïr Yggdrasil, ou même Kingsbury bien qu’il en avait toujours eu après sa vie. Lui aussi avait été trahi, on lui avait enlevé son frère, on voulait lui enlever sa prétendue femme. Chacun avait son lot de mauvaises choses, chacun subissait la cruauté des autres mais jamais Alecia n’avait vu cela au bout de son petit nez. Elle ne savait ce qu’Aindreas avait prévu pour la suite, s’il comptait se venger personnellement ou s’il laisserait les autorités le faire à sa place, mais apparemment ses supérieurs avaient décidé pour lui, et il devait certainement garder beaucoup de rancoeur au fond de lui. Il était inutile, donc, de chercher à comprendre le pourquoi du comment. Alecia était ici pour l’aider, non pas pour le juger ni même le conseiller, ce dont elle était tout bonnement incapable. Seulement, elle avait peur de le perdre, et plus subtilement, que de l’aider à devenir occlumens ne la rendre comme elle, hermétique au monde extérieur. Elle laissa volontiers son égoïsme de côté en songeant à toutes ces personnes méritantes de le connaître davantage qui le perdraient s’il venait à devenir le monstre que ses agresseur voulaient qu’il devienne. La haine engendrait tellement de haine qu’il était impossible de savoir s’il restait encore du bien chez n’importe qui. Pourtant, Alecia voulait croire qu’il y en avait en chacun, qu’il suffisait simplement de percer les carapaces. Ces séances impliquaient cela. Elle devait aller voir et fouiller au plus profond de l’esprit de l’irlandais pour le forcer à se protéger de ces intrusions nocives, à ne laisser personne entrer dans sa tête, mais elle, n’était pas sûre de le vouloir, ni de pouvoir. Qu’il veuille boucler son esprit impliquait qu’il ne voulait pas qu’on sache ce qu’il avait dans la tête et pourtant, Alecia allait faire tout le contraire. Elle n’avait aucun droit d’en savoir plus sur lui contre son gré, et cela lui faisait un peu peur. Alors elle voulait être honnête avec lui, le mettre en garde. Elle ne pouvait prétendre à son coeur, elle faisait déjà assez de mal aux autres avec ça, et ne voulait pas prétendre connaître ses secrets les plus enfouis sous peine de lui en faire à lui aussi. La jeune femme en avait déjà assez fait comme ça sans devoir en rajouter davantage.
— Aindreas… Je sais que je suis là pour t’aider à devenir occlumens, mais il faut que tu saches une chose… Ce don, s’il nous protège effectivement de ceux qui nous veulent du mal, nous coupe aussi de ceux qui nous veulent du bien. Ce don nous rend égoïstes, paranoïaques, aveugles… Tu seras sans doute plus mature que moi sur le sujet, tu sauras faire la part des choses, mais promets-moi une chose : Que ça ne te fera pas te perdre toi-même aussi. Aussi, autre chose… Tu sais que je vais devoir rentrer dans ta tête pour te forcer à me bloquer. Je n’ai pas la prétention… Je n’ai pas le droit de fouiller dans ta tête, que ce soit pour une mauvaise ou même pour une bonne cause. Tes souvenirs, tes désirs, ils sont à toi, pas à moi. Certes, je n’irai jamais répéter à qui que ce soit ce que je verrai ce soir ou les autres soirs mais… J’espère que tu ne m’en veux pas. Si je dois en savoir plus sur toi, j’espère que ça se fera sans que j’aie besoin de t’y forcer.
Sur ces mots, elle but son thé sans rien ajouter entre temps, espérant qu’il comprenne qu’elle n’avait en réalité aucun intérêt à se faufiler dans ses souvenirs et qu’elle lui laissait tout le loisir, au-delà de ces cours particuliers, de lui ouvrir sa vie ou non. Une fois sa tasse finie, elle se rapprocha de lui.
— Si tu es prêt, je le suis également. On commence quand tu veux. Essaie de faire le vide, prends une grande respiration. Plus tu penses à ce que tu veux cacher, plus ce sera facile pour moi d’y accéder. Ca risque d’être un peu douloureux, pour tous les deux… Mais pour toi, je peux bien prendre ce risque autant de fois que nécessaire.
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Sujet: Re: Les failles de l'esprit ft Aindalecia Lun 6 Oct - 0:57
Alecia & Aindy
Tu as faillit mourir, la mort t’as frôlé, Lucie te l’as bien fait comprendre et tu le sais pertinemment. Ça t’as profondément touché, bien plus que tu ne veux te l’avouer et tu sais très bien que cette expérience a libéré quelque chose en toi que tu aurais préféré garder bien profondément enfoui. Seulement, sans lui, tu serais certainement déjà mort. On t’as aussi prédit que c’était ce qui allait finalement te tuer, que tu n’arriverais pas à passer la prochaine pleine lune après ton accident, parce que tu avais perdu trop de sang et que tu avais été affaibli par ton attaque. Et pourtant, tu l’avais passé cette foutue pleine lune, à certain moment, tu as même cru qu’ils avaient raison et puis tu as même pensé que l’animal en toi allait finir par prendre le dessus, que ton côté humain avait prit un coup dans l’aile et que tu n’arriverais plus à redevenir qui tu étais. Pourtant, tu es bel et bien là, dans tes nouveaux appartements, dans l’enceinte de Poudlard. Ce n’est pas rien. Cependant, tu sais très bien que quelque chose à profondément changé en toi. Une rage sourde qui t’empêche de reprendre ta vie comme tu aurais du le faire. Tu deviens instable, tu perds pieds, mais tu ne baissera pas les bras. Tu ne lui feras pas cette joie.
C’est d’ailleurs pour ça que tu as décidé d’apprendre l’Occlumencie, beaucoup de professeurs talentueux occupent ces murs et tu ne tiens pas à ce qu’ils découvrent quel monstre se cache en toi. C’est un secret que tu préfère garder, encore un. Puis tu avais envie de revoir Alecia, après tout la jeune femme était venue te voir tout les jours pendant ton hospitalisation. C’est d’ailleurs pour cela que tu as fait l’effort de demander à un elfe de maison de préparer du thé. Tu sais qu’elle aime ça - d’ailleurs tu ne te souviens même plus où tu as appris ça - Tu lui dois bien ce genre de petites attentions. La blonde arrive et tu l’invites à entrer. Elle a l’air ailleurs. Ce n’est pas toi qui ira dire quoique ce soit, puisque de toute façon, toi aussi tu passes le plus clair de ton temps dans la lune. « C’est la moindre des choses, d’ailleurs, je voulais te remercier pour les fleurs. Je n’ai pas eu l’occasion de voir beaucoup de visages amicales… » termine-tu en repensant au culot de Djanov et ton envie de l’étrangler.
Naturellement, tu as le don de compartimenter tes pensées, tout comme tes souvenirs, ça a toujours été ton moyen de défense, un peu comme ton père. À croire que c’est une particularité des O’Brady, toutefois, même avec ce compartimentage tu n’es pas capable de cacher tes souvenirs et pensées aux personnes qui savaient les dénicher et pour le moment, ça te rend dingue. L’idée que quelqu’un puisse fouiller dans ton esprit sans ton consentement ne te plaît vraiment pas.
La blonde prend un air sérieux et se met à t’expliquer les risques de l’occlumencie. Elle te dis que ça à pour tendance à te rendre paranoïaque et renfermé sur toi-même. Tu ne peux t’empêcher de laisser échapper un petit ricanement. Sérieusement, as-t-elle déjà fait attention un minimum à ta façon d’être ? Tu es déjà quelqu’un de paranoïaque et on ne peut pas dire que tu es quelqu’un de très ouvert aux autres et depuis ton accident c’est pire. Tu deviens totalement lunatique et même toi tu as parfois du mal à te suivre. Alors un petit peu plus ou un peu moins, tu n’es plus vraiment à ça prêt. « Ne t’inquiète pas pour moi Alecia, je suis assez grand pour gérer ce genre de problème et la paranoïa, ça ne sera pas une première. » répond-tu avec un petit sourire. Quand on cache un si lourd secret que le tien, on est bien obligé de devenir parano et encore plus maintenant que tu es as Poudlard, tu ne tiens pas à ce que les élèves soient au courant. Loup Garou, ça fait tâche sur un CV et en plus de ça, ça fait paniquer les parents et Merlin sait que tu n’as pas envie de te retrouver avec des parents trop collants dans les pattes. « On est là pour que je puisse apprendre à les cacher, si je te l’ai demandé à toi, c’est que je te fais un minimum confiance et que je sais que tu n’en profiteras pas pour aller là où tu n’as pas à aller. » Et tu es sincère, toi qui en général est si secret, tu as longtemps hésité avant de demander à Alecia si elle pouvait t’apprendre les bases de cet art si obscur. Tu aurais très bien pu apprendre tout seul, ça n’aurait pas été la première fois. Sauf que là, pour une fois tu avais envie de faire confiance en quelqu’un. Jusqu’à maintenant, il n’y avait que Simon qui pouvait se venter d’avoir toute ta confiance, il est peut-être temps de partager et tu te doutes bien que ce n’est pas lui qui dira le contraire, surtout avec une jolie blonde.
Tu la laisse boire son thé, tu n’as jamais compris ce que les Anglais pouvaient trouver au Thé, ça ne restait que de l’eau avec de l’herbe. Enfin, elle avait l’air d’aimer ça, donc tu gardes tes commentaires pour toi. Puis finalement, elle te dis que vous pouvez commencer. Tes doigts parcourent le bois de ta baguette avant de la sortir de son étui, prêt à riposter aux intrusions de la jeune femme. Tu adresses un petit sourire à Alecia « Je suis prêt et ne t’inquiète pas, j’encaisse très bien la douleur. » Quand tu as tout tes os qui se broient à chaque pleine lune, étrangement, tu finis par ne plus te plaindre des petits bobos.
Quelques secondes plus tard, tu peux déjà sentir une sensation désagréable, un peu comme quand ton colocataire s’amusait à déranger ton bureau parfaitement rangé à la fac. Quelqu’un fou le bordel dans tes pensées et souvenirs impeccablement rangés. Des souvenirs s’imposent à toi, un peu comme des flashs trop lumineux. Ton front se plisse, aveuglé par tout ça. Heureusement, ce ne sont que des souvenirs récents, rien de bien méchant. Tu revois ton arrivée à Poudlard en tant que professeur, la rencontre avec tes nouveaux collègues. Puis finalement, tu te décide que la rétrospective est finie, après tout tu es là pour empêcher les gens mal intentionnés de venir se balader dans ton esprit, pas pour te payer une séance de ciné gratuite. Resserrant tes doigts sur ta baguette, tu repousses la blonde le plus loin possible de ton esprit. « On dirait que c’est un premier essai plutôt concluant, non ? » demande-tu avec un sourire ravie.
Cependant, tu ne vas pas t’arrêter là. Un essai ce n’est pas assez. Mais tu es un peu plus confiant quand tu fais signe à Alecia de recommencer. Peut-être un peu trop. Une nouvelle fois, tu ressens cette désagréable sensation que quelqu’un fouille ton esprit. Tu ne peux pas t’empêcher de repenser à ce Djanov qui s’était servi de ta faiblesse passagère pour venir chercher des choses à utiliser contre toi. De nouveaux flashs t’aveuglent. Sauf que cette fois-ci, ils sont beaucoup moins récents. La douleur de ton crâne se fait plus intense alors que tu vois défiler tes étés en Irlande, tu pourrais presque encore sentir le vent marin fouetter ta peau chauffée par le soleil. Mais le paysage s’assombri vite et tu te retrouves devant ton père au regard vide. Tu as l’impression que ça s’est passé hier. Et pourtant. Puis une nouvelle fois, le décor change, tu n’es plus au manoir, ni même au bord de la falaise entrain de jouer avec Simon et Amélia. Tu as grandis, il fait nuit. L’appréhension te fait avoir le souffle court. Tu as un mauvais présentiment, mais tu n’arrives pas à te défaire de l’emprise de ce souvenir, un peu comme s’il te gardait à lui, te couper de tout le reste. Un frisson parcourt ton échine alors que tu entends un cri déchirer le calme apparent de cette nuit de pleine lune. Un corps git sur le sol, une tâche beaucoup plus sombre l’entourant. Ton coeur se fend et sans même t’en rendre compte tu repousses l’auror de ton esprit. Avec une violence non-voulue. Elle est allée trop loin et même ta baguette qui ne te suis plus comme avant à compris le danger. Quand tu reprends conscience tu découvres Alecia de l’autre côté de la pièce. Il te faut une seconde pour te rendre compte de ce que tu viens de faire et tu te précipites auprès d’elle, honteux. Tu ne t’étais pas rendu compte de la violence avec laquelle tu as repoussé son intrusion. Mais tu n’avais pas le choix, ce souvenir elle ne pouvait pas le voir, elle ne devait pas voir ce qui se passait ensuite, sinon elle aurait vite fait le lien avec le mal qui te tient. « Je suis désolé, je… je ne voulais pas… c’est juste que… » tu préfères te taire, tu en as déjà assez fait comme ça. Tu soulèves le corps frêle de la blonde avec ton bras valide et l’aide à venir prendre place dans l’un des grands fauteuils qui occupent tes appartements. « Je ne t’ai pas blessée au moins ? J’y suis peut-être allé un peu fort. Tu veux que je t’amène à l’infirmerie ? » on peut voir sur ton visage que tu t’en veux, tu aurais du faire plus attention.
electric bird.
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Sujet: Re: Les failles de l'esprit ft Aindalecia Ven 10 Oct - 14:03
Les failles de l’esprit
« Je préfère avoir des yeux qui ne voient pas, des oreilles qui n'entendent pas, des lèvres qui ne peuvent pas parler, qu'un cœur qui ne peut pas aimer. »
Alecia essayait autant de se rassurer que de rassurer Aindreas, même s’il n’en avait apparemment pas besoin. Il n’en avait apparemment pas besoin. Il se disait déjà paranoïaque et plus à ça près, Alecia eut presque envie de rire. Elle le connaissait si peu mais pouvait sans contexte lui reconnaître cet aspect de son caractère. Néanmoins, elle était contente de voir que ses quelques passages à Sainte Mangouste lui avaient fait plaisir, même si elle n’avait pas pule voir en personne à cette période, ce qu’elle trouvait injuste aujourd’hui encore. Pour autant elle n’avait pu plaider sa cause auprès des médicomages et s’était finalement contentée de lui ramener un bouquet frais et une petite carte tous les soirs. La blonde lui sourit jusqu’à ce qu’il lui dise qu’il l’avait invitée et lui avait demandé de l’aider pour l’occlumencie parce qu’il avait confiance en elle. Pétrifiée par la surprise et la joie, elle se contenta de le regarder un instant pour savoir s’il ne se moquait pas d’elle. Elle n’aurait jamais pensé qu’il lui dise ça, du moins pas aussi tôt alors que la jeune femme ne lui avait jamais donné de réelle raison pour qu’Aindy lui accorde sa confiance. La jeune auror ne s’en sentait que plus motivée et avait l’impression d’avoir enfin fait un pas concluant vers lui. Le simple fait d’avoir quelque peu percé sa caracpace donnait à l’anglaise un grand sentiment de confiance en elle-même, comme si cette simple affirmation l’avait rendue à la fois plus forte et plus tenace. Comme il semblait prêt et le fait de sortir sa baguette le prouvait bien, Ale en fit de même, s’asseyant en face de lui,, les yeux dans les siens.
— Bien, alors, c’est parti.
Elle pointa sa baguette vers lui puis pénétra enfin son esprit. Ce n’était pas un exercice avec lequel elle était très à l’aise et entrer dans l’esprit des gens n’était pas son sport préféré. pourtant elle fit l’effort pour Aindreas dont les souvenirs semblaient être rangés dans des boîtes organisées. Elle n’eut pas trop de mal à se faufiler jusqu’à ses souvenirs récents, comme si on l’avait littéralement invitée à consulter une pensine. Ale le vit arriver à Poudlard, se présenter à ses collègues, des choses bien anodines, sans trop d’importance, jusqu’à ce qu’elle se sente tirée vers l’arrière comme si on avait posé une main sur son épaule. Elle fut de retour à la réalité en un éclair et fixa l’irlandais avec des yeux ronds. Il semblait très fier de ce premier essai concluant et Alecia ne pouvait qu’aquiescer. C’était extrêmement rare que quelqu’un se défense aussi rapidement et cela n’ajoutait que davantage de génie au professeur ; il était vraiment le sorcier par excellence qui réussissait tout et ce, très rapidement. Non pas que la blonde était jalouse, loin de là, elle lui enviait juste cette prédisposition naturelle à la maîtrise de la magie quand elle-même devait travailler dur et s’acharner. Alecia vaait mis près de deux ans à devenir occlumens et quelques mois à devenir legilimens, pourtant elle était certaine qu’Aindreas parviendrait à fermer son esprit en quelques semaines à peine.
Elle se mordit la lèvre. En reviendraient-ils au silence radio après ces quelques semaines, comme avant ? Resterait-elle la fille de confiance qui offrirait son aide de temps en temps ? Alecia vait un peu peur de cette figure de cas mais se disait que si c’était ainsi, c’est que le destin s’acharnait vraiment. Ellelui sourit, ne voulant pas briser la confiance montante qu’il y avait entre eux.
— C’est même mieux que concluant ! J’ai l’impression que tu vas réellement très vite progresser, c’est une bonne chose. Allez, réessayons, je vais essayer de forcer un peu plus cette fois; ça va être un peu éprouvant physiquement.
Alecia pointa derechef sa baguette sur le grand brun avant de pénétrer son esprit. Elle regretta presque la manoeuvre à peine le premier souvenir atteint. Aindreas était à l’hôpital et devant lui se tenait… Jdanov. Décidément, quoi qu’elle fasse, où qu’elle aille, il la poursuivait, indéfiniment. Ce qu’elle ne comprenait pas, c’était pourquoi lui était parvenu à entrer dans la chambre et pas elle, et surtout, elle avait la désagréable impression que le russe avait essayé de fouiller la tête de l’irlandais, et la blonde ne capta que des bribes de la conversation où elle semblait être mise sur le tapis. De voir les deux se lancer des piques pour ou à cause d’elle l’agaçait plus que ça ne la flattait, elle n’était pas un morceau de viande rouge bon sang ! L’auror aurait voulu arrêter là pour les essais et s’expliquer avec l’irlandais, mais de nouveaux souvenirs la retinrent dans l’esprit d’Aindreas. Des enfants qui jouaient, riaient, une vision heureuse bientôt enveloppée par un nuage obscur, qui l’engloutit toute entière.
Elle se sentit happée dans une réelle torpeur de laquelle elle ne pouvait s’esquiver et sa curiosité fut piquée à vif par un cri à lui glacer le sang. La vision qui suivit lui fit plus peur encore. Ce corps gisant sur le sol avec cette silhouette sombre au dessus d’elle lui rappela tellement cette nuit de janvier où elle avait été agressée que la jeune femme se demanda si l’irlandais n’avait pas, d’une façon ou d’une autre, retourné sa legilimencie contre elle. Elle n’eut pas le temps de réagir que déjà elle s’envola à travers la pièce, suite à un sortilège instinctif lancé par le professeur, heurta le mur puis un meuble dont les décorations s’écrasèrent sur le sol en même temps qu’elle. Elle se massa la nuque et fronça les sourcils tandis qu’Aindreas vint rapidement auprès d’elle, s’excusant de la violence avec laquelle il l’avait expulsée. Alecia savait bien qu’il ne l’avait pas fait exprès mais elle était définitivement sonnée. Il l’aida à se relever et l’auror tituba jusqu’à un fauteuil où elle reprit lentement ses esprits puis releva la tête vers lui.
— Non je… Ca va, juste un peu sonnée… Comment tu as fait ça ? Retourner ma legilimencie contre moi ? Il ne fallait pas que tu vois ça… Ne refais plus jamais ça, s’il-te-plaît.
Elle s’était certainement trop laissée aller. Maîtriser et utiliser l’occlumencie et la legilimencie exactement au même moment était une chose qu’Alecia était tout simplement incapable de faire. Aussi, user d’un protego ou d’un autre sortilège avait dû changer la donne quant à l’exercice. Ce souvenir n’était pas exactement ce qu’elle avait en mémoire, mais elle ne chercha pas à comprendre si ce souvenir lui appartenait à elle, ou si le brun avait vu une femme subir la mêche chose. La blonde avait si peur qu’on lise ce souvenir en particulier dans sa tête qu’elle ne posa pas plus de questions sur le sujet ni de demander à recommencer. Réitérer cette expérience désagréable deux fois dans la même soirée n’était sans doute pas une bonne ide.
— On va s’arrêter là pour ce soir, je pense...
Alecia se massa de nouveau la nuque et repensa à Yggdrasil. Bien qu’elle n’avait rien à demander puisqu’elle n’était pas censée savoir, la jeune femme tenait absolument à percuter pourquoi Jdanov avait pu voir l’irlandais et surtout ce qu’il lui avait dit.
— Pourquoi Jdanov a pu entrer dans ta chambre alors que moi on me l’a toujours interdit ? Qu’est-ce qu’il est venu te dire ce jour-là ?
Décidément, le russe était vraiment capable de tout pour s’imposer mais ça n’était absolument pas du goût d’Alecia.
— S’il t’a menacé je vais définitivement lui faire la peau. dit-elle tout haut alors qu’elle aurait voulu le garder pour elle. Je veux dire… Ca ne se fait pas d’aller régler ses comptes avec une personne hospitalisée… Oublie ce que je viens de dire. finit-elle gênée.