Cher journal,
qui aurait bien put croire qu'un jour, j'allais me remettre à écrire des mots entre ses pages. Depuis la mort de maman, j'ai eu cette affreuse manie de me refermer sur moi-même, de tout garder à l'intérieur sans même penser une minute à utiliser les mots comme un exutoire au calvaire qu'est ma vie depuis ce temps. Vous pouvez croire que votre vie est réellement terrible, mais attendez donc d'en savoir davantage sur la mienne avant de porter un jugement sur la votre.

Ma mère m'a quitté il y a déjà plusieurs années. Suite à sa mort, mon père était beaucoup trop déprimé, enfin c'est ce qu'on tente de me faire croire, pour s'occuper de moi. Il a donc décider que j'allais aller à l'école chez les moldus. Une bien terrible situation pour une fillette ayant toujours grandit dans le monde magique. Si je hais autant les moldus et tout ceux qui en découlent aujourd'hui, c'est bien évidemment dut à cette période des plus traumatisantes de ma vie où chaque jour je subissais les moqueries, les coups et l'intimidation de mes camarades de classe. On me traitait de tous les noms. Pour eux j'étais une folle, une paria et jamais personne n'a voulu être mon ami. Ils ont gâchés un an de ma vie, mais ce n'est rien comparé à ce que mon père à bien put me faire subir depuis ma naissance. D'ailleurs, je me demande bien pourquoi je lui qualifie le terme de père puisqu'il est bien loin de le mériter. Celui de géniteur conviendrait mieux à un homme qui a toujours été absent pour son enfant et ce, depuis le jour de sa naissance. Seul son travail avait de l'importance dans sa vie. Il a même laisser sa femme mourir de sa maladie la laissant aux soins de sa fillette de huit ans. Vous parlez d'un homme, il a tout simplement pas de couilles ▬ excuser le terme ▬ ce mec. S'il ne se serait pas éjecté lui-même de ma vie, je crois que je l'aurais fait tôt ou tard, et le tôt aurait été un meilleur choix...

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Cher journal,
voilà que l'été tire à sa fin. Sérieusement, ce ne fut pas le meilleur moment que j'ai passé de ma vie, mais au moins, c'est certainement le dernier où je devrai me rendre chez eux. Quand je parle d'eux, il s'agit de mon oncle et ma tante. Avant j'aurais dit mon cousin, mais maintenant qu'il a décidé de se prendre un appartement et de vivre sa vie à l'encontre de ses parents, il me fiche plutôt la paix. Nous ne nous sommes jamais entendu tous les deux. Il m'en a toujours voulu de lui avoir volé ses parents - ce qui n'était pas tout à fait mon choix puisque je n'avais plus les miens et qu'on m'a imposé les siens de force -. Ils ont pourtant toujours tout fait pour que je ne manques de rien. Ils me donnaient tout ce que je désirais parce que je leur inspirais de la pitié certainement. À l'époque, j'inspirais de la pitié à tous le monde. À croire que j'étais un petit enfant malade. En fait, j'étais plutôt abandonnée, ce qui est quasiment pire que si l'on va mourir...

Pour en revenir à Richard, il a soudainement décidé de foutre le camp, ce qui donna un coup dur à mon oncle et ma tante. Cette dernière ne cessait de se demander pourquoi son fils était parti et tout, ce qui devenait quasiment aussi lourd qu'un dragon à la longue. J'ai rapidement trouvé refuge à sainte-Mangouste où je travaillais comme bénévole. J'adorais ce que je faisais, apportant mon aide à tous ceux qui en avait besoin. C,est une journée au milieu de l'été que je rencontrai une bonne amie à moi qui me lâcha cette bombe : Odélie est enceinte ! J'aurai tout vu ! Et faut pas se faire des idées, elle ne se fera jamais avorté et ne fera jamais adopté son enfant. Elle souffre bien trop de l'abandon de sa mère pour laisser de côté son enfant à son tour.

Voilà un peu à quoi ressembla mon été. Je ne peux que vous assurer que je m'inquiète un peu pour mon amie en ce moment. Je ne connais même pas le gars qui est le père de cet enfant. De plus, il m'est assez difficile de saisir toute cette histoire n'ayant jamais eu la moindre relation de couple jusqu'à maintenant. Ça reste un sujet brumeux à ma compréhension. Je ne sais pas de quoi mon avenir sera fait, et ça me laisse vraiment sceptique. J'ai peur que la moindre relation ne me mène aux ennuis. Je ne crois pas réellement en l'amour, même en celui que l'on dit « inconditionnel », puisqu'il m'a toujours été inconnu.

Perdue, j'ai une légère crise identitaire depuis quelque semaine. J'en ai un peu marre de jouer à la méchante, l'indestructible Amaryllis. Ce n'est pas vraiment moi tout ça. Pour être honnête, je sais que je n'aime pas être ainsi, mais j'ignore ce que j'aimerais être. Je me suis coupé les cheveux, pensant que ça m'aiderait à trouver. Ça ne m'a toujours pas aidé, mais ça me plait beaucoup ce nouveau look. Reste à voir ce que ça donnera...

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