♦ NOM(S): Lustin ♦ PRÉNOM(S): Lidwine Elvire ♦ AGE: 30 ans ♦ LIEU DE NAISSANCE: Londres ♦ STATUT CIVIL: écrire ici. ♦ MÉTIER OU ANNÉE D'ETUDE: Tenancière de bar ♦ MAISON OU EX-MAISON: Serdaigle ♦ STATUT FINANCIER: Moyen ♦ GROUPE: Sorciers  ♦ STATUT DU SANG: Sang-Mêlé ♦ EPOUVANTARD: Mon fils ♦ PATRONUS: Un loup ♦ AMORTENCIA: L'odeur de l'orage, le parfum de l'ambre, celle du feu de cheminée dans les nuits d'hiver ♦ BAGUETTE MAGIQUE: Souple, bois de rose, 24.5 cm, ventricule de dragon ♦ SORT FAVORI: Silencio

Ton caractèreButéeFroideColériqueDistanteA du mal à faire confianceRéservéeSolitaireObservatrice

Se passe la main dans les cheveux lorsqu'elle est contrariée, réfléchit, est nerveuse ✜ Se ronge les ongles ✜ Boit une fois que le bar est fermé ✜ Joue de la guitare et du piano dans ses moments de solitude ✜ Aime parcourir les rues, la nuit ✜ Se mordille souvent la lèvre inférieure ✜ Accumule les conquêtes ✜ A failli être mère ✜ Dort très peu ✜ Jette ses conquêtes lorsque ça menace de devenir sérieux.

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PSEUDO/PRENOM : Camille ÂGE : 20 ans COMMENT AS-TU CONNU LE FORUM ? Par Michael *-* QUELQUE CHOSE A DIRE A PROPOS DU FORUM ? RAS, chef ! FRÉQUENCE DE CONNEXION : Aussi souvent que faire se peut MOT POUR LA FIN : On est schizo mais on s'est concerté, on a dit que c'était pas grave j'étais gentille quand même

Une femme est assise au bar. Seule, devant un verre de vodka. A côté d'elle, la bouteille semble sérieusement entamée. L'homme s'avance, et décide de tenter sa chance. Il sait qu'elle n'est pas d'un naturel avenant, qu'elle ne parle pas facilement aux autres, mais il espère que la vodka lui aura délié la langue. Il s'installe sur le tabouret à côté du sien. Elle tourne la tête. Ne dit rien. Se contente d'avaler une nouvelle gorgée du liquide translucide. Il ne sait pas si elle le reconnaît. Décide malgré tout de tenter sa chance.

-Elvire ?

La jeune femme tourne lentement la tête vers lui. Elvire... Il y a bien longtemps qu'on ne l'a pas appelée comme ça. Depuis ses 18 ans qu'elle se fait appeler par son premier prénom. Une rupture avec son passé. Avec avant.

-On m'appelle Lidwine, maintenant. On se connaît ?

La froideur de son ton n'a d'égal que celle du regard qu'elle pose sur lui. Non, la vodka ne lui aura pas tant délié la langue que ça. Ou insuffisamment. Ce que l'homme ignore, c'est qu'en temps normal, elle se serait contentée d'un coup d'oeil, sans répondre. Il décide de poursuivre sur sa lancée.

-On était ensemble, à Serdaigle. Ca commence à dater, maintenant ! Ca fait combien de temps que tu es dans le coin ?

Lidwine lui coule un regard de biais. Pas moyen de remettre un nom sur ce visage. Fichue vodka qui lui a embrumé le cerveau. Elle voudrait l'envoyer promener. Elle se contente de lui répondre.

-Je suis revenue l'année de mes vingt ans. L'endroit était à vendre, j'ai acheté. Ca tourne bien, depuis, j'ai récupéré les anciens clients, puis y'a les nouveaux.

Les réponses sont laconiques, n'incitant pas à entretenir la discussion. Pourtant, l'homme insiste, s'accroche. Il veut savoir ce qu'est devenue son ancienne camarade de Serdaigle. Quitte à devoir lui arracher les réponses mot à mot.

-T'avais disparu, après les ASPIC. Qu'est-ce qui s'est passé ? Toujours avec... Ah, comment il s'appelait, ton copain ? Ah, oui, Shawn !

A nouveau, ce regard glacial qui se tourne vers lui. Il croit y déceler une lueur de douleur pure. Mais qui disparaît trop rapidement pour en être sûr. Shawn... Elle avait commencé à sortir avec au cours de sa cinquième année. Au cours de leur septième année, ils avaient commencé à faire des projets. Mariage, enfants, ce genre de projets. Ils avaient même trouvé un appartement à Londres, pour s'y installer à leur sortie de Poudlard. Le jour des résultats des ASPIC, Lidwine avait appris qu'elle était enceinte. Elle était jeune, oui, et Shawn aussi, mais ils avaient les moyens de faire face à cette grossesse. Et leurs parents les soutenaient. Mais ça, c'était avant le drame. Son regard se fait lointain. Malgré elle, sa mémoire remonte le temps, pour s'arrêter à cette date fatidique, au mois de février. Elle venait d'avoir 18 ans, son ventre était nettement rond. Elle en était à son huitième mois de grossesse, et allait faire des achats en ville pour terminer la décoration de la chambre de ce petit bout qui vivait en elle. Un garçon. Ils avaient prévu de l'appeler Andrew. Elle traversait la route, le feu était vert. Elle n'avait pas entendu la voiture qui arrivait à toute vitesse, et ne pourrait pas l'éviter. Elle avait juste entendu le bruit assourdissant du klaxon. Le crissement des pneus sur l'asphalte. Le choc sourd tandis que la voiture la heurtait de plein fouet. Puis plus rien. Le néant, et ce silence assourdissant. Puis un bip régulier, des sons impossibles à identifier, des voix. Tellement de voix. Elle s'était réveillée le lendemain, percluse de douleurs. Pourtant, les Médicomages avaient bien réussi à soigner ses plaies. Il n'y avait plus aucune trace de l'accident. Ce n'est qu'en passant les mains sur son ventre qu'elle avait réalisé que quelque chose clochait. Ses premiers mots avaient été de demander où était son fils. L'expression des Médicomages, leur silence, la façon dont ils avaient fui son regard. Elle avait compris. Jamais elle n'avait autant pleuré que cette nuit-là. Le lendemain, Shawn était passé la voir. Le visage fermé, il lui avait juste annoncé qu'il la quittait. Aucune explication, rien. Juste cette froideur insurmontable. Elvire aurait voulu mourir, ce jour-là.

-On s'est quitté moins d'un an après les ASPIC. Différences de point de vue, ce genre de trucs. Les raisons habituelles de la mort des couples, quoi.

Elle ment. Comme elle respire. Mais l'homme qui lui fait face n'en sait rien. Il n'a pas à savoir, après tout. Il regarde un instant le bar, avant de reporter son attention sur la barmaid. Il ne lit pas la tension dans son maintien, ne fait pas attention à cette rigidité. Seule l'histoire de cette femme l'intéresse.

-Ah, c'est dommage ça, j'avais entendu dire que vous aviez fait des projets, pourtant !

Il éclate d'un rire lourd, presque forcé. Son rire ne trouve pas d'écho chez la jeune femme. Il est surpris. Il l'avait pourtant surprise à rire avec ses employés, voire avec certains clients. Il se rend compte qu'il ne connaît pas cette jeune femme. Il n'y retrouve pas l'adolescente avec qui il faisait les quatre cents coups. Il aimerait dire que c'est la même. Il en est incapable. Il décide de changer de sujet.

-Au fait, des nouvelles de ton acolyte, là, Mike ?

Mike... Il avait un an de plus qu'elle. Ils avaient commencé leurs coups en douce après qu'il ait perdu son jumeau. Ils s'échappaient de Poudlard, la nuit, pour aller boire tranquille. Ils refaisaient le monde, discutaient de tout et de rien. L'école, le Ministère, leur avenir. La musique. C'était Mike qui l'avait initiée à la guitare, elle qui ne jouait qu'au piano. Des instruments de Moldus, mais qu'elle adorait. Elle avait toujours sa guitare, d'ailleurs, chez elle. Elle continuait à en jouer. Elle n'avait pas appris de nouveaux morceaux depuis douze ans, mais connaissait toujours les anciens sur le bout des doigts. Elle avait continué à s'exercer malgré tout.
Mike... Elle lui avait annoncé sa grossesse. Shawn et elle étaient même tombés d'accord pour lui demander d'être le parrain de leur enfant. Ils ignoraient encore si ce serait un garçon ou une fille, à ce moment-là. Mike aurait dû être le parrain d'Andrew. Il ne le serait plus. Elle avait coupé les ponts après l'accident. Elle n'avait pas eu le courage de lui annoncer la nouvelle. Cela pouvait passer pour de la lâcheté, mais elle n'aurait pas supporté que lui aussi la laisse tomber, comme l'avait fait Shawn. Elle avait continué à recevoir un hibou par semaine, pendant six mois, avant qu'il ne laisse tomber. Elle n'avait jamais cherché à le recontacter. Et pourtant, elle l'avait adoré. Même pire que ça. Il aurait suffi d'un geste, un mot de sa part, et elle plantait là Shawn et leurs projets communs pour Mike. Oui, elle l'avait aimé. Mais c'était du passé, tout ça. Et on ne refait pas le passé.
Elle ne regarde pas l'homme, pour lui répondre. Elle se contente de se resservir.

-On s'est perdu de vent, quelques temps après que je sois partie de l'école. Les aléas de la vie, encore.

Sur la bouteille de vodka, la main s'est crispée. L'homme n'y prête pas attention. Il est en train de réaliser que cette femme distante, qui ne lui aurait jamais parlé si elle n'avait pas bu, est la véritable Elvire. Ou Lidwine, peu importe. Il se rend compte que ce sourire, cet éclat de rire, qu'elle accordait aux autres, ce n'était rien de plus que des masques. Sauver la façade, comme on colmate une faille pour éviter que le mur ne s'écroule, à la longue.
Il se sent mal à l'aise, brusquement. Il ne veut pas rester seul avec cette inconnue. Il ne veut pas voir ce visage mort, ce regard où rien ne brille, que les sourires ne gagnent pas. Ce regard vide, éteint. Il se sent mal à l'aise, mais ne sait pas pourquoi. Il se lève, paye ses consommations de la soirée. La jeune femme le suit pour ouvrir la porte du bar, le regarde sortir sans dire un mot.
Cette plongée dans son passé lui fait mal. Elle sait qu'elle va boire, encore, ce soir, pour oublier.