Voilà maintenant pratiquement une semaine que j'avais rendue visite à Richard Anderson dans le parc pour lui demander son aide. Il devait apprendre pour moi ce qui était arrivé à mon père pour qu'il quitte son travail d'auror comme ça du jour au lendemain. Je savais aussi que ce qui s'était passé à ce moment là avait du jouer dans le divorce de mes parents. En effet, ce n'est pas bien du tout de fouiller comme ça dans les affaires de ses parents mais j'avais besoin d'avoir des réponses. J'en avais marre d'entendre que je n'étais qu'une enfant ou que ce n'était rien. J'avais besoin de savoir...

Comme ni ma mère, ni mon père n'avaient voulu parler, j'avais confier cette enquête à Richard Anderson. L'étudiant de serpentard était encore plus effrayant que je ne l'avais cru. D'ailleurs je me demandais s'il m'avait vraiment pris au sérieux et s'il allait vraiment enquêter pour moi. De plus j'étais aussi inquiète car je ne savais pas ce que je devrais lui donner en échange de ses informations s'il en trouvait.

Je n'avais pas revu le jeune homme depuis plusieurs jours maintenant mais il m'avait dit que c'était lui qui reviendrait vers moi s'il trouvait quelque chose. J'étais de nature assez impatiente et je me demandais s'il avait commençait à enquêter ou pas. Est ce que je devais aller le voir et lui demander directement ? Probablement pas. Il prendrait mal la chose...  J'étais dans le doute. Que devais-je faire ? En plus à Poudlard il était quand même plutôt mal vu qu'une gryffondor aille parle à un serpentard et puis il fallait que cette affaire reste secrète. Je n'ose pas imaginer la réaction de mon père s'il savait ce que je faisais...

Il ne fallait pas que je pense à ça pour l'instant... Chaque chose en son temps. Il faudrait juste que je sois discrète et que Richard le soit aussi. D'ailleurs en parlant du loup... Il était devant moi. Il venait d'entrer dans une salle de cours qui semblait être vide. C'était peut être le moment idéal pour lui parler. Il fallait que je prenne mon courage à deux mains. Je déglutis puis j'entrais discrètement dans la salle et je fermai la porte derrière moi.

« Hey... ça va ? »

Il fallait que je garde mon calme, que je ne m'emporte pas et que je sois une jeune fille sage. Il ne tarderait pas sinon à me remettre en place et surtout à ne pas me donner les informations s'il en avait. Je restai dans le fond de la salle et je m'installai sur une table. Je ne savais pas si je devais de nouveau ouvrir la bouche ou le laisser parler. Je décidai d'opter pour la seconde proposition.

Je n'étais pas très à l'aise, même stressée... Je passai une main dans mes cheveux pour remettre quelques mèches rebelles derrière mon oreille.

Cela faisait maintenant une semaine que j’essayais de trouver un plan pour m’approcher du vieux. Bien sûr, je ne faisais pas que ça. J’écoutais en cour ou autre, même si d’après la prof de sortilège j’avais un niveau assez moyen pour me faire donner des cours particuliers. Sottise ! Elle ne savait pas de quoi j’étais capable. Car sans paraître égocentrique ou autre, je savais que j’avais un niveau supérieur à celui de mon professeur. J’aurais bien voulus qu’un tournois élève VS professeur se déroule, pour ainsi les écraser un par un. Tout le monde ne pourrait se douter de ma puissance magique, et surtout pas la petite Archibald. Elle m’avait pris le chou dès le départ. Je me demandais même  pourquoi je me cassais la tête avec cette histoire. A cause de cette fille, un mal de tête pointait son nez à chaque fois que j’y pensais, et ne me quittais que lorsque je dormais.

C’était donc ceci la raison de mon entré dans la salle de Défense Contre les Forces du Mal. Son atmosphère m’apaisait à chaque fois que j’y entrais. Je ne savais pas si c’était dû au fait que j’aimais énormément la matière ou alors que ma baguette se sentait à son élément. Ce n’était qu’une simple salle pourtant. J’entendais la porte se fermait et des petits pas se rapprochait de moi. Je poussais un soupir avant de me retourner.

Lily Rose se tenait devant moi, dans une posture qui me semblait hésitante. Au paravent, elle me semblait plus sûre d’elle-même. Comme si elle n’avait rien à prouver à personne. C’était ainsi que je l’avais trouvé intéressante la première fois que nos chemins s’étaient croisé. Peut-être m’étais-je trompé ?

« Si je suis rentré dans cette salle, c’était pour être seule et retirer ce fichu mal de crâne qui n’arrive que lorsque je pense à toi. »

Je la regardais d’un air blasé avant de lui faire signe de se rapprochait. Je m’asseyais comme à mon habitude sur une table et lui fis de la place pour qu’elle s’y mette également. Mon mal de tête empirait de plus en plus. M’avait-elle lancé un sort pour l’avoir surnommé Bouffondor ? Ce serait horrible, mais tellement intelligent de sa part. Je fermais les yeux, réorganisant mes pensées.

« Tu viens faire quoi ici ? Je ne t’avais pas dit que je viendrais te voir lorsque j’aurais des informations ? »

J'avais vraiment été partagé sur le fait d'entrer ou non dans la salle de défense contre les forces du mal. Dans cette classe, il n'y aurait que Richard et moi. D'un côté nous pourrions discuter librement sans prendre le risque d'être entendu mais d'un autre s'il voulait me lancer un sort personne ne pourrait me venir en aide. Vous êtes entrain de vous dire que je suis paranoïaque ? Non je suis juste prudente et puis la dernière fois que j'avais vu le serpentard il m'avait menacé au début de notre conversation. Bon, j'avais pris ma décision. Je voulais des réponses donc je me décidai à entrer prudemment dans la salle.

Je grimaçai quand je l'entendis m'annoncer qu'il était là pour être seul et apaiser ce mal de tête. Un mal de tête qu'il avait en pensant à moi ? Là c'était surprenant. Je pris place dans le fond de la salle pour ne pas le déranger et je répondis d'une voix douce pour pas le faire souffrir plus.

« Tu devrais voir l'infirmier. Et c'est moi qui te donne mal au crâne... ? Honnêtement tu m'expliqueras comment je fais... Non parce c'est quand même un peu bizarre. Tu dois couver un truc. »

Oui c'était vraiment la première fois qu'on m'annonçait que je donnais mal à la tête à quelqu'un. Je m'approchai doucement et je pris place à côté de lui comme il me l'avait proposé. Je lui souris, un peu amusée puis je lui dis :

« Alors comme ça tu penses à moi ? En bien j'espère. Enfin je veux dire que j'espère que tu t'imagines pas entrain de me balancer un flopée de mauvais sort et que je te supplie d'arrêter. »

Le jeune homme – sérieux comme souvent – avait un charisme assez impressionnant pour une personne de son âge et il ne tarda pas à me demander ce que je faisais là et qu'il m'avait dit qu'il viendrait me voir lui même s'il avait des informations. Je laissai échapper un petit soupir. Je savais tout ça mais bon c'était 7 jours qui s'étaient passés et je ne tenais plus en place. Je posai mes deux mains à plat sur mes cuisses puis je répondis :

« Je sais, je sais... J'aurais du attendre mais comprends moi, c'est dur d'attendre comme ça. Ça fait de nombreuses années que je veux savoir. De plus vu la façon dont tu es parti la dernière fois, excuses moi, mais je me demandai si tu avais vraiment pris au sérieux cette enquête. Est ce que tu as trouvé quelque chose ? Tu as commencé à fouiner un peu du côté de mon père ? »

J'étais un peu anxieuse à l'idée d'apprendre certaines vérités peut être pas facile à entendre mais j'en avais besoin pour comprendre et aussi grandir. Je fixai maintenant le jeune homme en espérant qu'il parle, qu'il m'annonce quelque chose. J'étais suspendue à ses lèvres et mon regard se perdit dans ses yeux. J'attendais beaucoup de lui, peut être trop...

« Je t'en prie, dis moi que tu as trouvé quelque chose... « 

Je me frottai légèrement les yeux.

« Désolée pour ton mal de tête, je vais essayer de parler plus doucement. »

Lily Rose avait l’air de s’inquiéter par rapport à mon mal de tête. Cela me faisait sourire, pour une fois que quelqu’un s’occupait de ma santé. A Serpentard, c’était chacun pour soi. Tu deviens malade, tu crèves seul. Malgré que j’avais des amis, le sens de l’amitié ne ressemblait en aucun cas à celui des autres maisons. Nous ne faisons jamais des effusions comme ces Pouffy ou autre. Les Serpentards sont bien plus distingués. Dans le fait d’entendre cette Gryffondor que j’avais menacé d’un sort il y a peu de temps, me dire d’aller à l’infirmerie me faisait bizarre. Etait-elle débile à ce point pour oublier ça ? Ou alors était-ce ce qu’on appelait le pardon ?

« Je ne couve rien, et aller voir l’infirmier ne vas servir à rien. Il va me donner une potion, puis le lendemain ça va reprendre. Je préfère gérer ceci par moi-même. »

Je la regardais s’assoir à côté de moi avec un sourire. Qu’elle ne se fasse pas d’idée, on ne serait jamais amis. Mais j’avais bien trop mal pour lui dire. L’entendre se vanter me faisait un tant soit peu oublier ce mal. Mais au moins, elle n’avait pas oublié ce que je lui avais dit la dernière fois. Je n’étais pas aussi cruel qu’elle pouvait le penser. Jamais je ne lui jetterais un sort sans avoir des raisons vraiment valable. Je lui faisais un clin d’œil avant de lui répondre.

« Je pense souvent, à nous deux, dans une salle isolé comme en ce moment… »

Je détournais mon visage pour pas qu’elle voit mon rire qui voulait sortir de mes lèvres. J’espérais juste qu’elle avait l’esprit assez fertile pour comprendre ce que je voulais dire. Sinon, elle serait vraiment un cas. A son âge, j’avais déjà goûté le plaisir de la chair. Après un soupir face à mes premières nuits avec une femme, je la regardais. Elle n’avait pas l’air très bien. Je posais ma main sans m’en rendre compte sur une des siennes sur sa cuisse.

« Je rigole, tu sais ? C’est juste qu’à chaque fois je pense à aborder le… Ton père, un mauta picard ou je ne sais plus comme ça s’appelle, euh l’objet moldu pour faire des trous, apparaît. »

Il s’en est fallu de peu pour que je nomme Archibald, le vieux. Je savais qu’elle n’appréciait pas la façon dont je l’appelais, alors j’essayais de faire des efforts le temps de l’enquête. De plus, j’utilisais des expressions moldus pour lui faire plaisir. Hum... C’est surtout que j’avais entendu ceci quelque part pendant les vacances d’été. Lorsque je lui ai demandais ce qu’elle faisait ici, sa réponse ne m’étonnais pas. Elle était une Gryffy, c’était donc dans leurs gênes d’être impatient comme un sous. De plus, cela la touchait personnellement. Mais voilà, je n’avais aucune information. Mais j’avais décidé de me faire coller pour commencer ainsi sa requête. J’allais lui répondre lorsqu’elle me suppliait de lui dire que j’avais trouvé quelque chose. Cela me gênais, et ce fût à ce moment-là que je remarquais qu’une de mes mains étaient sur sa cuisse.

Je la retirais vivement, et je sentis mes joues chauffer légèrement. Que ce passait-il ? Je n’avais jamais rougie de ma vie, surtout pas en ce qui concerne les filles. J’avais l’impression d’être un puceau où juste le fait d’entendre le mot « sexe » faisait bêtement rigoler. Je soupirais, retrouvant ma couleur de peau de base.

« Je n’ai malheureusement pas eu le temps d’enquêter. Mais j’ai prévus d’avoir une retenue pour  commencer. Le risque du métier ai-je envie de dire. »

Je lui faisais un petit sourire avant de la voir s’excuser pour la tonalité de sa voix. Je faisais un mouvement de la main, comme pour lui dire de laisser tomber. Puis j’eu une idée, je savais qu’elle n’allait pas aimer, peut-être même dire que j’étais un goujat, mais essayer ne faisait de mal à personne, non ?

« Si tu veux te faire pardonner, je pense qu’un baiser pourrait calmer cette douleur ! »

Je la regardais avec un air mi séducteur, mi taquin.

Ce n'était pas normal d'avoir mal à la tête comme ça. Pendant une seconde j'avais cru qu'il se moquait de moi en me disant qu'il avait la migraine... Puis j'avais réfléchis. Il y avait bien une raison pour qu'il s'isole ainsi dans une classe vide. Il recherchait le calme en espérant que son maux de tête disparaisse. Il était quand même plus prudent que Richard aille faire un tour à l'infirmerie. On ne savait jamais ce qu'on pouvait couver. Quand je lui proposai de voir l'infirmier il me répondit que ça ne servait à rien en ajoutant qu'une potion ne ferait effet que temporairement.

«  Certes mais il pourra peut être t'aider à trouver la raison de cette migraine. J'avoue que j'ai du mal à croire que c'est moi te la donne... comme tu le dis. Je veux dire que je ne suis pas chiante, enfin je crois. Je ne hausse pas le ton enfin pas beaucoup... Bref je ne fais rien qui peut te donner mal à la tête. Il est plus prudent, sérieusement, de voir l'infirmier. En plus il est gentil. »

A sa demande, je quittais le fond de la salle de classe pour le rejoindre. Je m'installai sur un bureau près de lui. Je fronçai légèrement les sourcils quand j'entendis ses propos. Il faisait quoi là ? Il me cherchait ? Il voulait me faire peur ? Probablement... Je crois que depuis la dernière fois il cherchait à me faire fuir mais jusque là ça n'avait pas fonctionné. Un petit sourire en coin se dessina sur mes lèvres puis je lui répondis :

« Je sais que tu essaies de me faire peur et ça ne marche pas Richard Anderson. Trouves autre chose si tu veux m'effrayer. »

Je redevins ensuite un peu plus sérieuse et j'essayai d'expliquer à Richard pourquoi j'étais venue à sa rencontre alors que je devais logiquement attendre. J'avais du mal à patienter sans rien faire. J'en profitai pour interroger le jeune homme sur l’avancée de ses recherches. D'ailleurs si j'étais entrée dans cette salle, c'était pour ça...

« En fait c'est mon père qui te donne la migraine ? C'est ça que tu dis... Alors face à ma mère c'est sur tu meurs... Car elle est 10 fois non 100 fois pire... Elle parle tous le temps, elle ne laisse rien faire... »

Je souris amusée par la situation. Mon père était plutôt cool si on le comparait à ma mère qui se montrait dictatrice en ce moment. La main de Richard était sur la mienne qui était sur ma cuisse. Je ne savais pas comment je devais interpréter ce geste. C'était bien la première fois qu'un homme – autre que mon père – avait un geste aussi tendre envers moi. Enfin ça ne dura pas longtemps car il retira sa main quand il se rendit compte de son geste. Je lui fis un petit sourire.

Je grimaçai quand il m'annonça qu'il voulait se faire coller pour pouvoir enquêter tranquillement sur mon père.

«  Aïe, je compatis... Surtout que mon père est réputé pour donner des retenues assez vaches... Faut le dire. La dernière fois il a fait nettoyer à des élèves l'enclos des scrouts à Pétards. »

J'avais presque oublié qu'il avait mal à la tête mais il me le rappela assez rapidement en me disant qu'un baiser pourrait guérir sa migraine. Je me levai, je croisai les bras et je lui répondis avec un sourire :

« Mais bien sûr, avec grand plaisir, je peux bien faire ça pour toi. Je peux t'accompagner jusque ta salle commune ou des dizaines de filles de serpentards doivent rêver tous les nuits de t'embrasser et même plus... Tu auras l'embarras du choix. Quel chanceux dis donc. »

Le fait qu’elle insistait pour que j’aille voir l’infirmier me faisait plaisir au début, mais là, elle insistait trop. Cela devenait fortement agaçant. De plus, je pouvais gérer ce stupide maux sans l’aide d’une quelconque potion ou autre. Surtout que c’était un sang mêlé. Les sangs pur ne se font jamais guérir par quelqu’un qui ne fait pas partit de la haute société. Elle fait partie d’une des premières règles que mes parents m’ont apprises. Alors lorsque je devenais malade, je me créais mes propres potions ou je les empruntais à mes camarades. Je la regardais avec un petit air navré.

« Je ne peux être guérit par… Par une personne du sang impur. Je sais que cela peut te paraître grotesque ou cruelle, mais mes parents y tiennent beaucoup. Et puis, tu dis qu’il est gentil car il a un physique agréable ? Certaines Serpentards aussi apprécient son apparence, tu as de la concurrence ! »

Je lui faisais un clin d’œil avant de la voir marcher jusqu’à moi. Elle était docile lorsqu’elle le voulait. L’entendre me dire qu’elle n’avait pas peur me faisait également sourire. Je ne pouvais pas m’empêcher de sourire avec elle, elle était tellement amusante et mignonne. Euh… Mignonne ? Mon cerveau doit débloquer. Une Gryffondor pouvait être très attirante, sexy ou autres, mais pas mignonne.  Je laissais passer sa phrase avant de me concentrer sur son récit après lui avoir annoncé que c’était à cause de sa demande que je ressentais ce mal. Elle disait donc que sa mère était une vraie pipelette ? Eh bien, elle savait de qui tenir ! Je rigolais doucement. Je n’oserais jamais faire des remarques sur ma mère ou mon père. Ils étaient les seuls personnes à qui je devais un respect absolu. Même si je bravais quelques fois leurs autorités, j’essayais d’être un Anderson parfait.

« Sérieusement ? D’après Père, j’ai un charme à faire tomber n’importe qui. Peut-être devrais-je venir chez toi, et charmer ta mère pour qu’elle me dise tous ses secrets ! »

Je me mis franchement à rigoler avant de grimacer, suite à la douleur de ma tête. Je n’étais pas fou à ce point pour draguer une personne avec un âge assez avancé. Certains préféraient les femmes ayant beaucoup d’expérience, pour ma part, je préférais ceux de mon âge ou d’un an ma cadette. Je la vis faire une grimace, et je ne pus m’empêcher qu’elle devait surement attirer beaucoup de garçon avec cette petite moue. Je secouais la tête.

« C’est vrai qu’il est assez cruel. Mais, une retenue de plus ou de moins, ça ne change pas grand-chose. N’oublies pas qu’il adore me coller pour n’importe quoi ! »

C’est vrai que depuis ma première rencontre avec l’vieux, c’est assez électrique ! Il adore inventer de nouvelle punition et me les faire toutes tester. C’est une délicate attention de sa part. Mais bon, c’est de bonne guerre. A chaque fois que je veux tester une nouvelle potion, il est mon cobaye. Je rigolais en pensant à ma dernière potion que je venais de créer. Je devrais bientôt la tester.
Lily Rose quittait sa place pour se mettre debout, les bras croisés. Ses bras mettaient sa poitrine en valeur, mais par respect pour elle, je ne jetais pas un œil. Quoiqu'un tout petit coup d’œil ne faisait de mal à personne. Lorsqu’elle m’annonçait qu’elle allait me donner aux filles de ma maison, je retenais une réflexion. Je mis mes mains sur ses hanches et je la rapprochais avec la force de mes bras, très près de moi. Je la regardais avec un air boudeur tout en caressant ses hanches d’une manière machinale avec mes pouces.

« Mais je m’en moque des autres, j’en veux un de toi ! »

Voilà que j'étais de nouveau surprise par monsieur Richard Anderson même si au fond je n'aurais pas vraiment du l'être. Je lui avais fortement conseillé de se rendre à l'infirmerie pour qu'il soit examiné mais il me disait qu'il ne pouvait être soigné que par des sorciers de sang pur. Je n'avais jamais entendue une aussi grosse énormité. Je savais que de nombreux serpentard avaient des préjugés sur le sang mais je n'avais jamais pensé que ça puisse être aussi le cas du jeune homme en face de moi. Je trouvais ça stupide mais vraiment très stupide.

« Okay... Je vais éviter de dire tout ce que je pense là dessus... Mais euh tu préférais mourir dans une situation extrême que de te faire soigner par un sang mêlé expérimenté dans le domaine de la santé ? Si oui excuses moi c'est quand même super suicidaire. »

J'avais vraiment du mal à comprendre tout ça mais bon c'est peut être parce que moi même j'étais une sang mêlée. On ne m'avait pas rabâché depuis mon enfant que je ne devais apprécier que les sangs purs... Au fond Richard n'était pas le seul responsable. Il avait reçu une éducation comme celle-ci et comme lui même venait de le dire ses parents y tenaient beaucoup. La suite je n'appréciai pas beaucoup quand il m'annonça que j'aimais bien l'infirmier parce qu'il avait un physique agréable. Je fronçai les sourcils.

« Mais tu me prends pour qui ? Je ne suis pas une fille qui va minauder à l'infirmerie pour voir l'infirmier. Je ne suis pas comme ça. Tu ne me connais pas alors je ne te permets pas de me juger ou de dire que je pense tel ou tel truc. Okay ? »

L'infirmier était vraiment gentil du peu que j'avais eu à faire avec lui mais ça s'arrêtait là. Je n'avais jamais eu de coup de cœur pour lui. C'était un adulte assez vieux en plus. Je parlai ensuite un peu plus de mon père puis de ma mère. Cette dernière était assez bavarde et sérieuse. Quand Richard m'annonça que son père lui disait qu'il avait un charme à faire tomber n'importe qui et qu'il voulait bien l'essayer sur ma mère, je me mis à rire.... C'était un fou rire. Il me fallut quelques instants pour reprendre mon souffle.

«  Ça va ton ego est pas trop gros là ?  Et saches que ma mère te mangerait tout cru... Et puis ton père a tort car si n'importe qui tomberait sous ton charme, je le serai aussi... mais non. »

Je lui fis un sourire triomphant. Bon j'avoue que j'étais quand même tombée sous le charme mais ça il ne le saurait pas. Même si parfois j'avais un peu peur de ses réactions, je passais des moments agréables en sa présence. C'était même étrange... et puis c'était la première fois que je me sentais plutôt à l'aise avec un garçon... Avec Aaron, je me contentai à chaque fois de rougir et ne pas savoir aligner des mots pour former une phrase. Je grimaçai quand je vis la propre grimace de Richard.

« Tu devrais voir un médecin. Tes parents ne peuvent pas te prendre un rendez vous quelque part à Saint Mangouste ou je sais pas... un endroit avec des infirmiers de sang pur ? »

Richard avait pour intention de se faire coller pour passer du temps avec mon père. C'était une façon de faire et il avait l'habitude... Je fis un petit sourire en entendant sa réponse puis je répondis :

« Avoues que tu le cherches un peu aussi... C'est le jeu du chat et de la souris entre vous. »

La prochaine remarque du jeune homme, je ne m'y étais pas attendue mais j'étais heureuse de la façon dont j'avais rebondie en lui disant d'aller voir les filles de sa maison... Néanmoins il ajouta qu'il s’en foutait des autres et que c'était un baiser de moi qu'il voulait. Mais bien sûr... Mes joues commencèrent à se teinter un peu.

« Pardon ? Arrêtes de te moquer de moi s'il te plaît. »

Je savais bien que le fait que je ne pouvais être guéris par quelqu’un d’autre qu’un Sang Pur allait la faire réagir, mais je ne savais pas qu’elle détestait à ce point les idéaux des personnes de mon rang. Le fait qu’elle pense à des cas extrêmes me faisait rire. Si je devais mourir et qu’un sang mêlé ou né moldu me guérissait, je regretterais de n’être pas mort. Mes parents en feront une syncope. Mais Lily Rose Archibald ne pouvait pas comprendre. Nous n’avons pas vécue dans le même monde.

« Tu ne sais rien de notre monde. Alors tu peux bien critiquer ma façon de penser. Mais oui, si j’aurais le choix entre un Sang Mêlé ou me guérir moi-même, voir mourir, je choisirais cette solution. La réaction de ma famille suite au premier choix pourrait me faire regretter la mort. »

Je la regardais avec un air froid. Je n’aimais pas parler des idéaux de ma communauté, ni de montrer que je craignais plus ma famille que ma vie. Cela me faisait passer pour un faible, et je ne voulais pas être faible. Puis lorsqu’elle se défendit de sa sois disant attirance envers l’infirmier me rendait le sourire. Elle était vraiment quelqu’un de très susceptible, et d’assez grognon. Je ne regrettais pas de lui avoir dit qu’elle était amusante lors de notre première rencontre. Je mettais mes mains devant moi, en signe de paix, mais ne répondit pas. Avec ce geste, elle avait surement dû comprendre que je rigolais, quoique il me semblait qu’on n’avait pas le même humour.

Lorsque je lui racontais que j’allais draguer sa mère, le fait qu’elle me répliquait que j’avais un trop gros égo ne me faisait rien. Si ça avait été une autre personne qui m’aurait dit ça, je l’aurais mal pris et elle s’en souviendrait pendant longtemps. Mais depuis que je contrôlais mes nerfs en sa présence, je prenais tout à la rigolade. De plus, le fait qu’elle disait qu’elle ne tombait pas sous mon charme me contrariait. On ne me résistait jamais normalement. De plus, je me sentis un peu plus lourd qu’à l’habitude. Je ne savais pas ce que c’était, mais je n’avais pas envie de savoir. Je la regardais avec un air boudeur.

« Je ne te plais pas ? Que dois-je faire pour te plaire alors ? Ressembler à… A… Je le hais ce mec, mais au parfait préfet en chef de ta maison ? Il fait craquer toutes les Gryffondor à ce qui paraît. A mon avis, les filles de ta maison sont aveugles. »

Je détestais ce préfet. Aaron Eisenberg. Il était bien trop parfait pour être humain. Je me prenais un malin plaisir à le contredire à chaque fois qu’il ouvrait la bouche en cours. Je savais bien que cela pouvait s’apparenter à de la jalousie, mais c’était plus le plaisir d’embêter quelqu’un qu’autre chose. De plus, je devais me venger d’une de mes retenus causé par sa faute. Que voulez-vous, je ne suis qu’un pauvre homme qui n’a que le mot vengeance à la bouche !

Mais lorsque mon propre mal de tête revenait, je la vis grimaçait quelques secondes après moi. Elle reprenait sur mes idéaux, et ceux de ma famille. Je ne voulais pas lui dire de s’occuper des affaires des autres, elle essayait juste de me comprendre. Je lui faisais juste un geste de la main, lui montrant que je ne voulais plus aborder ce sujet.

« J’avoue que j’aime bien le rendre fou. Et t’imagines, s’il saurait que toi, sa gentille petite fille chérie, est dans une salle vide, avec un garçon. Mais pas n’importe quel garçon, celui qu’il aime le plus mettre en retenue ! »

Je riais doucement, avant de la regarder dans les yeux. Ils avaient une couleur tellement fascinante. Je ressentais quelque chose dans une partie de mon corps que je pensais inexistante depuis longtemps. Je me rapprochais d’elle, la voyant rougir, je m’arrêtais. Elle pensait que je me moquais d’elle. Je ne savais plus quoi penser. Je fis une pression sur ses hanches, collant ainsi ses jambes au miennes. Je ne comprenais pas ce que je faisais, mais j’avais l’impression d’être envouté par elle.

« Je ne rigole… Je meurs d’envie de t’embrasser. »

Mon visage se rapprochait du sien, mes lèvres touchaient presque les siennes. Peut-être était-ce ma migraine qui me faisait délirer. Peut-être même que j’avais de la fièvre. Mais je voulais l’embrasser.

En effet il n'avait pas tort quand il disait que je ne connaissais rien de son monde. Je savais que seulement ce qu'on m'en disait... D'ailleurs ce n'était pas les meilleurs choses du tout qui revenaient à mes oreilles. J'avais entendu parler d'une gryffondor de sang pur Sofia Calliope qui devait se marier avec un serpentard du nom de Perseus Glister. C'était un mariage arrangé depuis des années et ni l'un ni l'autre n'avait eu son mot à dire. J'avais du mal à concevoir que des parents aient pu choisir un époux ou une épouse à leur femme. Et l'amour dans tout ça ? Peut être que Liam, malgré ses aventures, était fiancé à une jeune fille. Oh je crois que j'en aurais entendu parler quand même...

Il préférait donc mourir que de se faire soigner pour un infirmier de sang mêlé ou né moldu. C'était assez extrême quand même. Je ne pensai pas que ça irait jusque là. De même j'avais bien compris que le jeune homme en face de moi ne changerait pas d'avis et que ses parents non plus... Ils préféraient voir leur fils mourir ? Mais est ce que c'était vraiment des parents ? Je préférai me taire.

« Et tu es fiancé ? Non parce que de nombreux sang purs sont fiancés depuis des années... Comme Sofia et Perseus. Toi aussi tu es fiancé ? »

Voilà j'avais lancé la question. J'étais curieuse. Peut être qu'il n'allait pas vouloir me répondre.. En même temps ce n'était pas un secret enfin je voulais dire que les sangs purs ne cachaient pas ça. Richard et son égocentrisme légendaire était de retour. Son père lui avait dit que toutes les filles tomberaient sous le charme mais je lui répondis assez rapidement que ce n'était pas mon cas. Bon je mentais un peu mais c'était pour la bonne cause.

La réaction du jeune homme me fait sourire puis beaucoup moins quand il parla de Aaron dans des termes qui ne me plaisaient pas. Pour qui il se prenait ?  

« Aaron il s'appelle Aaron et ne parles pas de lui comme ça. Tu ne le connais pas. Et déjà si tu étais un peu moins con bah peut être qu'il y aurait plus de chance que tu me plaises... »

Il m'avait mis quand même en colère en parlant de Aaron de cette façon. J'avais vraiment un coup de cœur pour mon préfet en chef même si je savais que rien était possible entre nous. Néanmoins c'était un jeune homme bien qui faisait bien son boulot et il était intelligent en plus d'être mignon. Bref il avait tout pour lui.

« Tu es juste jaloux de lui c'est tout. »

La gryffondor en moi était entrain de refaire surface. Je m’inquiétai quand même pour Richard même si parfois j'avais envie de la tuer. Il semblait avoir fort mal à la tête. Je lui proposai une nouvelle fois de se rendre à l'infirmerie mais non il ne voulait pas... Quel homme têtu...  Je levai les yeux au ciel quand il imagina mon père entrer dans la salle alors que nous n'étions que tous les deux.

« Tu t'en réjouirais... je sais. Bref passons. »

J'avais du mal à réaliser ce qui était entrain de se passer. Je ne savais pas s'il se moquait de moi ou non mais j'étais totalement tétanisée...  Je devais être rouge comme une écrevisse maintenant. Je voyais les lèvres du jeune homme s'approche des miennes mais moi j'avais jamais embrassé quelqu'un... Bientôt il se rapprocha encore plus de moi.

« Tu es sûr... »

Mes lèvres étaient maintenant sur les yeux et mes yeux se fermèrent pour profiter de ce moment qui était vraiment nouveau pour moi. Instinctivement mon corps se rapprocha encore plus de celui de Richard. Je ne pensai plus à ce moment là. Je profitai seulement.

Beaucoup de sang pur se mariaient par obligation. Comme le disait mon père, l’amour c’est pour les faibles. Les femmes ne sont là que pour enfanter et s’en occuper jusqu’à leurs rentrés à Poudlard. Donc le fait que Lily Rose me demandait si j’étais fiancé me surprenait. Connaissait-elle une des coutumes sang pur ? Savait-elle que dans ce « monde », les femmes n’étaient pas égales aux hommes ? Que leur seule utilité était de garder le sang pur et de le perpétuer ? De plus, elle avait parlé d’un de mes amis proches avec son prénom. Encore en ce qui concerne Sophia, ça ne me choquait pas, elle était également une Gryffy. Mais Perseus ? La fille du concierge parlait avec d’autres Serpentard de septième année ? J’allais lui demander lorsque je me suis souvenus qu’elle m’avait appelé Richard la première fois pour m’aborder. C’était peut-être une de ses habitudes, d’appeler les personnes par le prénom plutôt que leurs patronymes.

« Je ne suis pas fiancé. Ils doivent surement attendre la fin de ma scolarité pour me présenter à celle qui va être ma partenaire. Je pense qu’ils ont compris que je ferais tout pour ma liberté, même à quitter une Sang Pur à qui j’éprouvais de fort sentiment. »

Peu de personne connaissait cette histoire. La plupart des sangs purs le savait, mais à Poudlard, Venusia et moi étions restait très secret. Mais lorsque mes parents m’avaient mis face à un dilemme, ma liberté a pris le dessus sur mes sentiments. Mais je regrettais d’être sortis avec elle, apparemment, elle avait l’air de se foutre royalement de moi tout le long de notre relation. Lorsque je l’avais « largué », elle n’avait pas pipé un mot, comme si elle s’en moquait. Je fermais les yeux, ne voulant plus y penser.

Mais entendre la jeune fille défendre un autre Bouffondor m’agaçais. Elle ne faisait que ça ? Défendre les personnes ? Elle ne pouvait pas comprendre que certaines personnes ne les aimaient pas ou… ? Et encore,  elle venait de me traiter de con. Je fermais les points, soupirant fortement avant d’ouvrir les yeux, me sentant plus calme.

« Tu as de la chance que je puisse me contrôler. Je n’apprécie pas le fait que tu m’insulte, alors que je n’ai fait que dire mon point de vue. Mais puisque tu le défends si bien, c’est que tu as dû être sous son charme il y a peu. Et ne me contredit pas, cela se voit. On ne peut pas défendre quelqu’un comme tu le fais sans rien ressentir pour l’autre personne. »

Je lui avais sortis tout ça d’un ton froid. Je ne voulais pas lui faire du mal, mais je ne voulais pas qu’elle me prend pour son bon ami à qui elle pouvait dire tout et surtout n’importe quoi. Je ne supportais pas l’insolence. Mais elle ne manquait pas de courage en me qualifiant de jaloux. Je ne répondais rien, car lui répondre, serait répondre à un Troll. Elle ne m’écouterait pas. Je n’allais pas lui expliquer pourquoi je ne l’aimais pas.

Lorsque j’abordais le sujet de son père qui nous croiserait dans une situation compromettante pour elle, elle pensait que je m’en réjouirais. C’était sûr et certain. Je pourrais faire sortir de ses gonds l’vieux sans problème. Je me doutais que sa fille devait être un sujet sensible.

Lorsque je m’approchais, je ne savais pas qu’une personne pouvait être aussi rouge. Cela la rendait encore plus mignonne, et j’avais encore plus envie de l’embrasser. Alors lorsqu’elle me demandait si j’étais sûr, oui. Je l’étais. A cet instant, je me moquais des préjugés de ma famille. Je n’avais qu’une envie, et j’allais l’assouvir. Surtout que lorsqu’elle fermait les yeux et qu’elle rapprochait son visage. Je ne pus que l’embrasser.

Je posais mes lèvres sur les siennes. Je ressentais directement un frisson. Elle était si froide par rapport à moi. Peut-être avais-je de la fièvre ? Mais je ni fis pas attention, passant une main sur sa taille et l’autre sur ses cheveux. Etant assis, et elle debout, nous étions de la même taille. Je passais ma langue sur ses lèvres, la forçant un peu à ouvrir le passage de sa bouche, avant de l’embrasser fougueusement. Mais alors que je voulais l’approfondir plus, la migraine se fit plus intense, que je me reculais, abandonnant ses lèvres, et prit ma tête entre mes mains.

« Je ne me sens vraiment pas bien… »

J'étais intriguée et curieuse. Je voulais savoir si Richard, comme de nombreux sangs pur s était fiancés à une fille que sa famille avait choisi pour lui. Je trouvais ce genre de tradition dépassée mais c'était leur vie. Je voulais dire que Richard ne semblait pas être gêné par cette situation. D'ailleurs il expliqua qu'il ne l'était pas mais que ses parents devaient attendre qu'il ait terminé ses études pour lui présenter l'heureuse élue...  J'étais plus triste pour les gens comme Sofia qui se battait contre des fiancés qu'elle n'aimait pas. C'était dur pour elle.

« Tu ferais tout pour ta liberté ? Comment ça ? Qu'appelles tu liberté ? »

J'avais du mal à comprendre ce qu'il voulait dire par là. J'avais l'impression qu'il venait de me dire qu'il quitterait sa copine de sang pur ici sans aucun remord pour la fiancée que ses parents lui présenteront. J'avais envie de crier : «  et l'amour dans tout ça ! » mais à mon avis ce n'était pas un élément à inclure pour eux dans l'équation du mariage. C'était quand même désolant. Le mariage devait avant tout rendre les gens heureux.

Soudainement je me rendis compte que j'étais heureuse de n'être qu'une sang mêlée car je n'aurais pas tous ces problèmes de mariages. Bon ma mère régissait ma vie c'est vrai mais pas au point de me trouver un fiancé... Je pense qu'elle préférerait même que je finisse vieille fille pour que personne ne lui enlève sa fille chérie adorée.... Ce qu'elle ne savait pas c'est que dès la fin de mes études – petit copain ou non – je m'envolerais du nid familial pour faire ma propre vie.

Voilà maintenant qu'il parlait de Aaron et ce n'était pas en terme élogieux. Je ne pouvais pas le laisser dire sans rien faire. Il ne connaissait pas le préfet en chef et le jugeait d'une très mauvaise façon à mon goût. J'ajoutai même que s'il était un peu moins con peut être qu'il aurait une chance d de me plaire. Oui j'avais peut être été un peu loin mais bon c'était qui lui m'avait posé la question sur le fait de me plaire...

«  Tu juges les gens Richard, tu juges sans savoir. Et tu ne me connais pas non plus alors je te permets pas de faire des hypothèses sur moi. De plus Aaron est heureux en couple avec Avalone donc question réglée. J'essaie de comprendre ton monde mais je ne le juge pas alors fais pareil avec le mien. M'as tu vu insulter un serpentard depuis le début de notre conversation ? Non ! Alors fais pareil avec les Gryffondors. »

Non mais oh je n'allais pas me laisser faire par un vert et argent qui se croyait supérieur à moi. Bon okay il était plus vieux, il était plus grand, plus populaire... sexy... Bref non ce n'était pas une raison. Il fallait que je lui tienne tête. Par Merlin, qu'est ce qui était entrain de se passer là ? Est ce que j'allais avoir mon premier baiser ? Je crois que oui. Je devais être rouge écrevisse... Je lui demandai s'il était sûr de ce qu'il allait faire et il me répondit oui. Là c'était encore plus surprenant tout comme le fait que j'en avais envie aussi... Mon coup de cœur pour Aaron me semblait si loin... J'avais envie de l'embrasser lui, un serpentard avec un caractère pourri et assez avec un égo surdimensionné... Qu'est ce qui m'arrivait ?

Mes lèvres étaient maintenant sur les siennes et il m'attira un peu plus près de lui. Je posai mes mains sur son torse que je caressai doucement. Dis donc il était musclé... Comme pour me demander la permission d'entrer il caressa mes lèvres de sa langue. Instinctivement, celle si s'ouvrit pour le laisser entrer. Je n'avais jamais imaginé qu'embrasser quelqu'un pouvait être aussi merveilleux. Je me laissai aller contre lui tout en ressentant des choses que je n'avais jamais jusque là cru en leur existence. C'était si bon, si agréable, si tendre et passionnée à la fois...

Malheureusement tout bonne chose avait une fin et le jeune homme se recula un peu de moi et mit donc fin à notre baiser avant de déclarer qu'il ne se sentait pas bien. Par Merlin qu'est ce que je pouvais faire ? Je ne pouvais pas l'obliger à se rendre à l'infirmerie contre son gré... Et j'étais encore tout chamboulée par ce baiser...

« Je... Tu devrais t'allonger un peu, essayer de dormir. Ca te fera peut être du bien. Tu n'as pas une potion pour t'aider à dormir un peu ? »

J'étais vraiment très inquiète pour lui... Surtout sachant que les serpentard se plaignaient rarement. Il devait vraiment souffrir le martyr.

Chez les Sangs Pur, beaucoup se mariaient, détestant son ou sa partenaire. C’était le cas de mes parents au début. Ma mère s’était rebellée au début. D’après ce que mon grand-père maternelle m’avait dit, elle était amoureuse d’un né moldu lorsqu’elle a sût qu’elle était promise à mon père. Mais elle n’avait pas eu assez de courage pour s’y opposer. Donc elle à la place, elle a haï mon père les deux premières années, puis lorsqu’elle m’a conçue, elle a laissé l’amitié prendre la place de la haine. Depuis, on ne peut pas dire que c’est l’amour entre eux, mais juste une amitié sincère. Et ça fait mal lorsqu’ils se mettent tous les deux contre moi. Surtout pour imaginer des punitions.

Je secouais la tête. Lorsque je lui expliquais que mes parents ne pouvaient rien faire jusqu’à la fin de mes études, car je tenais à ma liberté, je ne m’attendais pas à ce qu’elle me demande ce que j’appelais liberté. C’était simple. Le seul fait d’être à Poudlard est une liberté. On peut faire tout ce qu’on veut. Être collé, sortir la nuit, parler avec qui on veut… Faire ce qu’on veut en somme. Mais comme je l’avais remarqué plusieurs fois, elle ne pouvait pas ma comprendre. Pour ça, il aurait fallu que son père la prive de tout, ou qu’elle soit une Anderson. En effet, certain sang pur ne réagissait pas comme mes parents. Ils étaient plus « sympa » sur certaines règles.

« Tu ne sais pas ce qu’est d’être élevé par les Anderson. Petite, tu pouvais te faire plein d’amis, faire plein de bêtises ou autres, non ? Moi, je n’en ai pas eu le droit. Poudlard signifie tellement de chose pour moi. Et le seul mot qui me vient à l’esprit, c’est liberté.»

Je tournais ensuite la conversation sur le préfet de Gryffondor. Elle avait vraiment l’air de l’appréciait. Et sans savoir pourquoi cela m’agaçais. Je ne la connaissais que depuis une semaine, et je l’avais mis en rogne plus d’une fois. Le fait qu’elle essayait de me faire une leçon de morale m’amusait franchement. Elle devait l’apercevoir avec mon sourire. Elle était une vraie tigresse, euh, une lionne ! Elle n’avait pas froid aux yeux, et j’appréciais ça chez une fille.

« Du calme. Je m’en moque de ton préfet et avec qui il couche. De plus, je ne juge pas ton monde. Est-ce que j’ai dit que vous étiez tous des sangs de bourbe qui ne méritait pas d’être à Poudlard ? Non. J’essaie même d’utiliser des expressions moldu, même si je ne les comprends pas toutes. »

Je levais les yeux au ciel. Et me rapprochais d’elle. Lorsque je posais mes lèvres sur les siennes. La sensation de ne plus être à Poudlard mais dans un endroit paradisiaque me venait en pleine tête. Ses lèvres avait un bon goût. Mais ma migraine me faisait de plus en plus souffrir. J’aurais dû emmener une potion avec moi. Je relevais la tête lorsqu’elle me proposait de dormir. J’avais l’impression d’être faible, et je n’aimais pas ça. Je fis apparaître avec ma baguette une serviette froide. Je la posais à côté de moi. Avec mes bras, je fis monter Lily Rose sur la table. Elle était ainsi de nouveau à côté de moi. Je m’allongeais en prenant la serviette. Je la mettais sur mon front, pensant apaiser ainsi mon mal. Une fois fait, je tirais la jeune fille pour qu’elle puisse s’allonger également. Une fois fait, je passais une main autour de sa taille.

« Dormir, ça craint… Tu as apprécié alors le baiser du grand, beau et sexy Richard Anderson ? »

Je lui faisais un petit clin d’œil, profitant de ma proximité avec elle. Une fois qu’on serait sorti de la salle, cette scène ne se produira plus jamais. Alors pourquoi ne pas en profiter ?

Je me rendais compte que les enfants de sang pur n'avaient pas une vie aussi facile qu'on pourrait le croire en apparence. Déjà très tôt on leur disait qui ils devaient épouser et on régissait leur vie. On leur disait qui apprécier ou pas. A mon avis, il devait être assez mal vu qu'un sang pur se lie d'amitié avec un sang mêlé ou pire un né moldu. Je trouvais ça stupide mais je me rendais compte que les enfants ne respectaient pas les règles de leur parent alors il pouvait y avoir des conséquences pour eux.

Richard m'expliqua ensuite sa notion de « liberté » ici à Poudlard. Il n'avait pas ses parents sur le dos constamment et donc pouvait vivre librement. Il savait par avance qu'à la fin de ses études ça ne serait plus la même chose du tout. Lui même m'avait dit que ses parents lui présenterait probablement à ce moment là sa future épouse. Pourquoi je sentais mon cœur se serrait quand je pensai à la femme qui partagerait la vie du serpentard ? Est ce que j'étais jalouse ? Non ce n'était pas possible. Je connaissais à peine Richard et puis c'était un serpentard...  Enfin même si appartenir à cette maison n'était pas une tare, loin de là... D'ailleurs je commençais à comprendre un peu mieux les étudiants de serpentard et je ne les enviais pas.

« Je suis... désolée... J'avoue que je comprends mieux maintenant. La vie n'est pas facile tous les jours pour vous. Mais... Je peux te poser une question un peu indiscrète... ? Ça restera entre nous, tu peux avoir confiance. Tu acceptes vraiment tout ça ? Je veux dire tu penses vraiment comme eux ? Qu'il est nécessaire de se marier avec une sang pur ? Que vous êtes d'un sang supérieur ? Ou.. tu fais ça pour tes parents parce que tu les respectes et que tu les aimes ? »

Voilà la question ou les questions étaient posées. Je voulais en apprendre un peu plus sur ce que lui pensait réellement de tout ça. On lui avait transmis des valeurs mais il n'était peut être pas d'accord avec tout même s'il disait le contraire. Richard parla ensuite de Aaron et je ne pouvais pas rester sans rire quand on voyait comment il parlait de lui. Le préfet en chef était un jeune homme bien et il ne méritait pas qu'on parle de lui comme ça. Assez rapidement, je montai sur mes grands chevaux...  Je laissai échapper un soupir puis je lui répondis :

« Certes mais tu as bien fait comprendre que les infirmiers n'étaient pas assez bien pour toi je te rappelle... »

J'eus un sourire un peu moqueur ensuite qu'il ajouta qu'il utilisait même des expressions moldus qu'il ne comprenait pas toujours. Est ce qu'il faisait ça pour moi ? Aucune idée et ce n'était pas lui qui allait l'avouer si c'était le cas.

«  Tu joues à un jeu dangereux en utilisant des expressions que tu comprends pas toujours... Les gens peuvent les interpréter différemment que ce que tu penses que c'est... »

Ce qui se passa ensuite pour être franche je ne m'y étais pas attendue du tout. Richard et moi, nous étions entrain de nous embrasser dans cette salle vide de classe de défense contre les forces du mal. Si on m'avait dit le matin à mon réveil que ça se passait aujourd'hui, j'aurais rigolé au nez de la personne... Ce baiser était si... si... Les mots me manquait mais qu'est ce que c'était bon, agréable, doux et passionné à la fois. Si c'était ça embrasser un gars, j'avais bien envie de recommencer dès maintenant...

Quand il se sépara de moi à cause de sa migraine je laissai échapper un petit soupir de plaisir. Je m'inquiétai assez rapidement de son état et je lui proposer de dormir un peu. Il n'était pas normal qu'il souffre comme ça. Avec quelqu'un d'autre, j'aurais déjà été à l'infirmerie mais Richard avait été clair là dessus.

Il n'avait pas vraiment envie de dormir si je me fiais à son attitude. Il fit apparaître avec sa baguette magique une serviette humide puis il me posa – avec facilité sur la table – avant de reprendre sa position à côté de moi. Il s'allongea et m'attira pour que je fasse de même. Il passa même un bras autour de ma taille. Je n'avais jamais été aussi proche d'un jeune homme avant aujourd'hui mais je trouvai ça très agréable même si j'étais un peu effrayée. Non je n'étais pas effrayée par Richard mais plus par la situation.

Je lâchai un petit rire quand il m'annonça que dormir craignait. Il me demanda ensuite si j'avais apprécié le baiser qu'il m'avait donné... Je savais que ce moment n'allait pas durer très longtemps. J'avais décidé d'en profiter un petit peu. En sortant de cette salle tout redeviendrait normal... Après tout j'étais une Gryffondor, il était un serpentard. Il avait 17 ans, j'en avais 15 ans et dans quelques mois il serait marié avec une femme qui lui était inconnue jusque là...  Rien de bien réjouissant.

Je posai ma tête sur son torse – délicieusement musclé -. Je restai silencieusement un moment puis je relevai un peu la tête pour croiser son regard et je lui répondis avec un petit sourire.

« Hmmm je ne sais pas.. je sais pas. »

Quoi ? J'avais bien le droit de l'embêter un peu et de titiller son égo... Et puis après tout c'était mon premier baiser. Je n'avais pas vraiment non plus d'élément de comparaison.

L’entendre me posait des questions m’agaçait. Bien sûr qu’elles étaient indiscrètes. Si je pensais comme eux, les pro-sang pur ? C’était une question intéressante. J’ai toujours vécue dans l’optique que nous étions supérieur aux autres. Que le seigneur des ténèbres avait été la bonne cause. Qu’un saleté de sang mêlé s’était proclamé héros en le battant. Pour mon père, Harry Potter n’était qu’une marionnette de Dumbledor. Si Harry Potter aurait réfléchis un peu, il aurait vus que ceux qu’on appelait Mangemort était le bien. Je pensais la même chose jusqu’à mon arrivé à Poudlard. Mais il ne fallait pas se faire d’idée. Les né-moldus ou les sangs mêlés sont aussi fort que nous, sang pur, magicalement parlant. A l’école, les né-moldus bat souvent ceux de notre rang, que ce soit lors de la pratique ou de la théorie. Alors c’était complètement stupide. Et se marier pour garder le sang pur ? Appart me dire que je vais me marier avec quelqu’un de ma famille que ce soit de n’importe quels degrés, cela ne me dérange pas. Un homme peut toujours être infidèle. Cela se fait beaucoup. Mais une femme trompant son mari, ça, c’est rare. Elles sont vues comme de simples déchets auprès de la haute société.  Sur ce coup, j’aime être une personne du sexe masculin. Donc si j’acceptais tout ça, oui et non. Je n’acceptais pas le fait de se moquer des autres sorciers, mais j’acceptais le mariage. Après tout, même si entre sang pur on n’arrive pas à avoir de l’amour, pourquoi on pourrait le trouver chez les autres ? Et les embêter avec toutes les règles de notre monde ?

Mais le fait qu’elle me demande si je faisais pour faire plaisir à mes parents m’embêtait. Bien évidemment que ma principale motivation d’accepter tout ça, était mes parents. Mais lorsque je pensais comme ça, j’avais l’impression de n’être qu’un humain où l’ont tiré les ficelles. J’étais confus sur ce sujet. Mais de là à dire que c’était de l’amour. Non. Je n’aimais pas mes parents. Ils m’avaient donné la vie, certes, je voulais les rendre fières, oui, mais je ne les aime pas.  Je la regardais en haussant des sourcils.

« Si tu crois vraiment que je vais répondre à ça, tu te met le doigt dans l’œil. Je ne compte pas révéler ce que je pense à quelqu’un que je ne connais à peine. »

Dis comme ça, on aurait pu croire que je la snobais, mais je n’avais pas du tout envie de parler de ça. Je l’entendais me dire que je mentais en disant que je critiquais son monde. Je ne l’avais pas critiquais, j’avais juste dis que je ne me ferais jamais soigné par eux, nuance. Mais je ne répondais pas, la laissant parler. Puis lorsqu’elle aborda le sujet des expressions moldus, je m’y attendais à cette réflexion. Sauf qu’il y avait un bémol, je n’utilisais ces expressions qu’avec elle. La plupart du temps je parlais avec des Serpentard ou autre. Et je ne me voyais pas leur parler comme ceci.

« Je ne les utilise qu’avec toi, donc tu vois, tu n’as qu’à les prendre comme tu veux ces expressions. Car même lorsque je te parle, tu comprends toujours tout de travers. »

Puis quelque temps après, je l’embrassais. Je n’avais jamais embrassé une Gryffondor. Cela ne correspondait pas avec mon image de méchant Serpentard qui prône le sang pur. Surtout qu’elle était une sang mêlée. Que diraient mes parents s’ils le savaient ? Que dirait son père, si il savait que j’embrassais sa chère fille ? Mais je profitais de ce baiser, oubliant mes interrogations.

Quand je me détachais à cause de mes maux, je la pris dans mes bras, savourant ses derniers instants. Lily Rose semblait appréhender, avais-je fais quelque chose de déplacé ? Pourtant, je ne m’en rappelé pas. Elle avait répondus à mon baiser, et le voulait donc. Et… Elle venait de poser sa tête sur mon torse. Cela ne me dérangeait pas vraiment. J’aimais cette proximité avec elle. C’était tellement différent qu’avec les autres. Cela ressemblait à ce que j’avais avant avec Venusia, mais il y avait quelque chose qui différenciais les situations. Je ne savais pas quoi. Je la regardais lorsqu’elle m’annonça qu’elle ne savait pas si elle avait appréciait mon baiser. Je lui faisais une mine choqué.

« Quoi ? Tu ne sais pas ? Mais c’est un drame ! »

Je posais doucement ma main sous son menton. Je baissais ma tête et relevais la sienne. Je la regardais dans les yeux. Nos lèvres étaient sur le point de se toucher. J’avais plus qu’envie de l’embrasser, ma voix se faisait plus roque, montrant ainsi le désir que j’éprouvais pour elle.

« Et que dirais-tu, si je t’embrassais, là, maintenant, ici ? »

J'avais envie d'en apprendre plus que Richard et sur ses croyances. Ce n'était pas de la curiosité malsaine loin de là d'ailleurs. C'était la première fois que je pouvais discuter aussi ouvertement avec un sang pur de la maison des serpentards. Je ne voulais pas juger leur traditions mais juste essayer de les comprendre. Je souhaitai aussi savoir si de nombreux enfants suivaient les traditions pour faire plaisir à leurs parents ou s'ils croyaient vraiment en tout ça. Richard semblait disposé à parler donc je l'interrogeai mais je n’eus aucune réponse. Il me répondit de façon plutôt distante qu'il ne répondrait pas ça et qu'il ne révélerait pas à quelqu'un qui connaissait à peine ce qu'il pensait.

Je pouvais comprendre qu'il protégeait ses pensées mais d'un autre côté je me disais qu'il aurait été très facile de dire que oui ils croyaient comme ses parents. Est ce que c'était le cas ? Maintenant je me disais qu'il n'était peut être pas d'accord avec tout mais je n'en aurais pas la certitude... Je haussai les épaules puis je lui répondis :

« D'accord, je ne voulais pas être indiscrète. Excuses moi. »

Je ne pus m'empêcher de sourire et de trouver ça craquant quand il m'annonça que les expressions moldus il ne les utilisait qu'avec moi et que je pouvais donc les prendre comme je voulais. Il faisait attention d'utiliser des expressions moldus pour me faire plaisir ? Si c'était vraiment le cas c'était une jolie intention quand même. Je lui tirai la langue en revanche quand il m'annonça que de toute façon quand il parlai, je comprenais tout de travers...

« Mais bien sûr et toi tu es un saint peut être ? » 

Je n'allais pas me laisser faire et insulter par lui. D'accord par moment j'avais peut être mal interpréter ses propos mais lui aussi s'était mal exprimé et il m'avait menacé plusieurs fois...
Un baiser, ce fut mon premier baiser qui eut lieu peu de temps après. Qui aurait cru que c'était un serpentard que j'embrasserai en premier ? Enfin techniquement c'était plutôt lui qui m'avait embrassé mais je crois que j'ai répondu à ce baiser...  C'était whoua. Je ne trouvais pas les mots. Maintenant je comprenais un peu mieux les couples qui se cachaient dans le château pour se bécoter. C'était une activité très très agréable.

Je croyais qu'après ce baiser il allait fuir à toute vitesse surtout que sa migraine était toujours présente mais il n'en fait rien. Il s'allongea et me pria de faire de même. Je m'exécutai assez rapidement et je posai ma tête sur son torse. C'était une position très confortable et étonnement même si j'étais dans les bras d'un serpentard je me sentais en sécurité.

Quand il me demanda si j'avais apprécié ce baiser, je me rendis compte que bien sûr que je l'avais adoré mais que j'avais envie de l'embêter un peu … beaucoup. Je me contentai donc de lui répondre que je ne savais pas trop si j'avais aimé ce baiser ou non. La réaction de Richard me fit rire. Et quand il me demanda de confirmer que je ne savais pas vraiment je me contentai de hausser les épaules et de faire une petite moue.

Bientôt sa main se retrouva sous mon menton et je croisai son regard. J'aurais pu me perdre dans ses yeux. J'essayai de rester impassible mais j'avais envie de sourire niaisement. Son visage s'était approché du mien et je savais qu'il allait m'embrasser de nouveau. Je n'avais pas envie de bouger. Je voulais qu'il m'embrasse encore et encore... Un petit sourire en coin se dessina sur mon visage quand il me demanda ce que moi je dirais s'il m'embrasserait là maintenant.

Je ne répondis rien car je n'avais rien à répondre. Je me contentai de poser mes lèvres sur les siennes comme la première fois. Oh oui j'avais envie qu'il m'embrasse tout comme la première fois. Je passai mes mains derrière son cou et je caressai doucement sa nuque.

Je n’avais pas envie de parler de mes pensées vis-à-vis de la supériorité des Sang Pur et autres. Surtout si la personne en face de moi était une Bouffondor. Ce n’était pas une chose à faire, surtout connaissant la rivalité entre les deux maisons. Je ne la connaissais pas, et elle ne me connaissait pas. Elle pouvait bien tout raconter à ceux de sa maison si je lui disais que pour moi, il n’y avait aucune différence entre les sangs pur et les nés moldus ou autre. Ma réputation serait ruinée, et mes parents l’apprendront très rapidement. Et je ne voulais pas ça. Donc entendre Lily Rose s’excusait me rassurait. Elle n’allait pas insister, et c’était temps mieux.
Lorsque je lui disais que j’utilisais des expressions moldus pour elle me laissa un sentiment étrange. Faisais-je vraiment ça que pour elle ? Elle n’était rien pour moi, alors pourquoi avais-je espionné des nés moldus et des sangs mêlés pour l’impressionné ? Je ne me comprenais pas. C’était si étrange. De plus, le fait qu’elle me souriait voulait me faire également sourire. Peut-être étais-je malade ? Qu’est-ce qu’il m’arrivait ?

Elle me tirait la langue lorsque je lui disais qu’elle ne comprenait souvent tout de travers. Elle avait l’air d’une véritable gamine. Mais une gamine assez sexy. Bien trop sexy pour mon bien. L’vieux a fait du beau boulot lorsqu’il l’a conçue. Elle en fera perdre la tête à plusieurs garçons lorsqu’elle sera encore un peu plus grande. J’aimerais bien voir ça, la réaction du vieux lorsqu’il apprendrait que sa fille n’est plus si innocente que ça. Sa réplique me fit sourire. Elle en avait, du mordant. J’avais envie de lui répondre avec humour, peut être le comprendrait-elle, cette fois ci.

« Un saint ? Non, je suis Merlin, prosterne toi devant moi ! »

Je l’embrassais. Je n’avais jamais embrassé une Gryffondor jusqu’à ce jour. Elle était différente des autres filles que j’avais pu embrasser ou autres, elle était intéressante. Venusia avait eu aussi ce trait. Mais je ne voulais pas comparer les deux jeunes filles. Venusia avait été très importante pour moi, mais elle s’était moquée de moi en beauté. Elle avait été une des premières filles que je respectais en dehors de Mère. Elle m’avait fait grandir, connaître le bonheur, mais également le goût de la vengeance. De l’humiliation. Elle était bien trop maline. Alors que Lily Rose avait une aura de pure innocence. Tout ce qu’elle voulait, c’était connaître la vérité sur ses parents, elle n’avait pas d’autres arrières pensées. Elle n’était pas une froide calculatrice, ou en tout cas, elle n’en avait pas l’air. Dans sa façon de m’embrasser, je m’étais rendus compte qu’elle n’était qu’une simple novice. Peut-être était-ce son premier baiser ?

Je m’étais écarté, ayant de plus en plus mal à la tête. J’étais ensuite allongé, avec sa tête sur mon torse. Sur le coup, j’aurais pu tuer si quelqu’un nous aurait dérangés. Je voulais encore l’embrasser, mais je lui laissais le choix de se reculer. Je ne voulais pas passer pour le méchant. Car je l’avais un peu forcé à m’embrasser la première fois. Elle aurait pu considérer que le premier baisé était une erreur. Mais lorsqu’elle posait ses lèvres sur les miennes, je compris qu’elle ne regrettait pas. Ses mains passaient derrière mon coup, m’arrachant un frisson.

Je l’embrassais doucement, passant ma langue sur ses lèvres. Une fois la barrière ouverte, je cherchais la sienne. Je la caressais doucement, entamant une danse lente et langoureuse. Je pressais Ma main qui se trouvait sous son menton se plaçait derrière son coup, la rapprochant encore plus de moi. Je me relevais un peu, étant maintenant assis. Avec mon autre main, je la porta jusque sur mes genoux. Mon bras encerclait sa taille, la gardant ainsi près de moi. J’arrêtais le baiser quelques temps après qui me paraissait une éternité. Je posais mes lèvres dans son coup. Je lui posais quelques doux baisers. Elle sentait vraiment bon.

Je me stoppais, entendant du bruit dans les couloirs. Je relevais la tête, la regardant ainsi dans les yeux. Elle était belle. Incroyablement belle.

Spoiler:

J'avais l'impression de me sentir différente depuis que j'étais entrée dans cette salle de classe. D'habitude je n'avais pas confiance en moi et discuter avec des gens que je connaissais peu... était difficile mais avec Richard étonnement non. Bien sûr parfois il m'agaçait avec certains de ses propos mais j'étais heureuse en sa compagnie. C'était étrange car il était un serpentard... On devait se haïr lui et moi et pourtant...

J'avais peut être du mal à comprendre ce qu'il voulait me dire mais lui aussi était gauche dans ses propos. Je lui fais remarquer ensuite qu'il n'était pas non plus un saint et sa réponse me fit éclater de rire. Je savais qu'il plaisantait et qu'il n'était pas si égocentrique. Entre deux rires, je lui répondis :

« Merlin carrément ? tu es bien plus jeune que je ne le pensai Merlin... Et où as tu mis ta barbe ? Au placard ? Et les cheveux blancs?»

Je moquai de lui assez ouvertement mais ce n'était pas méchant du tout. Nous étions arrivé à un stade dans la conversation où on appréciait de se moquer de l'un et de l'autre... Ce n'était pas méchant. On se taquinait juste et je trouvais juste ça très agréable.
Mon premier baiser, je crois que je m'en souviendrais toute ma vie. Je ne m'étais pas attendue à ce qu'un serpentard m'offre mon premier baiser mais c'était encore mieux que je ne le pensai... C'était... Les mots me manquaient pour décrire de baiser doux et passionné à la fois.

J'étais quand même assez inquiète pour la santé de Richard. Il avait vraiment mal à la tête et je me sentais impuissante de ne pas pouvoir l'aider, de ne pas pouvoir le soulager. J'étais frustrée par ça. J'aurais tellement aimé vouloir le soulager d'une façon ou d'une autre. Malgré sa migraine, il m'attira auprès de lui et on s'allongea. La position était bien plus confortable que je ne l'aurais cru. Je me sentais bien dans ses bras et surtout en sécurité. Qui l'aurait cru ? Se croire en sécurité dans les bras d'un serpentard...

Un second baiser arriva. Le jeune homme voulait «prouver » qu'il embrassait bien car je lui avais dit que je ne savais pas quoi en penser. Je jouai un peu avec son orgueil masculin car j'avais adoré ce baiser. Je n'avais pas d'élément de comparaison mais c'était pas important. Ce baiser avait été parfait, tout juste parfait. Je laissai échapper un soupir de plaisir quand sa langue dansa sur mes lèvres avant de trouver le chemin de ma bouche. J'avais l'impression de fondre sur place. Je me collai à lui et bientôt je me retrouvai sur ses genoux. Je prolongeai le baiser tout en caressant sa nuque puis son torse. Il était si musclé, si fort.

Le baiser se termina bien trop vite à mon goût... Il m'embrassa dans le cou et je frissonnai. Cela aussi était agréable et je laissai même échapper un petit gémissement de mes lèvres. Il s'arrêta ensuite brutalement et je fronçai un peu les sourcils. Je ne voulais pas qu'il s'arrête, je voulais qu'il continue encore et encore. Je croisai son regard et je me mis à sourire. D'une voix douce – mais inquiète de casser notre moment – je lui demandai :

« Tout va bien ? »

Spoiler:

Cette salle de cours m’avait toujours apaisé. C’était étrange, certes, mais je me sentais dans mon élément. Je me souvenais de ma première entrée dans cette pièce. J’avais sentis une douce chaleur dans ma poche, ma baguette chauffait, comme pour dire qu’elle se sentait bien ici. J’avais demandé à mon voisin, Perseus si il avait ressentis la même chose, mais il m’avait affirmé le contraire. Puis à chaque fois que je revenais, j’avais ce sentiment de joie mélangé à de l’excitation. Donc lorsque j’étais entré dans cette salle pour me reposer, calmer ce mal de tête, j’avais pensé que ça pourrait fonctionner. Mais avec la présence de Lily Rose, c’était impossible. Elle était un vrai casse-tête pour moi.

Nos conversations débutaient, et plus on parlait, plus je l’appréciais. Elle était une de ses filles qui ne se laissent pas marcher sur les pieds. Elle me tenait tête, et malgré ce que je pouvais lui dire, ça me plaisait. On était arrivé à un stade où on pouvait se charrier sans répercussion. Alors lorsqu’il lui avait répondu qu’il était Merlin, il appréciait le fait qu’elle fut « étonnée » par sa jeunesse. Il prit alors une voix de vieillard, toute tremblante.

« Je cache ma barbe et mes cheveux blancs… J’ai utilisé un sort pour être plus jeune pour venir à Poudlard. On en rencontre des minettes avec un tel physique ! Je ne parle qu’avec Morgane avec mon autre apparence ! Et ce n’est pas super… Elle n’est pas aussi belle que les petites collégiennes d’ici ! »

Je la regardais, elle avait les yeux brillants, les lèvres humides et rose. J’avais l’impression qu’elles m’attendaient. Qu’elles voulaient que je les caresses avec les miennes, qu’elles fusionnent entre elles, ne faisant plus qu’un. Alors je les ai écoutés. Je l’embrassais pour la deuxième fois de la journée. Si on avait été en public, jamais je ne l’aurais fait. Mais on s’était créé une ambiance de plus en plus attirante, chaude. Je me sentais bien, avec elle dans mes bras. Je voulais la protéger de tous les élèves. Je voulais la garder rien que pour moi, que personne ne pose ses yeux sur elle. J’étais possessif, mais je m’en moquais. Elle était à moi. De plus, ses soupirs entre mes baisers me faisaient penser que peut être, justement, j’étais la première personne à l’embrasser. Cela me donnait en quelque sorte un droit sur elle, non ?

Mais je ne pensais pas à ça pour l’instant, je ne voulais que profiter de cet instant. Mais du bruit dans le couloir coupait mon envie. Je me reculais donc de son coup que j’étais en train d’embrasser et je la regardais dans les yeux. Ils avaient une lueur que je ne connaissais pas. Je fronçais des sourcils en entendant le bruit se rapprocher de plus en plus. Je la posais délicatement sur la table et je me suis levé. Elle me demandait si ça allait.

« J’ai entendu du bruit. Restes ici, je vais aller voir. Ne parle surtout pas. »

J’avançais à pas de loup de la porte, sortant ma baguette. Je soufflais avant d’ouvrir la porte. Je l’a passé et vit un Serpentard de 3ème année à quelques pas de la porte. Il avait un œil au beurre noir et tenait avec lui un parchemin. En plissant les yeux, je remarquais que c’était une feuille de consigne. Je toisais l’élève, énervé d’être dérangé avec Lily Rose. J’agitais ma baguette entre mes doigts.

« Hé petit, tu fais quoi là ? »

Il sursautait avant de me regarder avec un air apeuré. On aurait pensé qu’il allait pisser dans son pantalon. Je savais que je faisais peur à certaine personne, mais pas à un Serpentard.

« Je… Je cherchais le professeur Bloodshire, notre directeur de maison… »

Je le regardais agaçait. Tout le monde savait que le directeur de Serpentard n’était pas dans son bureau à cette heure-ci. Surtout depuis que tout le monde l’accusait du meurtre de cette professeur d’étude de moldue. N’importe quoi. Comme si il pouvait faire ça, il est bien trop malin. Et je ne dis pas ça parce que je fais partis de son club de chouchou, non non.

« Il est pas là, alors dégage. Ma baguette me démange, et je ne me gênerais pas de te balancer un sort en plus visage. Quoiqu’un sort de furoncle ne te fera rien, tu en es déjà remplis ! »

Il hochait la tête avant de partir. Il n’était pas fou comme gamin. Mais on aurait dit qu’il était plus un Pouffy qu’autre chose, vus la rapidité de sa fuite. Je rangeais ma baguette avant de rentrer dans la salle. Je m’avançais vers Lily Rose. Le gamin m’ayant fait revenir dans la réalité, je pris compte que je l’avais embrassé deux fois. Moi, un sang pur, avait embrassé une sang mêlé. Wouah quoi.

« Hum, ce n’est pas tout, mais puisque j’étais venus ici pour me reposer et que tu es arrivée, je vais aller dans ma salle commune. »

Je ne me sentais pas gêné de la laisser en plan après nos baisers. Certes je me disais que ce n’était pas gentlemen, mais j’avais une réputation à garder. J’allais me diriger vers la porte lorsque je vis que mes pas me dirigeaient vers elle. Je lui pris son visage entre mes mains et je lui posais un doux baiser avant de partir.

Je ne savais pas ce qu’il allait se passer entre nous, mais pour la première fois de ma vie, j’appréhendais vraiment ce qu’il allait arriver.

Il avait de la réparti et j'adorai ça. Je n'avais pas du tout l'impression de me retrouver face à Merlin en personne et je lui fis remarquer tout en gardant mon sourire. Je ne pu m'empêcher d'éclater de rire quand Richard m'annonça qu'il cachait sa barbe et ses cheveux blancs. Il ajouta même qu'il s'était rajeuni parce que c'était plus facile pour séduire des jeunes filles. Il allait me faire pleurer de rire s'il continuait comme ça. Il me fallut quelques minutes pour réussir à me calmer et retrouver mon souffle. Toujours avec le sourire je lui répondis :

« Ah oui carrément ? Merlin quand même... Ce n'est pas très bien ça de tromper des minettes comme ça avec un physique qui n'est pas le vôtre... Vous les trompez sur la marchandise. Les petites collégiennes ? Vraiment ? »

Je me sentais vraiment à l'aise et détendue et cela n'étais jamais arrivé avec un garçon jusque là. C'était vraiment agréable et j'avais envie de que ce moment ne se termine jamais même si je savais que ce n'était pas possible. On s'embrassa une nouvelle fois et j'appréciai encore plus ce baiser car j'étais plus calme et je savais ce qui allait se passer mais cela n'empêcha pas mon cœur de battre fort dans ma poitrine. J'étais vraiment bien dans ses bras et je n'avais pas envie d'en sortir. D'ailleurs je restai contre lui même si notre baiser était terminé mais malheureusement le moment magique ne dura pas longtemps car Richard m'annonça qu'il avait entendu du bruit.

Il m'expliqua qu'il allait voir et que je devais rester silencieuse. J’acquiesçai d'un signe de tête tout en respectant son vœu de silence. Au fond je savais que ce moment magique était entrain de se terminer et mon cœur se serra à cette pensée. Je vis bien que le serpentard était angoissé. Il ne voulait probablement pas se faire surprendre avec moi dans une salle de classe vide. C'était douloureux mais j'avais conscience de la vérité.

Je restai silencieuse et je tendis l'oreille pour écouter ce qui se passait de l'autre côté de la porte, dans le couloir. Je levai les yeux au ciel en entendant la façon dont Richard parlait à cet autre étudiant. On pouvait le faire d'une façon beaucoup plus gentille et polie. De plus quand on le faisait de cette manière ça marchait beaucoup mieux.

Quand il revient, je repris la parole avant qu'il le fasse.

«  Tu sais, tu aurais pu parler à cet étudiant de façon plus gentille. Je suis certaine qu'il serait parti aussi... »

Je déglutis quand je l'entendis dire qu'il allait retourner maintenant dans la salle commune. J'avais eu vraiment raison en pensant que c'était la fin de ce moment unique. J'étais peut être jeune et naïve mais je savais qu'un moment comme celui ci ne se représenterait pas. Je voyais bien que Richard était de nouveau sur ses gardes et qu'il souhaitait s'éloigner de moi assez rapidement pour ne pas rechuter...  A ses propos, je me contentai d'acquiescer d'un signe de tête car les mots ne voulaient pas sortir de ma bouche. J'avais une boule dans la gorge.

Alors qu'il était entrain de quitter la salle de cours il fit demi tour pour revenir et déposa un doux baiser sur mes lèvres. Je fermai les yeux et profitai de ce baiser. Je retrouvai assez soudainement ma voix et je lui demandai doucement :

« On se revoit quand ? »

Il y avait de fortes chances qu'il me dise jamais mais j'avais besoin de savoir. Évidemment j'avais envie qu'on se revoit, qu'on passe du temps ensemble et non pas pour enquêter sur mon père...

« J'ai envie de te revoir Richard. »

L'entendre rire me faisait plaisir. Et même si je ne voulais pas la mettre dans mon lit, ça voulait dire que je l'avais conquise et qu'elle m'appréciait. Je ne savais pas pourquoi cela m'importais. J'étais différent avec elle, et cela ne me dérangeais pas. De plus, elle avait de la répartit. Lorsque je lui disait que j'étais merlin mais que je prenais mon apparence actuelle pour séduire les filles, elle me fit remarquer que je les trompais. Je lui fis une petite moue triste.

« Avec ma barbe et mes cheveux blancs je ne suis pas très beau... Là, avec ce physique, qu'était le miens lorsque j'étais plus jeune, c'est à dire il y a bien plus de deux-milles ans, je suis sexy, non ? »

J'étais curieux. Je voulais savoir ce qu'elle pensait de moi, même si ce n'était que physiquement.
Alors lorsque je l'embrassais, je ne pensais à plus rien d'autre qu'elle. Cela faisait la deuxième fois que je l'embrassais, et mon envie pour elle augmentait à chaque fois. Je me doutais qu'elle n'était qu'une débutante dans les relations homme/femme, alors je ne voulais pas la brusquer en allant trop vite, trop loin. Je réfrénais donc mes ardeurs en guise de respect pour elle. Lily Rose était bien trop sexy et mignonne pour mon propre bien. Je me reculais quelques temps après pour l'embrasser dans le cou. Après plusieurs baisers le long de sa gorge -succulente-, j'entendis du bruit.

Je demandais à ma camarade, ou je ne savais comment l'appeler sur le moment, de se taire. C'était un troisième année de ma maison. Je lui fis peur et il partit sans demander son reste. Lorsque je suis retourné vers la lionne, je remarquais son air désapprobateur. Alors quand elle me disait que j'aurais pus être plus gentil, je n'étais pas surpris. J'éclatais même de rire, avec l'impression de la connaître si bien, alors que cela ne faisait que deux fois qu'on se parlait.

« Tu me demandes d'être plus gentil ? A moi ? Je suis Richard Anderson, Lily Rose, pas un noursbisou ou autres. Et puis, ça a marché. Ça marche toujours cette méthode. »

Je savais que je n'avais pas la même vision que la jeune - et jolie - Archibald. Elle était plus douce, ce qui était tout en son honneur. Alors que moi, j'étais plus brutale. Je ne savais pas ce qu'était l'amour ou autre, n'ayant jamais reçue. Alors être gentil est une notion que je ne connaissais que très peu.

Lorsque je lui disais que j'allais partir, je vis qu'elle était triste. Je me demandais même si elle allait pleurer. Et c'est avec étonnement que je me rapprochais d'elle, mes pieds agissant à la place de mon cerveau. Je l'embrassait du plus doux baiser que je pouvais lui donner. Elle semblait l'appréciait, mais il avait un amer goût d'adieu. Comme si je n'allais jamais pouvoir y regoûter. Peut être qu'elle voulait juste profiter de l'instant présent, et que dans une heure elle irait raconter à tout le monde ce qu'il s'était passé. Mais le fait qu'elle me demande quand est-ce qu'on se revoyait me figeais. Je n'avais pensé qu'à la situation où elle ne voudrait plus me parler, sauf pour ce qui concerne l'enquête. Je respectais toujours mes paroles, et j'avais trouvé la façon idéal pour la commencer.

Mais en cet instant, je ne savais pas quoi lui répondre. Lui dire que je voulais la voir parce que j'appréciais sa présence, et ainsi mettre en danger tout ce que j'avais construit depuis mon arrivé à Poudlard ? Ou alors lui dire clair et net, qu'elle n'était qu'une distraction et rien d'autre. Mais avec cette façon, je lui mentirais, et elle en serait blessée. Je la regardais avec un air indifférent, ne voulant pas montrer le débat qui se montait dans ma tête. Lorsqu'elle me disait qu'elle avait envie de me revoir, je fus encore plus perdue par mon choix. Mais après un bref soupir, j'avais décidé. Je fis demi-tour sans un regard pour elle. Une fois devant la porte, je me raclais la gorge.

« Mercredi à 23h devant la Salle sur Demande. Si tu veux toujours me revoir, tu useras un peu de se fameux courage des Bouf... Gryffondor pour venir. »

Et je partis sans un mot en plus. Cette histoire ne sentait pas bon. C'était peut être le début de ma fin entant que vil et cruel Serpentard....