Il y a des maladies que l'on peut qualifier de classe, par exemple la lycantrophie. C'est horrible mais ça a son effet ! On ne se moque pas de quelqu'un qui est lycantrophe, bien au contraire ! L'éclabouille par contre, ça en jette de suite moins. Et Morag elle est sujette à ça de façon chronique. C'est très triste pour elle, même si elle le vit bien, et très drôle pour Jack. En même temps, venant de lui, il ne fallait pas s'attendre à ce qu'il plaigne la jeune femme et lui offre son soutient. Il aime clairement de moquer de la rouquine et de ses pustules mais tient suffisament à elle pour le faire tout en délicatesse. Fait rarissime chez lui qui manie plus l'ironie et le sarcasme que la délicatesse...
D'ailleurs, il tient tellement à elle qu'en entendant quelques personnes de le classe de potions de Morag relater l'incident au détour d'un couloir, il a pour l'occasion laissé ses oreilles trainer, il abandonne ses amis qui rendent en botanique, pourtant une de ses matières préférées :
« Partez devant, je me sens pas bien, je pense que je vais faire un tour par l'infirmerie. »
En bon serdaigle, il est de nature assidu et intéresé. C'est rare qu'il soit absent ou qu'il simule mais aujourd'hui il a envie d'être tranquille et il voit là une bonne occasion de se poser et de ne pas trop se prendre la tête.
C'est ce qu'il y a de bien avec les amis, on est pas obligé de faire semblant et Morag le voit tel qu'il est, avec ses défauts et ses rares qualités, et elle l'accepte entièrement. Alors il peut bien montrer un peu de compassion en allant la voir ! Surtout qu'elle doit s'ennuyer comme un rat mort, coincée avec l'infirmière, quasiment seule et pleine de pustules... On a vu mieux comme situation !

Sans vraiment attendre de réponse de ses camarades de classe, il pourrait les appeler amis mais ça sonnerait terriblement faux, il s'esquive et se rend au premier étage sans vraiment chercher à être discret. Il est capable de simuler un mal de ventre, de tête ou quoique ce soit de nul qui sert à aller à l'infirmerie. Il n'a cependant pas la chance des filles qui peuvent prétexter des règles douloureuses et se doit de ruser à peine plus !
Il entre dans l'infirmerie et raconte un bobard machinalement, ça convainc l'infirmière qui lui indique d'une geste vague les lits sur lesquels il pourrait se reposer tranquillement. Par malchance, Morag dort paisiblement, le visage couvert de crème ce qui lui donne un genre très particulier. Saoulé mais comprenant son état, le serdaigle ne la réveille pas et se pose juste à côté, fixant le plafond et laissant son esprit voguer de pensées en pensées. En vrai, il espère surtout qu'elle va bientôt se réveiller parce que quand même, il veut bien sécher une ou deux heures, mais tout le rest de la journée ? Faudrait pas voir à abuser ! Même pour Morag !