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Our Backs To The Wall - Andy

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MessageSujet: Our Backs To The Wall - Andy Our Backs To The Wall - Andy EmptyDim 30 Nov - 9:54

    En me levant ce matin, je n'avais pas ressentis la joie que j'éprouvais habituellement quand j'allais voir Andy. J'étais heureuse, c'était indéniable, et j'étais plantée devant mon armoire depuis au moins 10 minutes, mais j'avais une boule au ventre. Et ce n'était pas le stress de ne pas être à la hauteur devant mon petit ami. C'était autre chose. Quelque chose d'un peu plus dramatique.
    Nos courriers étaient de plus en plus espacé. Je sentais la présence de Juliette de plus en plus distinctement, même quand elle n'était pas là. Je n'en avais jamais parlé à Andy car je savais à quel point il tenait à sa meilleure amie et à quel point je n'avait rien à craindre du coté de la jeune femme. Mais la jalousie écoute rarement la raison et j'arrivais de moins en moins à occulter l'image d'une jolie blonde entre nous.
    Un dernier regard sur mon reflet et j'attrapais une veste et un sac sur mon lit et disparaissais rapidement du dortoir. A mesure que je parcourais les quelques couloirs qui me séparaient encore d'Andy, la boule dans mon ventre s'amplifiait, se mêlant intimement avec la joie que j'éprouvais à l'idée de le voir. Mon parcours entre mon dortoir et Pré-Au-Lard fut une succession désorganisée d'une marche rapide et légère et d'un rythme aussi lent et hésitant qu'une procession mortuaire. J'hésitais entre le sourire qui me démangeait et une expression fermée et douloureuse.
    Je quittais le château sans un regard en arrière et rabattais les pends de ma veste contre moi, me protégeant du début de l'hiver, regrettant déjà la chaleur des quelques mois précédents. Et je levais la tête, découvrant Andy, adossé non loin de moi. A sa vu, ma boule au ventre s'envola et je relevais la tête et les épaules, parcourant plus rapidement que la moyenne les quelques mètres qui me séparaient de lui. Je ne pu retenir un sourire quand j'arrivais devant lui et je l'embrassais avec tendresse.
    Mes angoisses n'avaient pas vraiment disparues. Je savais que les choses allaient mal tournée d'ici peu, parce que ça avait été jusque là trop beau pour être vrai, et que, d'après moi, si nous nous ne nous étions jamais disputé jusque là, ce n'était pas la preuve d'une complicité sans limite mais bien parce qu'il y avait entre nous beaucoup de non dit qui nous rongeaient de l'intérieur, bien que je ne doutais pas de notre volonté, à l'un comme à l'autre, de faire comme si ces différents n'existaient pas, et n'avait jamais existé.
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MessageSujet: Re: Our Backs To The Wall - Andy Our Backs To The Wall - Andy EmptyDim 30 Nov - 12:39


La délicieuse odeur de pancake me sort de mon sommeil et comme tous les matins, m'attend sur la table une assiette remplie de ces crêpes épaisses : miam ! Ma colocataire et meilleure amie en fait tous les jours et je ne m'en lasse pas, il faut dire qu'elle a la main.
Après les avoir englouti en deux-deux, j'avais faim et je suis pressé, je retourne dans ma chambre pour m'habiller : je ne compte pas sortir en boxer et chaussettes... Et puis aujourd'hui, je vois Mia, raison de plus pour être présentable ! Pas que je m'habille comme un sac les autres jours, loin de là.
Je prends quand même mon temps, je ne me presse pas ce qui est plutôt anormal. Normalement, quand on va voir sa copine on a hâte et je ne dirais pas que je n'ai pas hâte. C'est plus compliqué... Je n'ai pas franchement l'habitude d'être engagé dans ce genre de relation et si, au début, ça me plaisait bien, ça commence à me peser. Pourtant, je suis à peu près certain que j'aime Mia. Certainement que je l'aime même plus qu'au départ. Je n'ai pas non plus l'impression qu'on se soit perdu mis à part que je la soupçonne de me tromper avec son ex, Joshua... Pourtant on était plutôt bien parti ! La preuve en est qu'elle est ma plus longue relation depuis... je ne compte même pas. Il faut dire que, généralement, je me fais larguer parce que toutes mes copines sont persuadées que je les trompe avec Juliet : pires conneries n'existent pas mais on ne veut jamais écouté mes explications. Ce coup-ci, je m'en tire mieux, elles s'entendent bien ce qui me facilite grandement les choses !

Une fois habillé, j'embrasse Ju' sur la joue en sors sur le palier de l'appartement pour finalement transplaner à Pré-au-lard. Elle et moi n'habitons plus à Poudlard depuis qu'on a intégré la défense magique, c'est plus pratique comme ça car nous passons le plus claire de notre temps au ministère de la magie à faire des stages en tout genre. En plus, la dernière fois qu'on a dormi au château c'était pour Halloween et les choses ne se sont pas du tout passé comme prévues... Se faire attaquer par un groupe de mangemorts, ça n'était vraiment pas l'objectif de départ.
Il n'empêche que j'essaie le plus possible d'être là pour ma copine. Parce que, même si je tiens énormément à ma liberté, je suis très attaché à elle. Combien de temps ça va encore durer ? Je ne sais pas. Encore un moment j'imagine parce que nos sentiments sont sincères et qu'on fait vraiment au mieux mais il y a tellement de silences entre nous... Comme si parler de ce qui ne va pas nous effrayait. Il est donc plus évident de taire les problèmes et de les faire disparaître entre deux baisers ou deux câlins.

Arrivé dans la ville, je m'adosse à un mur en attendant que Mia arrive. Je sais que ça n'est pas le moment rêvé pour réfléchir à notre relation, elle risque de se pointer d'un moment à l'autre mais je n'arrive pas à penser à autre chose qu'à ça. Je ne voudrais pas plomber l'ambiance avec mes inquiétudes idiotes et ma lassitude injustifiée.
Et puis elle apparaît et comme à chaque fois, un sourire que je ne contrôle pas prend possession de mes lèvres. On s'embrasse, c'est toujours aussi délicieux que la première fois mais ça me rappelle que je ne suis qu'à elle et que, techniquement, je ne jouis plus d'autant de liberté qu'avant.
C'est pourtant tout naturellement sans laissé transparaitre mon malaise, que je lui prends la main. C'est un des avantages à être avec quelqu'un, on peut le toucher, l'embrasser, le sentir très près de soi mais j'ai le sentiment que c'était plus simple quand on était juste ami bien que, et c'est là tout le problème, je serais bien incapable de la voir juste comme une amie...

« Je suis sur que tu as pris tout ton temps pour que je meurs de froid ! »

Je lui dis ça tout en l'attirant vers moi et je l'embrasse à nouveau. Je n'ai pas à me forcer pour jouer le rôle du copain modèle, c'est presque étrange en fait, parce que tant que je suis avec elle tout va bien. Mais quand elle n'est pas là, les choses sont très différentes voire trop différentes...

« On va se réchauffer où ? »

Je sens ses doigts contre les miens, sa paume contre la mienne et puis je comprends que si je n'aime pas être en couple j'ai quand même besoin d'elle et que je suis prêt à mettre le prix qu'il faut pour qu'entre nous ça marche. Tant pis pour le reste tant qu'elle est à mes côtés.
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MessageSujet: Re: Our Backs To The Wall - Andy Our Backs To The Wall - Andy EmptyDim 30 Nov - 16:11

Andy me protégeait de la fraîcheur de ses bras et je commençais presque à apprécier l'hiver. J'étais heureuse de le retrouver. Malgré tout. J'avais l'impression que notre histoire était soumise à un compte a rebours depuis quelques temps. Tout allait, en apparence, très bien. Mais ce n'était pas le cas. Les choses semblaient vouloir nous séparer et elles allaient forcément gagner la bataille, peu importe les moyens que nous pourrions mettre en place pour contrer cette sorte de fatalité.

Mais là, dans ses bras, j'avais l'impression de faire un beau doigt d'honneur à ce compte à rebours, le gelant momentanément par l'amour que je ressentais pour le Gryffondor. Il était là, et rien ne pouvait donc entamer mon plaisir. Cette journée était la notre et jusqu'à ce que nos obligations nous séparent, et j'avais la ferme intention de déguster la moindre seconde à ses cotés. Alors je laissais de côté mes doutes et mes angoisses qui, à n'en pas douter, reviendrais dès qu'il aurait disparut pour rejoindre son appartement Londonien aux cotés de Juliette. Mais pour l'instant, je ne sentais que sa présence rassurante, et j'oubliais rapidement toutes les imperfections de notre couple.

    N'importe ou, pourvu qu'il fasse chaud !


Je lui adresse un sourire ravie et me rapproche encore plus de lui, réglant mes pas au rythme des siens tandis que nous nous avançons dans la rue principale du petit village. Autour de nous, les éclats de rire de mes camarades de Poudlard fusent et il me semble reconnaître plusieurs groupe, mais je n'en salue aucun: il n'existe personne d'autre, aujourd'hui, que lui et moi et sa main dans la mienne est la seule chose qui m'importe. Arrivés devant la boutique de bonbons, je l'entraîne à ma suite à l'intérieur. De toutes les boutiques, c'est ma préférée. Pourtant, je n'aime pas particulièrement les sucreries. C'est les couleurs. Ces étalages de couleurs sur des mètres et des mètres. C'est aussi les sorciers qui, la salive au bord des lèvres, dévorent du regards tout les bonbons qui s'offrent à eux. C'est le sourire et les joues rouges et rebondies du vieux vendeur, qui transpire la gentillesse et la malice. Je reste quelques secondes devant l'étalage de chocogrenouilles, la main d'Andy toujours à sa place dans la mienne. De là, je vois tout de cette foule contente et pressée. Je m'avance dans le magasin, attrapant un sac que je remplie au hasard de tout ce qui me plait, tout en sachant que j'en jetterais la plupart. Quoi que, me dis-je en pensant à Andy, mon Andy, dont je sens la chaleur dans mon dos.

Quand mon sac est bien plein, nous nous dirigeons vers la queue qui ne s'étend, pour un week-end plutôt doux, pas bien loin. Je ne peux m'empêcher de sourire. Quand Andy est là, tout me parait plus beau que la normale. Il est présent auprès de moi et cela suffit à me rendre plus naïve et joyeuse qu'une enfant de 5 ans. Il ne peut rien m'arriver. Malgré tout ce qui ne va pas, malgré tout ce qu'on ne se dit pas, je l'aime, et il n'y a qu'Andy pour arriver à me rendre aussi légère et insouciante. Alors, sans aucune raison autre que le cheminement de mes pensés, alors que nous attendons pour encaisser les quelques bonbons colorés que je me suis achetée, je l'embrasse. Parce que j'en suis amoureuse.
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MessageSujet: Re: Our Backs To The Wall - Andy Our Backs To The Wall - Andy EmptyDim 30 Nov - 17:02

L'hiver est une de mes saisons préférées. Je n'aime pas particulièrement le froid, loin de là, mais j'adore la neige. J'adore aussi ces sorties ou on se colle les uns contre les autres pour se tenir chaud. C'est d'ailleurs la meilleure excuse du monde pour avoir des câlins, que ça soit de la part de ma copine ou de ma meilleure amie : le résultat est le même je me fais dorloter. J'aime aussi l'ambiance, les magasins qui se colore à l'approche de noël, tout le monde à l'air joyeux et je me sens particuilèrement heureux de partager ce moment avec Mia. Main dans la main comme n'importe quel couple. Même si je sais qu'on est pas n'importe quel couple : notre relation est spéciale, du moins j'aime le croire car je détesterai être comme le commun des mortels.
Mia nous emmène à la confiserie, lieu particulièrement haut en couleur, l'odeur de sucré qui y règne me met l'eau à la bouche mais je me contente de suivre ma petite amie dans ses envies de bonbons. Elle remplit un sachet avec ce qu'elle trouve, pourtant je sais qu'elle n'est pas véritablement friande de sucreries mais je ne dis rien, elle peut bien se faire plaisir non ?
Bien qu'il fasse chaud à l'intérieur de la boutique, nos mains ne se lâchent pas, on reste l'un vers l'autre. Je crois que c'est aussi un moyen de montrer que l'autre est pris : on essaie de marquer notre territoire à notre manière. Je me sais jaloux et je suis convaincu qu'elle l'est aussi. D'ailleurs, la jalousie est un défaut que je trouve mignon dans un couple. Bon à petites doses, quand c'est tout le temps ça a tendance à m'énerver. Surtout que jusqu'à maintenant elle était mal placée : jalouser Juliet est quelque chose que je ne comprends vraiment pas. Et j'ai toujours détester qu'on me demande de choisir entre ma copine et ma meilleure amie... Comme si c'était impossible d'avoir les deux.


On finit par rejoindre la queue, pour l'instant pas bien grande. On reste côté à côte, lié par nos doigts, incapables de se séparer l'un de l'autre et doucement, elle m'embrasse. Je souris contre ses lèvres en répondant à son baiser. J'aime tellement ce contact, parfois doux, parfois fiévreux. Lorsqu'il prend fin, le monde autour de nous se remet en marche, il se remet à exister et je me dis que j'achèterai bien quelques friandises pour Juliet. Ça lui fera plaisir et on pourra s'en manger devant la télé, ce soir. Je pourrais même lui raconter ma journée et elle consentira peut être, à écouter mes inquiétudes. Ou peut être que je ne lui dirais rien, je sais qu'elle n'irait pas le répéter à Mia, mais je ne voudrais pas la mettre mal à l'aise... Décidé, j'abandonne ma petite amie à la caisse en lui lançant un sourire d'excuse :

« Je vais en prendre pour Ju, ça lui fera plaisir ! »

Je me faufile rapidement entre les quelques clients, attrape un sachet que je remplis consciencieusement. Je prends de tout, des trucs pour moi, des trucs pour elle. Je nous fais plaisir et l'idée de les engloutir affalée sur le canapé m'enchante déjà : j'aime faire mon gros tas ! Une fois que je suis satisfait de mes choix, je rejoins en Mia en attrapant à nouveau sa main.
À chaque fois que je la regarde je ne peux m'empêcher de la trouver magnifique. Elle a ce genre d'effet sur moi, parce que je la trouve tellement exceptionnelle que j'aimerais qu'elle ne soit qu'à moi. Qu'elle m'apartienne et je sais que c'est mal. Je sais qu'il ne faut pas vouloir ce genre de chose surtout que moi, je m'autoriserai à ne pas être entièrement à elle... Je suis un monstre d'égoïsme et je le vis très bien.
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MessageSujet: Re: Our Backs To The Wall - Andy Our Backs To The Wall - Andy EmptyDim 14 Déc - 11:03

J'avais cette curieuse impression de vivre un moment volé, où j'étais bien trop heureuse, bien trop détendue, et j'étais persuadée que rien ne pourrait me sortir de ce bonheur passager et intense. La main d'Andy vissée à la mienne, j'étais persuadée que rien ne pourrait m'atteindre et attendais patiemment mon tour pour régler le sac de bonbon que j'avais choisi. C'était un moment aussi simple qu'appréciable que rien ne saurait gâcher.
Enfin ça, c'est dans la théorie.
Dans la pratique, il suffit d'un rien. D'un seul mot, d'un silence qui s'étire un peu trop longtemps ou d'un geste malvenu pour que tout bascule et que l'on oublie même à quel point on était heureux la milliseconde d'avant. Et le pire, c'est qu'on ne retiendra que le moment ou c'est parti en couille. On oublie toujours comme on était bien avant d'être mal. Ca part en fumé et n'a pas plus d'incidence sur notre vie comme si ça n'avait jamais existé.
J'ai toujours ma main dans la sienne. Et puis... Ju'. J'en entend pas plus. Le charme se brise et je le lâche tandis qu'il s'en va avec un grand sourire récolter des bonbons pour sa colocataire un peu trop présente. Je ne le regarde pas s'éloigne longtemps et reporte rapidement mon regard sur le vendeur tandis que je lui tend mon paquet de bonbons. Même eux on l'air plus fade, tout visqueux et dégoulinant d'un sucre écœurant. Je tend au vieux vendeur quelques pièces et m'apprête à sortir de la boutique quand je sens la main d'Andy retrouver la mienne.
Je me crispe d'un seul coup et ne dis rien, les lèvres vissée sur une colère que je suis trop fière pour laisser éclater dans cette boutique. Je me rappelle ma belle-mère qui, dans toute sa grâce et sa distinction attendait qu'elle et mon père soit seul pour que son visage se teinte d'une lueur menaçante et impressionne même mon père. Je me rappelle avoir admiré sa qualité de faire comme si tout allait bien lorsque rien ne se passait comme elle le voulait. Alors je l'imite, ne repoussant pas Andy qui, à cet instant, me dégoutte autant qu'il m'attire. Il règle à son tour le vieux vendeur et nous sortons.
Je ne dis pas un mot lorsque nous nous retrouvons dans le froid. Je me contente de rabattre mon manteau contre moi et de sortir un paquet de cigarettes oublié du fond d'une poche. Je l'allume d'un coup de baguette et fais face à Andy.
J'avais oublié ce que ça faisait, de fumer. La cigarette qui assèche la gorge, empêchant d'avaler sa salive pendant quelques secondes, cette odeur, à la fois agréable et dérangeante. Et j'avais également oublié à quel point la relaxation que l'on prête à la cigarette et erronée. Mais peu importe. Je ne lâche pas ma connerie tandis que mon regard se visse à Andy, qui me regarde sans comprendre. Mais après tout, comment pourrait-il comprendre?
Suis-je d'ailleurs vraiment en droit de lui en vouloir? Je l'ai toujours su. J'ai toujours su que lui et Juliette, c'était une amitié plus forte que les autres, que l'un ne valait rien sans l'autre et vise versa. Je l'ai su et accepté, faisant de Juliette une amie au même titre que Cherryl. Putain de merde. Je me passe une main sur le visage, le dégageant de toutes les mèches de cheveux qui m'empêchent de voir clairement, gagnant du temps pour arranger des pensées sans queue ni tête, influencés par une haine dévorante que je sens clairement sous la forme d'un raisonnement sourd dans tout mon esprit. Putain, pourquoi faut-il que je lui en veuille pour ça? Pourquoi faut-il que la jalousie me paralyse à ce point alors que tout va bien? Je tire encore une latte qui me donne le courage de lui faire savoir ce qui me rend aussi mal.


    -Pourquoi faut-il toujours que nous soyons trois? Pourquoi est-ce qu'elle est toujours là? Putain de merde Andy, pourquoi est-ce que tout doit toujours tourner autour de Juliette?


Je me sens à la fois soulagée et désorientée. Une fois exprimées clairement, mes revendications m'apparaissent ridicules. Mais c'est plus compliqué que ça. Il n'y a pas que Juliette. Ou plutôt, il y a que Juliette. Et uniquement Juliette. Et ça me fait bien plus de mal que tout ce qu'il pourrait imaginer.
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MessageSujet: Re: Our Backs To The Wall - Andy Our Backs To The Wall - Andy EmptyVen 26 Déc - 21:57

On sort de la boutique sans que je ne me doute de rien : la colère de Mia, ses appréhensions et tout le reste n'existe pas. Du moins, je ne les vois pas venir ; c'est simple je suis incapable de saisir l'ambiance du moment. Je suis trop centré sur moi même pour me rendre compte de l'état émotionnel de l'autre. Surtout dans ce genre de moment où tout va bien dans le meilleur des mondes et où je serais prêt à siffler tant j'ai le cœur léger. D'accord, ce sentiment de tranquilité me quittera dès l'instant que le rendez-vous prendra fin parce que c'est comme ça et que sinon ça serait trop simpte. Mais justement ! Je profite de ne pas me sentir coupable ou les mains liées ! Je profite d'apprécier d'être en couple ! Alors non, je n'imagine pas un instant que Mia ait pu être froissée.
D'ailleurs, elle n'en montre rien jusqu'à ce qu'elle sorte cette cigarette. Quand celle-ci trouve sa bouche, je comprends que quelque chose ne va pas. Son regard se durcit et elle me regarde avec... Je ne sais pas, une sorte de férocité que je trouverais sexy si elle ne m'était pas directement adressée. De mon côté c'est pas pareil : je reste penaud, silencieux, j'attends. Mieux vaut, si je prends les devants je risque de m'enfoncer et je préfère savoir clairement de quoi elle m'accuse : à ce moment là je n'en ai pas la moindre idée. Tout allait bien et je n'ai rien fait, à mes yeux, de répréhensible.

Cette drôle d'ambiance dure, elle s'étend sur de longues secondes où la tension est palpable. C'est idiot, sa colère, quelqu'elle soit, ne devrait pas autant m'atteindre. Surtout avant qu'elle ne me fasse des reproches ! J'ai toujours fonctionné très simplement : si une fille me prend la tête, je la largue et peu importe à quel point je l'aime ; ma liberté et mon bien être passe avant. Avec elle pourtant c'est différent, j'en ai à nouveau la preuve et je ne trouve pas ça rassurant... J'aimerais tellement qu'elle ne compte pas autant :

« Pourquoi faut-il toujours que nous soyons trois ? Pourquoi est-ce qu'elle est toujours là ? Putain de merde Andy, pourquoi est-ce que tout doit toujours tourner autour de Juliet ? »

Une impression de déjà-vu me prend, c'est la combientième à me le dire ? C'est la combientième fois qu'on me reproche d'être trop proche de Juliet ? Je ne compte plus. Et j'aurais voulu ne plus l'entendre. Surtout pas d'elle qui est aussi amie avec Ju. Réagir m'est alors impossible, c'est trop compliqué. Y a trop d'inconnues et je suis complètement désemparé : celle-là je ne m'y attendais pas.
Je ne reprends pas contenance immédiatement. Je la regarde d'abord sans la moindre expression sur le visage, juste le temps que mes pensées s'ordonnent, que les informations montent correctement au cerveau et que celui-ci cherche une solution. Une solution qui n'existe pas. Pas plus que les réponses à ses questions. Je m'en rends compte et me raidis, mes muscles se tendent, j'ai l'impression d'être un animal acculé. Je n'ai pas la moindre option de replis et même si j'aimerais éviter le conflit il n'est pas question que je fasse des concéssions. Pas sur ça !

Après la surprise et la stupeur, c'est la colère qui fait surface. Une colère à laquelle je ne m'attendais pas. Acide, amer aussi et brûlante. C'est un feu qui me consume car plus que de me reprocher de penser à ma meilleure amie, elle a tout gâché. Ce moment, ces heures qui n'appartenaient qu'à nous, tout ça, elle l'a balancé aux ordures parce qu'elle est rongée par la jalousie. Ça me met les nerfs que tout se casse la gueule pour une histoire pareille... Peut être que je suis déçu aussi. En colère et déçu. Ouais c'est ça, et j'ai l'impression qu'elle n'est qu'une gamine capricieuse...
C'est atroce, j'ai pas envie de me sentir comme ça vis à vis d'elle. J'ai pas envie de rentrer dans son jeu et de m'énerver à mon tour mais je pensais qu'elle, elle comprenait... Je croyais que ça lui posait pas de problèmes ! Mais si. Parce qu'elle n'est pas aussi exceptionnel que ça, qu'elle est comme les autres ; pourtant... pourtant je n'arrive pas à renoncer à elle comme aux autres. Et c'est peut être ce qui me fait le plus perdre de pieds mais je me calme : je prends une profonde inspiration, il ne reste plus qu'à espérer que ça s'arrange mais je crois qu'on est entré dans une zone de turbulance qui va durer longtemps ou du moins qui laissera des marques :

« Tu vas pas t'y mettre aussi. » je crois que mon ton est entre le neutre et le menaçant : « Sérieusement Mia, tu vois pas que tu fais chier là ? Tu t'inventes des problèmes ! Tes questions de merde tu te les gardes, elles ont même pas lieu d'être : j'ai rien fait qui mérite que tu t'énerves. »

Je déteste être à la place du fautif surtout quand, pour une fois, je n'y suis pour rien. Je peux pas renoncer à Juliet, c'est pas possible et pourtant je ne suis pas amoureux d'elle. C'est ma meilleure amie, ça pourrait être ma jumelle en fait mais ça s'arrête là. Il est pas question de romantisme ou de quoique ce soit d'autre... Je ne fantasme même pas sur elle alors pourquoi toutes les filles avec qui je suis sont jalouses ? Pourquoi elle préférerait que je les aime comme j'aime Juliet ? Pourtant c'est impossible : j'aurais bien été incapable de voir ces filles comme mes sœurs, je désirais bien plus, même trop. Et aujourd'hui c'est pareil.
Mia quand je la vois j'ai juste envie de lui faire l'amour, de prendre sa main, de m'endormir contre elle et de l'embrasser encore et encore : elle éveille en moi des désirs que je n'éprouve que pour elle, ou presque. Pourtant ça ne lui suffit pas et je n'ai rien d'autre à lui offrir.
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MessageSujet: Re: Our Backs To The Wall - Andy Our Backs To The Wall - Andy EmptyDim 4 Jan - 20:49

Je voyais rouge. Il n'y avait plus de nuances. Plus de discutions. Plus de compromis. J'étais enfermée dans ma bulle de colère et de haine et je me savais incapable d'adhérer à son raisonnement, aussi logique soit-il. Je n'avais pas supporté que le prénom de mon amie soit encore une fois prononcé. J'aurais voulu que ce moment nous appartienne à lui et à moi. J'aurais voulu m'en souvenir comme de quelques heures où mon monde s'était résumé à sa paume dans la mienne. Mais il avait fallu que l'on prononce le prénom de Juliet pour que mon rêve éclate et que je sois brutalement ramené sur terre.
Et puis pourquoi pensait-il toujours à elle? Pourquoi une partie de son esprit appartenait à la blonde? Pourquoi fallait-il toujours que ce soit Andy & Juliet? Pourquoi n'y avait-il pas de Andy & Mia sans Juliet?

J'étais hors de moi. Je comprenais son agacement. Mais je ne supportais pas qu'il ne comprenne pas le mien. C'était inutile de discuter. Je le savais. Je me connaissais bien trop pour savoir qu'il n'y aurait pas de retour possible et que je ne reviendrais pas sur ce que je pensais. Pourtant, je restais là, immobile, à l'écouter. Parce que c'était Andy et que je l'aimais assez pour ne pas me comporter avec lui comme je l'aurais fait avec n'importe qui. Et c'était pour cette même raison que j'étais dans cet état. N'importe qui d'autre n'aurait pas réussit à me faire aussi mal. A mes yeux, il était toujours le seul et l'unique. Un moment avec lui ne pouvait être partagé. Et voir que ce n'était pas le cas pour Andy me rendait malade. Bordel mais comment pouvait-il avoir cet impact sur moi?
Je le détestais, à cet instant, au moins autant que je ne l'aimais. Il était impensable que je puisse dépendre autant de l'intêret qu'il me portais.
Je m'en voulais d'être aussi faible, aussi égoïste, aussi immature. Et pourtant, la colère primaire que je ressentais éclipsais tout le reste. Je ne voyais même plus Andy distinctement tant j'étais préoccupée par ce qui se passait dans ma tête. Ne pouvait-il pas comprendre au moins un peu ce que je pensais et ressentais?
Je fermais les yeux quelques secondes, réfléchissant à mes mots et attendant d'être sûre de pouvoir lui répondre d'une voix calme et égale. Quand je rouvrais les paupières, je me rendis compte que j'avais serré les poings à m'en faire mal. Alors seulement, après quelques secondes d'un affreux silence, je le regardais.

Putain Andy, fais pas exprès de pas comprendre. Tu passes la plupart de ton temps avec elle. Tu partages ton appartement, tes pensés, tes cours, tes journées et tes soirées avec elle et je ne te l'ai jamais reproché. Je ne le ferais pas d'ailleurs. Ce que je veux, c'est oublié tout ça, au moins le temps que l'on passe tout les deux. Mais tu me laisses pas oublier Andy. Tu la ramènes toujours entre nous, même quand elle n'est pas là physiquement. Tu n'as que son nom à la bouche et je me demande simplement si le miens cours autant dans ton esprit quand je ne suis pas là.

Ces quelques mots prononcés, je me détournais de lui le temps d'allumer une nouvelle cigarette, qui, cette fois, parvint à, il me semble, ralentir mon rythme cardiaque et calmer mes nerfs. Je finis par m'asseoir sur une pierre et à relever la tête vers Andy, mon Andy, déchirée entre l'envie que tout se passe bien entre nous et celle de régler un conflit qui me rongeait de l'intérieur depuis bien trop longtemps.
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MessageSujet: Re: Our Backs To The Wall - Andy Our Backs To The Wall - Andy EmptyDim 4 Jan - 22:56

Je n'ai jamais compris ce qu'il y avait de mal à avoir une Juliet dans sa vie. En quoi est-ce mal ? Parfois je me dis que je manque peut être juste de sentiments. Que je ne fonctionne pas correctement et que je ne comprends rien... C'est juste que Juliet c'est une évidence pour moi. Et je ne sais pas comment le faire comprendre aux autres. Je ne sais pas comment leur montrer ce qu'il y a entre elle et moi car je souhaite à tout le monde de trouver sa Julier. De trouver une personne aussi formidable à qui on peut tout dire sans jamais s'inquiéter, sans jamais qu'il y ait la moindre ambiguité... Parce que ce que je lui confis je ne peux le dire à personne d'autre. Enfin à Angel si. Mais à Mia ? Je ne sais pas.
Le silence s'éternise. Il est trop long pour moi mais je ne dirais rien tant qu'elle ne s'expliquera pas plus. Je ne veux pas donner l'impression que je me justifie. Et comment justifier ça ? L'amitié c'est comme l'amour, on devrait pas avoir de compte à rendre aux autres. Le problème c'est que dès l'instant qu'on se lie aux autres, on doit leur rendre des comptes. Sur n'importe quel sujet en fait... Parce que nos actes influent sur eux d'une manière ou d'une autre.
Et deux de mes relations les plus importantes se portent préjudices... ça m'énerve. Ça me rendrait presque malade. D'un côté je ne veux pas entendre ce qu'elle a à dire. Je ne veux pas qu'on puisse m'en vouloir d'être proche de Juliet. Je refuse catégoriquement l'idée que l'amitié que j'entretiens avec Juliet puisse être nocive d'une quelconque manière que ça soit. C'est trop injuste !

Ma copine semble dans une fureur folle. Elle se contient bien cependant mais ses jointures ont blanchi : ses poings sont trop serrés. Je devrais m'en vouloir de la mettre dans des états pareils mais je ne peux pas m'empêcher de me dire que c'est de sa faute. Que c'est elle même qui provoque sa colère. Je sais que je suis injuste, presque autant qu'on l'est avec moi. Mais je ne veux pas me montrer compréhensif.
En fait je ne suis pas sur de savoir ce que je veux. C'est un peu compliqué... Je l'aime. Je peux pas le nier. Je l'aime tellement que je pourrais m'en rendre malade. Que je ne sais pas quoi faire ni quoi penser. Que je lui en veux autant que j'ai envie de l'embrasser.
Elle finit par ouvrir ses yeux qu'elle avait fermé et elle me toise. Je reste de marbre, je ne veux pas qu'elle me croie affecté bien que je le sois. Tout mon être me hurle de faire ce qu'elle me demande. D'abandonner Juliet parce qu'elle est tout ce dont j'ai besoin. Cependant, je sais aussi que dès qu'elle ne sera plus là mon être me hurlera d'aller voir ailleurs. Comme quoi, je suis plutôt contradictoire...

Sans rien dire, je l'écoute. Je l'écoute me reprocher de trop penser à ma meilleure amie, de lui donner trop de place tandis que je la relègue au second plan, elle qui est ma petite amie. Je ne peux pas dire qu'elle ait entièrement tort et ça me fait mal aux tripes de me l'avouer... Elle n'a pas tout à fait raison non plus ! Je pense à elle. Pas constamment mais je pense à elle. Parfois je la vois au coin de la rue alors que ça n'est même pas elle ! Je suis vraiment accroc à elle. Ce qui ne me semble pas être si bien que ça.
Elle reprend une cigarette et s'assied. Et moi je ne sais pas quoi dire. Je suis partagé. Je ne peux pas changer les choses. J'ai aucun moyen de le faire. Je pourrais lui promettre de le faire mais je ne la tiendrais pas cette promesse. Bien au contraire... Je n'ai aucun contrôle là dessus. Je ne sais pas comment faire :

« Mia tu m'en demandes trop. Vraiment trop. Je veux pas que ça te fasse de peine, je veux pas que ça rende les choses compliquées mais je ne peux pas l'oublier ! Y a pas de boutons pour ça ! C'est ma meilleure amie, même plus que ça. Parce que tu as raison, je partage tout avec elle et je suis désolé que ça te plaise pas. Je suis désolé de penser à elle mais... » je marque une pause cherchant mes mots, le meilleur moyen d'illustrer ce qu'elle représente pour moi mais je ne trouve rien. Rien qui puisse être assez fort et imagé : « Oh puis tu sais quoi ? Laisse tomber, je m'attends pas à ce que tu comprennes. La seule chose dont tu peux être sure c'est que je t'aime. Plus que tu ne le crois, peut être moins que tu ne le veux mais ces sentiments sont réels. Ça non plus je peux pas l'effacer et Juliet n'est pas une menace ou quoique ce soit du genre. J'ai jamais ressenti pour elle ce que je ressens pour toi et je le ressentirai jamais parce que c'est pas son rôle. Elle est pas dans ma vie comme toi tu y es. Et merde Mia ! J'ai envie que vous fassiez parti de ma vie toutes les deux mais je pourrais pas choisir. »

Je me retiens de lui dire que si elle me met au pied du mur c'est fini entre nous deux. Je ne peux pas m'y résoudre, pas maintenant. Je suis sur qu'il y a un moyen de réparer les choses bien que ça me paraisse mal parti. C'est bien la peine d'être un sorcier et d'être bloqué dans une impasse pareil. Je suis dos au mur. On l'est tous les deux. Je sais qu'elle ne veut pas renoncer à nous deux mais si elle souffre de cette situation combien de temps voudra-t-elle encore de moi ?
D'ailleurs, combient de temps voudrais-je encore d'elle ? Je me rends compte que même si être en couple c'est difficile, pleins de compromis, j'aime Mia et l'idée de la voir s'éloigner me tue. Je ne veux pas qu'elle aille voir ailleurs. La retrouver dans les bras d'un autre... Ce serait vraiment trop dur. Déjà que je me fais du mal tout seul en la voyant avec Joshua. Pas qu'ils trainent souvent ensemble mais il y a une ambiance étrange entre eux et je n'arrive pas à me sortir de la tête qu'elle pourrait me tromper avec lui. Après tout, on a beau aimer quelqu'un rien ne nous empêche de lui faire du mal. J'en suis la preuve vivante.
Et je reste immobile, planté là à regarder celle qui fait battre mon cœur. Je n'ose pas esquisser le moindre geste, je ne veux pas qu'elle me rejette, j'en souffrirais beaucoup trop.
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MessageSujet: Re: Our Backs To The Wall - Andy Our Backs To The Wall - Andy EmptyMar 13 Jan - 19:23

C'était quand même con que ce soit les sentiments les plus beaux et les plus purs qui entraînent les plus brut et les plus déchirant. Assise sur ma pierre, j'essayais d'avoir le regard le plus impartial possible sur la situation. Putain, c'était quand même pas moi qui déraillais au point de voir le mal là où il n'y était pas. J'étais perdue, en fait. Je ne savais pas ce que je lui reprochais et encore moins ce que j'attendais de lui. J'étais dans une montagne russe d'émotions qui me coupaient le souffle et, au passage, le coeur et l'estomac. Je tirais encore une latte sur ma clope. Une autre. Me détruire les poumons détournait mon attention d'Andy et c'est bien là tout ce que j'attendais de ma clope.
J'avais envie de le laisser là. De partir marcher quelques temps seule. J'adorais ça. Perdre le fil de ses propres pensées, se protéger derrière des rêves que je me créais selon mon humeur et surtout, surtout faire comme si rien de tout ce qui venait de se passer n'existait.
Mais merde, ce ne pouvait pas être si grave quand même si? Je n'avais pas à me retrancher dans moi-même pour gérer une situation aussi banale qu'une dispute de couple. J'avais d'ailleurs, au passage, géré bien pire. Alors pourquoi avait-il autant de facilité à me déstabiliser? Je sentais son regard déçu et accusateur sur moi. Ou peut-être était-ce mon imagination paranoïaque et débordante. Mais le résultat était le même. Je sentis à la seconde même où je prenais conscience de ce regard mes joues s'échauffer et ma mâchoire se contracter et se décontracter au rythme insoutenable de mes pensées. Je me relevais d'un coup et m'approchais pour lui faire face, sans même prendre la peine de jeter ma cigarette.

Ecoute Andy, je te demande pas de lâcher Juliet. Ni de réduire le temps que tu passes avec elle. Je demande juste à ce qu'on puisse passer une journée où j'oublierais tout le reste. Tu penses vraiment que c'est impossible ? Putain je t'en parle, de Joshua, moi?

Oh bordel. A peine avais-je finis ma phrase que je me rendais compte de la merde dans laquelle je venais de nous mettre. Andy était persuadé qu'il se passait quelque chose entre le Serpentard et moi. Ce qui n'était plus d'actualité, si ça l'avait été un jour. Non parce que franchement, je n'avais jamais vu un mec aussi peu entreprenant. Mais ça, Andy n'en savait rien. Enfin j'avais beau le lui répéter, il restait convaincu du contraire. Mais ça n'en restait pas moins minable de ma part de ramener Joshua sur le tableau. Je n'en étais d'ailleurs pas très fière. Trop tard. Le mal était fait. Je me mordais la lèvre et baissais les yeux. Putain j'étais tellement conne. Tellement incapable de lui prouver à quel point je l'aimais. C'était trop nul. Je relevais les yeux vers lui et me demandais combien de temps j'allais pouvoir retenir les larmes de culpabilités qui me brûlaient les yeux. Je comptais jusqu'à en croisant les doigts derrière mon dos pour qu'il ne dise rien et m'approchais un peu plus de lui jusqu'à poser ma joue contre son torse. J'entendais le battement irrégulier de son coeur et me rendais compte de l'effort qu'il devait faire pour ne pas s'énerver. Une fois là, blotti dans ce refuge que j'avais élu miens bien des semaines plus tôt, je laissais mes larmes couler, mais j'étais tellement perdu qu'elles s'étaient déjà envolées. Alors je restais là malgré tout, me sentant protégée et en sécurité contre cette personne qui, je l'espérais, ne s'était pas mise à me haïr.
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MessageSujet: Re: Our Backs To The Wall - Andy Our Backs To The Wall - Andy EmptyVen 30 Jan - 21:04

Être poussé dans ses retranchements, ne plus savoir quoi dire parce que la situation nous échappe, ne plus être capable non plus de formuler une réponse cohérente... Être perdu plus qu'autre chose, blessé aussi parce qu'on ne s'attendait pas à ça. Parce qu'on se sent fautif mais qu'on en est pas désolé.
La colère de Mia est compréhensible, elle l'est pour toute personne extérieur à la situation. Pour eux, je suis un connard, je suis celui qui est dans l'erreur et qui ne fait pas les choses correctement. J'ignore s'ils ont raison. Moi je le ressens différemment car, tout à coup, je ne comprends plus ma petite amie. Je la vois bien, elle est là devant moi mais elle n'est pas comme j'aimerais qu'elle soit. Elle fume, cherche à détourner son attention et je ne reconnais pas en elle la fille qui m'a fait craquer. Celle qui rigole, se moque de moi. Celle que j'aime charrier ou embrasser. Celle qui a été un secret bien gardé pendant des mois, celle qui a été mon amie avant de devenir un peu plus, avant d'occuper autant mon esprit... Comment on en est arrivé là ? C'est idiot, on est jeune, bourré de talents et avec un avenir radieux devant nous et... là on se prend trop au sérieux, on s'engueule pour quelque chose qui ne vaut pas le coup. J'ai pas le temps pour ces conneries. Mais, et c'est ce qui me rend stupide, faible, c'est important pour elle. Et donc, puisqu'on est en couple, je me dois de l'écouter. Je ne peux pas faire comme bon me semble, je ne suis pas tout seul dans cette histoire c'est là le principe de l'amour.

L'amour... Parlons en ! Un ramassis de conneries, je vous jure ! Ça vous promet des papillons dans l'estomac, des plaisirs et des joies intenses et ça vous donne des colères sans nom, des engagements ennuyeux et tout un tas de problèmes sous lesquels vous croulez sans pouvoir y changer quoique ce soit ! Le pire dans tout ça ? Vous acceptez ces problèmes. Vous renoncez à votre vie bien tranquille pour une fille -ou un garçon- parce que vous êtes amoureux et que ça vous rend con. Parce que vous croyez que et amour, ce sentiment qu'on vous décrit comme beau et pur vaut tout le reste. Mais tout ça, c'est des mensonges. Y a rien de pur dans l'amour. Vous aimez tellement que vous devenez égoïste. Que vous voulez tout pour vous. Et moi je suis particulièrement envieux.
Le ton monte, enfin pas exactement, mais les paroles se font plus blessantes. Elle le sait, elle a frapper là ou ça fait mal. Je suis abasourdi par ses mots... La situation m'échappe réellement, je ne sais pas quoi dire ou faire... J'hésite entre hurler de rage et pleurer. Entre me casser et la laisser là ou la serrer dans mes bras pour lui dire de ne jamais s'en aller. Tout est tellement contradictoire, tout est si confus ! J'en oublie ce qu'elle me reprochait à l'origine, mon amour propre en a pris un sacré coup. J'aimerais afficher un regard neutre, une expression impassible mais je suis sur que mes yeux trahisse la souffrance que je ressens. J'ai l'impression d'avoir été trahi, de m'être laissé aller et ça me fait mal.

Je reste sans rien dire, ça se passe de mots et de toute façon, qu'est ce que je pourrais bien dire ? Est-ce que je veux lui faire encore plus mal ou est-ce que je veux calmer les choses ? Si je le savais, ce serait plus simple. Si je connaissais la réponse à ces stupides questions je pourrais réagir en conséquence. Je pourrais savoir quoi faire. Mais je reste pantelant, immobile. Je ne la repousse pas quand elle vient se blottir contre moi mais je ne l'encourage pas. Je n'esquisse pas le moindre geste. J'ai la mâchoire contractée et je me sens d'autant plus stupide que je la laisse faire. Je suis le dernier des cons...
Quand le choc finit par passer, quand j'assimile enfin ce qu'elle me dit, je comprends à quel point je ne suis pas à la hauteur. Au final, elle n'en demande pas tant mais je n'arrive pas à la contenter. Je n'arrive pas à faire ce qu'elle me demande parce que je pense à moi en premier alors qu'elle devrait passer avant. Et où est-ce qu'on en est maintenant ? Est-ce que tout ça valait le coup ? Je ne suis pas sur. Là, on avance et on ne pourra pas revenir en arrière. On est arrivé à un point de non-retour et je prends ses paroles comme des aveux, comme si elles étaient la preuve de sa culpabilité alors que ça ne veut rien dire. Je me sens presque soulagé. J'y croyais tellement que maintenant que c'est confirmé, je me sens bien. Pas plus affligé, pas plus triste, pas plus en colère. Je le savais de toute façon, je le sentais. Au moins là je suis fixé...

Ce serait tellement plus simple si je pouvais sortir avec Juliet. Si on pouvait tomber fou amoureux l'un de l'autre et vivre une histoire folle et pleine de romantisme ! On aurait le monde à nos pieds et l'avenir devant nous : toutes les portes seraient ouvertes et l'on ne souffrirait plus. Mais c'est impossible, on ne pourra jamais se voir de cette façon. Alors je suis coincé avec mes sentiments contradictoires et Mia.
On donne bien trop d'importance à l'amour.
Ils m'échappent, ces pauvres mots quittent ma bouche, roulent sur ma langue et je ne peux pas les retenir. C'est puéril, stupide mais je ne réfléchis pas. Je ne voulais pas dire ça. Ils voulaient juste sortir :

« Je ne m'envoie pas Juliet. »

Je n'ajoute rien et m'écarte, j'ai envie de m'éloigner loin d'elle avant de devenir aussi blessant qu'elle l'a été. Je n'aime pas me savoir sur le fil, près à péter un câble, à être injuste. Je suis sensé être plus mature, savoir gérer. Ça n'est pourtant pas dans mes capacités. Là, de suite, si je ne pars pas, je vais le regretter. Mais j'ai très envie de lui dire ce que je pense aussi. J'ai très envie de la décevoir un peu plus. De ne pas être à la hauteur, encore une fois. Ça je sais faire. C'est dans mes cordes.
À peine son corps s'éloigne-t-il du mien qu'il me manque. Rien à faire, je cède à la facilité et je tente de lui faire mal. Encore plus. Parce que tout à coup, j'ai l'impression qu'elle le mérite :

« T'as envie de tout oublier, vas-y, te gênes pas mais compte pas sur moi pour t'aider. Et si t'as envie de parler de Joshua je t'écoute. Raconte moi à quel point il est bon au lit, dis moi l'effet qu'il te fait quand il te baise mais viens pas me dire que je suis le problème quand t'es celle qui merde. »

Ma voix est étonnamment calme, je la regarde sans savoir ce que je vois ni même ce que je ressens. J'ai la nausée, je me sens comme un étranger à moi même. Je ne veux plus être affecté comme ça. Je veux juste me casser et tiens, rejoindre Juliet. Elle me consolera au moins. Elle ne risque pas de me tromper, elle.
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MessageSujet: Re: Our Backs To The Wall - Andy Our Backs To The Wall - Andy EmptyJeu 19 Mar - 11:51


Je me demandais sincèrement à quoi ça rimait. Pourquoi étions nous là, à nous déchirer comme des bêtes. Pourquoi fallait-il que les choses se compliquent toujours quand elles devenaient les plus agréables?
Je ne comprenais ni le but ni l'origine de la jalousie qui me rongeait. J'étais amoureuse d'Andy, j'en étais certaine. Mais je n'avais jamais, pour autant, considéré qu'il m'appartenais. Je n'avais jamais été possessive ni même excessivement jalouse, mais nous en étions quand même arrivé là. J'avais beau essayer de faire le tri dans mes tords et les siens, j'étais face à un bazar sans nom et je n'arrivais pas à mettre le doigt sur le réel problème. La frustration me coupait le souffle, prenait ma gorge en otage, ainsi que mon ventre, mes tripes et mes esprits. Mon cœur répondait à l'attaque en se contractant douloureusement et je me sentais assaillie par le désir de retourner quelques semaines en arrière, quand tout allait bien et que je ne voulais que rien ne change.

On oubliait trop souvent la beauté des moments vécut. Ils passent sans que l'on s'en aperçoive et quand ils ont disparut, c'est trop tard. On a tout oublié, jusqu'à a sensation de bonheur et de bien-être dont on n'arrive à retrouver qu'un pâle écho qui accentue encore la douleur de la perte. Ca me donner envie de crier. D'hurler à l'injustice. Andy était tout proche, mais je sentais dans son regard qu'une distance s'était installée entre nous.

Je baissais pitoyablement les yeux sur mes mains et examinais mes ongles comme si ils étaient capables de m'apporter la solution. Je l'avais blessé. Par deux fois. La culpabilité alimentait de nouveau ma colère, mais qui, maintenant, se dirigeait plutôt sur ma propre personne. J'avais envie d'abandonner. De jeter l'éponge. Mais un bref regard à la silhouette d'Andy me rappela pour quoi je me battais et m'empêcha de fuir. J'avais tellement plus à perdre à lui tourner le dos.

Je ne m'envoie pas Juliet.

J'avalais ma salive, toujours sans le regarder. Il était sincère et je le savais. Je l'avais toujours su. J'étais à deux doigts de m'excuser, de le supplier de tracer un trait sur cette querelle ridicule quand il prit à nouveau la parole.

T'as envie de tout oublier, vas-y, te gênes pas mais compte pas sur moi pour t'aider. Et si t'as envie de parler de Joshua je t'écoute. Raconte moi à quel point il est bon au lit, dis moi l'effet qu'il te fait quand il te baise mais viens pas me dire que je suis le problème quand t'es celle qui merde.

En une seconde, j'étais debout sur mes deux jambes, le regard glacial et les joues en feu. C'était trop. Mes poings ne se serrèrent pas, mais chacun de mes membres tremblaient sous la force de la haine et de l'injustice. Sa bêtise et son obstination à me prendre pour la dernière des putes me mettait hors de moi. Un voile rouge de colère se tendait entre moi et celui dont j'étais amoureuse, et mes sentiments envers lui passèrent au second plan. Mon regard n'esquivait plus le sien, au contraire. Il me dégouttait. Comment pouvait-il me reprocher un comportement qu'il reproduisait à l'identique.

C'est comme ça que tu me vois? Tu crois vraiment à ta connerie? Andy putain, je pensais que tu me connaissais plus que ça.

Je me taisais quelques secondes. Hurler me déchirait la gorge et je n'avais plus le souffle de continuer. J'étais déçue et blesser. Si j'étais jalouse de Juliet, j'avais toujours réussi à lui faire confiance et avait confiance en lui, au delà de la jalousie qui me rongeait. Aujourd'hui, je me rendais compte que ce n'était pas son cas. Qu'il pensait vraiment que je continuais à voir Josh.

T'sais quoi t'as raison. Joshua est un Dieu du sexe, si tu savais. T'as raison, comme d'habitude. Jusqu'à ce que tu te rendes compte à quel point tu te montes la tête pour rien, ne m'adresse plus un mot. Je me casse. Ou plutôt, non, c'est toi qui te casses. Moi, je suis très bien ici.

Je lui tournais le dos, retenant les larmes qui, à coup sur, couleraient dès qu'il serait parti. Je n'attendais plus que son départ. Je n'étais pas capable d'argumenter une seconde de plus et je me sentais de plus en plus fatiguée et abattue. J'avais hâte de retrouver le confort de ma chambre à Poudlard et la sécurité des habitudes que j'y avais.
Je savais que je n'aurais pas du m'attacher à lui, que ça ne m'apporterait rien de bon. J'avais fait la connerie de le laisser m'atteindre et il n'avait pas perdu de temps pour confirmer toutes les craintes que j'avais à propos des autres. Pourtant, malgré cette certitude, je ne pouvais m'empêcher de penser que mes défenses étaient tomber pour toujours et, qu'après lui, je ne pourrais plus jamais vivre en faisant semblant d'haïr le reste du genre humain.

J'étais meurtrie et brisée et plus les secondes passaient, plus je comprenais que la brisure entre nous était irréparable et bien antérieur à aujourd'hui. Je tentais de tromper mon esprit, de faire diversion et de penser à autre chose mais son visage, ses caresses et chacun des bons moments qu'il m'avait apportés défilaient dans ma mémoire avec la confusion et le surréalisme du désespoir. Je voulais qu'il parte. Je voulais être seule pour pouvoir pleurer et passer à autre chose, gardant l'illusion que, peut-être, ce serait aussi facile que ça.



HJ: désolée pour le temps de réponse, j'ai eu quelques soucis IRL mais c'est tassé et je suis de retour!
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MessageSujet: Re: Our Backs To The Wall - Andy Our Backs To The Wall - Andy EmptySam 28 Mar - 15:05

'C'est le calme avant la tempête' je déteste cette expression. Ça veut dire que quand tout va bien, ça finira par péter. Malgré tous les efforts qu'on fait pour que ça n'arrive pas, pour seulement garder le positif, ça finit par nous exploser à la figure. C'est toujours comme ça. En amour surtout : quand ça va bien c'est que ça cache quelque chose. Et ça allai trop bien entre nous. Alors on pensait que c'était acquis. Quelle connerie. Les non-dits, les jalousies, les peurs, tout ça a tout envenimé et on en est arrivé là. À se foutre sur la gueule malgré ce que l'on ressent. Je pourrais trouver ça triste si je n'étais pas autant en colère ! J'ai besoin de me vider la tête, de hurler un bon coup, d'évacuer ce trop pleins de sentiments... ça me comprime la poitrine, ça accélère les battements de mon cœur : j'en tremblerais presque. Mais je garde le contrôle. Sinon, c'est la fin.
Enfin... j'ai déjà amorcé le processus de fin. Notre relation, à Mia et moi, est dans une impasse. Je viens d'avouer mes soupçons. Je viens de lui dire que je n'ai pas confiance en elle. Comme si dire une telle chose pouvait arranger la situation ! Il y avait pourtant un tas d'autre truc mieux à dire. Mais c'est ça qui est sorti. Il le fallait. Ça n'est certainement pas le meilleur moment pour en parler mais ça fait parti des choses qui ne vont pas. Ça fait parti des choses qui me font du mal, qui me rendent fou. Alors on doit en parler. Même si je sais qu'on en discutera pas : elle se tient devant moi, rouge de haine et de colère contraste étonnant avec son regard si froid. J'ai attisé sa rage.
Je serre les dents et j'attends qu'elle vide son sac. Ses mots sont emplis de dégouts : je l'ai blessée. Je ne suis plus son copain à cet instant précis. Je ne suis plus celui qu'elle veut à ses côtés. Je suis celui qui lui fait du mal. C'est dur. Vraiment. J'ai toujours été un gars au mœurs légères, j'ai toujours aimé sortir avec des filles. Et ça c'est jamais bien fini. Alors pourquoi je pensais que pour une fois ça serait différent ? Parce que je suis sincère ? Que je l'aime réellement ? Comme si ça suffisait. Peu importe à quel point je l'aime, ça ne suffira pas. Ça ne suffira jamais.

Elle cesse de se battre. Elle abandonne. Je crois que c'est au-dessus de ses forces de continuer comme ça. Je peux comprendre. Moi aussi ça me fatigue. Je me sens terriblement las, ma journée ne c'est réellement pas passé comme prévue. La colère et la peine m'entrave la poitrine. Pourtant, une sorte de soulagement se répand en moi. Tout va redevenir comme avant. Juste comme avant. Avant que je ne tombe autant amoureux d'elle, au point de me blesser, au point de lui faire encore plus mal. Au point de me battre avec son ex. Tout va redevenir comme avant. Et le soulagement s'en va aussi vite qu'il est venu : ça n'est pas ce que je veux.
Je me sens comme un enfant gâté qui veut quelque chose et l'instant d'après qui demande l'exacte inverse. Si seulement Mia pouvait lire mes pensées, ressentir ce que je ressens alors elle saurait à quel point je l'aime. Je l'aime au point de rester avec elle alors que je la soupçonne de se taper son ex. Je reste avec elle alors que je me sens entraver par cette relation. Je l'aime au point de faire ce qu'elle demande et de la laisser seule. Je sais que si je continue, que si je relance la conversation, rien ne s'arrangera. Si je reste, elle me détestera encore plus :

« Ok. Je m'en vais. »

Je prends une profonde inspiration, j'imprime dans ma tête l'image que j'ai d'elle. En colère et toujours aussi jolie. Je me sens con et toujours pas désolé. Juste idiot, stupide. Un véritable imbécile. Je laisse filer la plus belle histoire d'amour que j'ai pu vivre jusqu'à maintenant. Alors, c'est bête, mais je vais essayé de la retenir. Du bout des doigts je vais m'accrocher à cette histoire... Ne pas la laisser tomber plus bas. Surtout pas.
Partir, quitter les lieux, n'arrangera pas la situation. J'en ai bien conscience. Ce qu'il faudrait c'est que je la prenne dans mes bras, que je lui dise tout ce qu'elle veut entendre. Mais j'ai peur. Je crains de ne pas être à la hauteur : partir est alors ma seule option, mon seul échappatoire. J'irais lui acheter des fleurs plus tard, lui offrir un diner au restaurant. Je me ferais pardonner : mes sentiments finiront bien par l'atteindre :

« Je m'en vais mais toi et moi c'est pas fini. Je t'aime, l'oublie pas. »

Je la laisse seule, et je me retrouve seul. Je ne sais même pas si j'ai envie de voir quelqu'un d'autre. Angel ou Juliet ne m'apporteraient pas assez de réconfort. Je crois que je vais juste rentrer à l'appartement me fourrer sous les draps et j'hibernerai comme ça jusqu'à l'année prochaine... Loin de tout : je serais quitte de faire de la peine aux gens auxquels je tiens.

[HRP : J'ai pas été là pendant un moment aussi ^^ C'est cool que ça se soit arranger en tout cas Very Happy]
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MessageSujet: Re: Our Backs To The Wall - Andy Our Backs To The Wall - Andy EmptyJeu 9 Avr - 19:14

J'étais là, toute seule. Il m'avait tourné le dos. A contre coeur, certes, mais il était déjà plus là. La tempête avait prit fin et seule ma respiration un peu trop rapide témoignait de la crise passée. La colère et la tension retombèrent d'un coup, me laissant glacée dans cet hiver impitoyable, et affreusement triste. Je me sentais nulle, égoïste et exigence. La tendance s'était inversée dès qu'il avait tourné le dos, et je me sentais maintenant plus coupable que jamais. J'avais l'impression d'avoir perdu, non, plutôt de m'être moi même sciemment débarrassé d'une partie de moi. Je ne cessais de me repasser la scène en boucle dans mon esprit, essayant de repérer le moment exact où les choses étaient définitivement parties en couilles. Mais impossible de mettre le doigt dessus: plus j'y pensais, plus les souvenirs se faisaient vaporeux et imprécis, comme si mon esprit semblait vouloir me protéger de la culpabilité en reniant ces souvenirs douloureux.

J'avais voulu rester à Pré-Au-Lard. Je m'étais dis que je serais mieux seule ici qu'au château. Mais je ne voulais plus rien qu'être là où il était, et le village n'avait plus aucun intérêt à mes yeux à cet instant. Les rues étaient froides et étriquées. Les boutiques ne trouvaient plus, à mes yeux, le charme que je leur avait pourtant approprié avant. Je baissais les yeux sur le long chemin qui me menait à Poudlard, tapant dans chaque cailloux qui avait le malheur de se trouver trop près de mes chaussures.

Je mis quelques secondes avant de rassembler assez de courage pour essayer de reconnaitre la silhouette d'Andy sur cette route. Mais il avait prit trop d'avance. Ou peut-être n'était-il pas immédiatement rentré. Je ressentais toujours le besoin maladif de savoir où il était. Pourtant, je n'étais plus sûr que ce besoin soit légitime après les mots que nous avions échangé plus tôt. Je rentrais la tête dans mes épaules et avançais aussi vite que je le pouvais sans donner l'impression de courir comme une désespérée. Le château s'approchait plus vite que je ne l'aurais cru. Encore 2 ou 3 minutes et je pourrais enfin retrouver le confort et la solitude de mon dortoir. Pourtant, maintenant que je touchais au but que je m'étais fixée, l'idée ne me paraissait plus aussi bonne. Je n'avais aucune envie de me retrouver seule avec moi-même. De réfléchir à tout ça, et, par la même occasion, de réveiller le monstre de douleur qui s'était logé dans mon estomac et dans ma gorge depuis que Andy s'était éloigné de moi. Quelques mètres avant d'entrer dans le château, je bifurquais et me dirigeais vers le lac.

Je ne savais plus sur qui reporter la faute. Je me sentais coupable à la même mesure que je lui en voulais de ne pas me comprendre. J'étais persuadée qu'il devait avoir un coupable à notre déchirement mais n'arrivais pas à mettre le doigt sur le réel problème. Mais j'avais l'impression d'être prise au milieu d'un nœud de problèmes et il m'étais impossible de remonter à la source de nos différent.

Je sortais encore une clope de ma poche et l'allumais, fatiguée de me poser sans cesse les mêmes questions sans réponse. C'était décourageant et je commençais à devenir lasse de réfléchir. La colère était retombée et je me sentais de plus en plus abattue. Je ne m'étais jamais disputée aussi fort avec Andy et la peur de le perdre anesthésiait tout le reste. J'étais pleine d'idées et de projets en sortant de l'école ce matin et j'y étais revenue sans la moindre envie d'entreprendre quoi que ce soit.

Je me levais, ma cigarette même pas encore totalement consumée et me décidais cette fois à rentrer, la boule au ventre et sans aucune envie de faire quoi que ce soit. J'avais envie de le revoir, d'arranger tout ce qui n'allait plus et de faire renaître un sourire sur son visage énervé. Mais c'était impossible et il y avait des choses qui ne s'arrangeaient pas avec un goût de baguette, même avec toute la bonne volonté du monde...
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